Aéroport de Bamako – Senou : La lutte contre la drogue divise les forces de sécurité

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Des amalgames dans les missions et rôles. En effet, il semble bien difficile en ce moment de faire la différence entre deux entités de lutte contre les stups dans les aéroports de notre pays. Il s’agit des agents (douaniers, gendarmes et policiers) de l’Office Central des Stupéfiants (OCS) et de ceux de la brigade des stups de la police de l’aéroport. Pour rappel, l’OCS, qui est dirigé par le Col Zabour Maïga de la gendarmerie, avec comme adjoint,  un commissaire de police, a été créé par les plus hautes autorités de notre pays en réponse à une doléance des partenaires aéroportuaires. Le Ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, le Général Tièfing Konaté est interpellé. Il devra vite prendre ses responsabilités, pour trancher définitivement cette maldonne.

 

Le Général Tiéfing Konaté, ministre de l'Intérieur et de la sécurité est interpellé
Le Général Tiéfing Konaté, ministre de l’Intérieur et de la sécurité est interpellé

Eh bien créé par les plus hautes autorités du Mali en réponse à une doléance voir une exigence  des partenaires aéroportuaires, pour parer à tout vide relatif au combat contre le trafic des drogues dans les aéroports, l’Office Central de lutte contre les stupéfiants, dont un bureau se trouve implanté à l’aéroport international de Bamako/Sénou est confronté depuis, à un conflit de compétences (de prérogatives, de rôles et de missions) d’avec la brigade de stups de la police de l’aéroport.

Bien que présente depuis plusieurs années au niveau de l’aéroport de Sénou, il va de soi qu’avec la création de l’OCS, la brigade des stups de la police devait disparaître (logique oblige). Et pour ce faire, il appartient aux plus hautes de prendre leur responsabilité, afin de clarifier les prérogatives, les rôles  et les missions des uns et des autres. Mais en attendant, place est donnée aux coups de poings entre éléments des deux entités. Ainsi, dans la nuit du 1er au 2 avril dernier, des éléments de l’OCS ont eu des échanges de coups de poings avec ceux de la brigade des stups de la police de l’aéroport.

A l’origine de cet incident, l’arrestation d’un narcotrafiquant sierra-léonais, du nom de Samoura, en provenance de Lisbonne (Portugal) et qui était à bord d’un avion du TAP, en possession de la cocaïne dans ses bagages. Il semble que la création de l’OCS, constitue une gêne pour les éléments de la brigade des stups de la police de l’aéroport. D’où des conflits de compétence à chaque fois entre eux et les éléments de l’OCS.

Parlant de l’incident de la nuit du 1er au 2 avril dernier, de sources aéroportuaires bien informées, il ressort que ce sont les éléments de l’Office Central de lutte contre les Stupéfiants, qui auraient reçus l’information par un de leurs indicateurs depuis Lisbonne, de l’arrivée imminente d’un narcotrafiquant sierra-léonais dans notre capitale. Ainsi alertés, ils prenaient garde  aux abords du quai, attendant de pied ferme leur proie. Des informations font état que cet individu serait fréquemment présent à Bamako. Mais la surprise des éléments de l’OCS l’a été avec la présence tout autour du tarmac des éléments  de la brigade des stups de la police de l’aéroport international de Bamako/Sénou.

Sans démordre, chacun de son côté avait planifié ses stratégies, afin de voler la vedette l’un à l’autre. Et aux environs de minuit 10 minutes, l’avion du TAP en provenance du Portugal, posait ses roues sur le tarmac de l’aéroport de Bamako/Sénou.

De part et d’autre à la recherche du narcotrafiquant, les éléments de la brigade des stups de la police sont parvenus à mettre la main sur l’homme recherché, tandis que, de leur côté les agents de l’OCS mettaient  la main sur les bagages du narcotrafiquant. Chose bizarre, la valise de Samoura, contenait de la drogue (cocaïne) dont la quantité fut estimée un peu plus d’un kg. Avec cette prise importante effectuée par les agents de l’OCS, s’ouvrait entre les éléments des deux unités des échanges de mots virulents, puis suivirent des coups de poings entre de sécurité de l’aéroport.

La raison de ces accrochages, est que chaque camp voulant avoir en sa possession à la fois les deux prises : l’homme et ses bagages. Les agents de la brigade des stups de la police, après une intervention très sage du patron du bureau de l’Office Central de lutte contre les stupéfiants de l’Aéroport, le Lieutenant Alhader Maïga, les deux camps ont fini par mettre de l’eau dans leur vain et faire la paix, toute chose qui amena les agents de la brigade des stups de la police à remettre le narcotrafiquant aux éléments de l’OCS.

Ainsi fut clos, cet incident. Et désormais, pour éviter de tel scénario ne se reproduise dans le futur, il serait mieux que les plus hautes autorités, notamment le Ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, le Général Tièfing Konaté, prennent leur responsabilité et de trancher définitivement cette maldonne et de faire la part des choses entre l’OCS et la brigade des stups de la police de l’aéroport.

Par Esdras Kéïta

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2 COMMENTAIRES

  1. ON DOIT PUREMENT ET SIMPLEMENT SUPPRIMER CETTE BRIGADE ET DONNER PLEIN POUVOIR A L’OCS SUR LA PLATEFORME AEROPORTUAIRE EN MATIERE DE DROGUE CAR C’EST FACE A L’INCOMPETENCE DE CETTE BRIGADE QUE L’OCS EST CREE.

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