Recrutés pour la plupart en 2012, 105 surveillants viennent de prendre du service. Une initiative du nouveau directeur de l’Administration pénitentiaire et de l’Education surveillée.
-Maliweb.net- Recrutés et formés à l’Institut de Formation Judiciaire, 105 surveillants de prison ont été payés pendant cinq années, sans service rendu. L’affaire était une épine dans les pieds du département de la justice. Elle vient d’en être ôtée par le jeune magistrat Ibrahima Tounkara, promu, il y a un mois par le ministre de la Justice, au poste de directeur national de l’Administration pénitentiaire et de l’Education surveillée.
Le problème, affirme le directeur Tounkara, c’est que les agents pénitentiaires doivent suivre une formation militaire avant leur prise de service. Or, le contexte n’a pas permis au ministère de la Défense d’organiser une telle formation. Depuis, les agents recrutés sont restés inactifs. Au moment, l’administration pénitentiaire était confrontée à un manque de personnel.
La solution trouvée, explique Ibrahima Tounkara, permet d’affecter les stagiaires à des missions à l’intérieur de la prison. Il s’agit entre autre: la tenue du registre des visiteurs, le contrôle des visiteurs, le contrôle des lieux de visite, le maintien de l’ordre, l’aide au magasinier, l’acheminement du courrier à l’interne ou encore la conduite des détenus à l’infirmerie de la prison. Par contre, souligne le magistrat, il est formellement interdit «d’employer les agents stagiaires dans les missions extérieures».
Pour Ibrahima Tounkara, le déploiement de ces agents pénitentiaires contribue à l’effort «d’humanisation des prisons» engagé par le ministre Mamadou Ismaël Konaté. L’acte, a-t-il rappelé, intervient à la suite de la pose de la première pierre, le 21 août dernier, de la prison la plus moderne jamais construite dans notre pays. Aussi, le directeur annonce, l’ouverture prochaine de la prison de Niono, fermée suite à une attaque terroriste. Les nouveaux agents ont été déployés aussi bien à Bamako tout comme dans plusieurs autres villes à l’intérieur du pays. Ils sont reconnaissables au brassard de la DNAPES qu’ils portent.
Mamadou TOGOLA