Adolescence et tabagisme au Mali : La fumée tue à petit feu

1

Le tabac est l’un des premiers tueurs dans le monde contemporain.

Sa consommation est la plus grande cause de mortalité, évitable dans le monde.

 

Si les tendances actuelles de la consommation de tabac se maintiennent, d’ici 2020, le nombre de décès du tabagisme atteindrait 10 millions par an, et 70 % de ces décès surviendraient dans les pays en développement », selon l’OMS.

 

 

Ce qui signifie que le tabac tue beaucoup plus que le sida, la tuberculose, la césarienne où encore les accidents de circulation d’une manière globale.

 

 

Au Mali, lors que les jeunes constituent la majeure partie de la population, on remarque de plus en plus la baisse constante de l’âge auquel se consomme la première cigarette.

 

 

L’ambiance scolaire, le prix modique de la cigarette, la vente de cigarettes dans tous les lieux encouragent cette habitude de fumer.

 

A noter que, il y a au moins un point de vente de cigarettes à l’entrée de tous les établissements scolaires dans notre pays.

 

 

En milieu adolescent, le mythe du “grand” joue à plein.

On fume pour s’intégrer parmi les grands (adultes) dont la cigarette est devenue le symbole.

Par ces temps où la lutte anti-tabac est en pleine campagne dans le monde (notamment chez les jeunes et adolescents) ce même moment correspond à la vulgarisation de la consommation de cigarettes au Mali, en Afrique et dans tous les pays en voie de développement.

 

Les pays en voie développement sont en effet devenus les véritables dépôts de cigarettes ne respectant aucune réglementation en matière de norme nationale ou internationale.

 

La baisse constante du prix de la cigarette donne la possibilité à tous les jeunes et adolescents d’acheter la cigarette de leur choix, et en quantité voulue.

 

 

La cigarette est fumée par les professeurs et maîtres dans l’enceinte des établissements et dans les salles de classe.

 

Quand bien même, l’article 2 de la loi n° 96-041 du 07 août 1996 portant restriction de la consommation et de la publicité en faveur du tabac, l’interdit formellement.

 

 

« Il est interdit du fumer dans les lieux suivants :… les salles de cours pratiques et théoriques :… les jardins d’enfants et lieu de séjour des enfants ».

 

Où est donc passée la déontologie en matière d’enseignement ?

 

Si au Mali, la vente de cigarette est considérée comme l’emploi des enfants, dans plusieurs autres pays, il le leur est interdit.

 

Depuis 1998, le Mali a ratifié la convention cadre de l’OMS, mais la lutte anti-tabagisme, demeure y toujours embryonnaire, le gouvernement n’étant pas du tout impliqué dans cette lutte.

 

Du coup, les jeunes sont de plus en plus exposés aux risques que peut induire “l’épidémie de tabagisme” à cause de cet inactivisme.

 

La véritable crainte aujourd’hui est que les jeunes adolescents ne se limitent pas au tabac, mais qu’ils consomment en plus, d’autres drogues.

 

Le tabac étant devenu le “pont de passage” aux autres drogues ou stupéfiants.

 

Une étude faite sur les adolescents fumeurs de cigarettes, âgés de 20 à 14 ans, a montré que 7,1 % d’entre eux consomment d’autres drogues en plus du tabac (cigarette).

Ces drogues étaient entre autres le canabis, le chambre indien etc.

 

A noter, l’évolution du nombre des filles qui fument à Bamako selon la même source.

 

La cigarette est connue pour les adolescents comme un moyen de venir à la maturité, de se débarrasser des stress et d’être attirant.

 

Ils ne se rendent pas compte que le tabac est une drogue et qu’il tue à petit feu !

Bref, il ne s’agit plus de lutter contre le tabagisme, le canabisme, l’alcoolisme ou une autre forme de toxicomanie, mais de créer chez les jeunes et adolescents (couches vulnérables) un état d’esprit favorable à la santé, de leur faire comprendre que chacun est responsable de sa santé, que la santé dépend de son propre comportement et qu’il faut se protéger dans l’avenir, c’est-à-dire s’estimer soi même.

 

 Malick CAMARA

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Le Bar « Diabougou », nid des prostituées et des personnes de mauvaise vie de toute sorte! Ce Bar, situé dans la Rue 744 du quartier Banankabougou, se trouve être contigue aux maisons d’habitation. D’ailleurs, la maison qui a été transformée en Bar était une maison d’habitation avant. Des promoteurs et responsables sans scrupule sont pressés qu’il fasse nuit pour commencer par importuner les voisins : bruit tympanisant, odeurs choquantes d’alcool, des filles sans scrupule qui jalonnent la rue, fumant comme elles veulent. Des garçons qui, après s’être enivrés, urinent à souhait dans la même rue. Mais imaginez, durant la journée, cette rue est tellement fréquentée ! Une voisine, fervente musulmane témoigne : « on n’entend même plus ses propres mots lorsqu’on prie à cause de leur bruit ». Un vieillard, très croyant renchérit : « Les responsables de ce Bar ne sont pas musulmans et s’enfichent des musulmans dans le voisinage».

Comments are closed.