Les victimes sont ceux qui ont payé de leur vie ces attaques d’une rare violence. Le personnel de CHARLIE HEBDO en première ligne pour avoir été consciemment ou inconsciemment les instruments d’une idéologie au service d’un monde sans Dieu. En flagellant les croyances des autres, ils ont servi ceux qui pensent que la religion est un frein au progrès et par conséquent se donnent le droit de ridiculiser au nom de la liberté d’expression ce que d’autres ont élevé au rang de saints.
En décidant de heurter d’autres dans les profondeurs de leurs âmes, les caricaturistes de CHARLIE HEBDO savaient qu’ils risquaient gros mais comptaient sur la protection du système qu’ils servaient. Aucune protection sécuritaire n’est étanche à 100%. Et tout homme devient vulnérable au moment où il se sent le plus en sécurité. Les pauvres ont été surpris laissant derrière eux orphelins, veuves et amis inconsolables. La seconde catégorie des victimes concerne ces policiers et policières dont la seule faute est d’avoir choisi de protéger les autres. Malheureusement leur métier est mal perçu par d’autres qui les ramènent au rang de simple protecteur du système d’oppression. Comme on le dit, ils étaient là au mauvais moment et ont péri sans avoir eu l’occasion de dire ce qu’ils pensent ; triste destin ! A eux s’ajoutent ceux qu’on a étiquetés de terroristes ou de djihadistes. Les frères kouachi et Coulibaly sont aussi des victimes. Ils sont victimes d’un système qui les condamne à un statut économique ne leur permettant plus d’émerger. Sinon comment comprendre qu’à la fleur de l’âge on décide de renoncer à la vie si on avait la chance d’y profiter. Le mode économique qui classe des individus depuis leur naissance et qui condamne à rester comme tel est le principal responsable du drame. Mais cette responsabilité est superbement ignorée par les puissants de ce monde car s’y prêter le flanc reviendrait à réduire les avantages et les pouvoirs de domination de la minorité qui gère le monde. Minorité qui tient à ses avantages quel que soit le prix à payer par les autres.
Les profiteurs sont de plusieurs ordres même s’ils appartiennent au même ensemble. Les premiers sont les hommes politiques qui ont cette fois ci l’occasion de modeler l’opinion suffisamment choquée par les images atroces. Certains ont vu leur code de popularité prendre l’ascenseur tandis que d’autres exigeaient plus d’espace sur les plateaux de télé. Les experts et les spécialistes se bousculent devant les cameras. Au delà des contradictions d’apparence tous ont comme objectif de tirer profit du désespoir qu’ils ont créé par la provocation afin d’imposer certaines mesures. A l’arrière plan des politiques se trouvent les très puissants du système qui ont toute l’occasion de voir aboutir leur plan. En jouant sur l’émotionnel, ils réduisent au moyen d’une communication savamment pensée les marges de manœuvre de toute opinion critique. L’abattage médiatique est tel qu’on a peur d’émettre un avis contraire. Les puissants du système ont ainsi l’opportunité de piétiner les libertés élémentaires au nom de la lutte contre le terrorisme. Cette lutte qui saigne les budgets fera tourner les usines d’armement et de fabricants d’instrument de la terreur. Aussi elle créera de l’emploi pour une panoplie d’individu au nombre desquels les réseaux de distribution d’armes, les conseillers toxiques.
Entre ces deux ensembles se trouvent ceux qu’on a piégés par les masses médias. C’est l’écrasante majorité de la population préoccupée par la survie et qui est éduquée à partir du petit écran et des gros tirages appartenant très souvent à ceux qui profitent. C’est à cette majorité qu’on impose des concepts sans lui donner l’occasion de comprendre leur métadonnée. N’ayant pas le choix, elle peut juger et condamner des actes suite au compte rendu fabriqué dans les laboratoires de ceux qui vivent du malheur des autres. Pire, elle n’aura même pas le droit de réagir même si elle arrivait à découvrir après coup le mensonge d’Etat. Qu’a pu faire le peuple américain après avoir eu la preuve que Saddam Hussein ne détenait aucune arme biologique et que la guerre contre l’Iraq avait comme seul objectif de satisfaire les intérêts des pétroliers du système Bush. Le cas de la Libye continue de heurter les consciences sans donner la chance à quelque opinion publique de changer quoi que ce soit. Malheureusement c’est au sein de cette opinion qu’on comptera les victimes collatérales. En attendant que le système qui se nourrit du malheur des autres ne s’essouffle, on continuera à comptabiliser le nombre de morts et peu importe l’étiquette qu’on leur collera.
La Rédaction
Dire que les djihadistes tuent parce qu’ils pauvres ne me semblent pas vrais. Ils se battent au Mali, Ansardine, Mujao) en Afganistan, en Chine, au Soudan, en Somalie, au Nigéria etc. Dites-moi si tout ce la est du à la pauvreté. Ce qui se passe aujourd’hui est une continuité de l’histoire de l’islam.
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