ADAM BA est une jeune femme d’exception que nous avons rencontrée. Communément appelée la maman des enfants mendiants, elle est porteuse d’espoir pour nombre d’entre eux, mais aussi des personnes indigentes. Elle est la présidente fondatrice de l’association de bienfaisance « Niumakê » qui, traduite en français, voudrait dire « faire du bien ».
L’association a été créée en 2009 et aura réalisé de nombreuses activités en faveur des enfants et des personnes nécessiteuses. On peut citer entre autre, une équipe de football pour fructifier le talent de ces tout petits, poser des actes d’insertion de certains enfants mendiants dans des centres spécialisés et participer à leur scolarisation, tant que faire se peut. « Grâce aux activités et actions du centre, les enfants savent qu’ils ont désormais leur avenir devant eux et s’accrochent à la vie. »
Adam Niamey BA a un talent reconnu en recherche de financement diversifié, en gestion, en planification, en développement organisationnel ainsi qu’en communication; ce qui lui permet d’implanter d’avantage son association « en fait on va sur le terrain, on a des sites que nous parcourons pour dénicher les enfants de la rue. Il arrive parfois que certains enfants viennent nous voir. Aujourd’hui nous avons des partenaires qui appuient l’initiative. La presse également est un partenaire de taille, car grâce à vous, des gens quittent l’extérieur pour venir nous apporter leurs expériences. »
Interrogée sur les difficultés que rencontre son association, la maman des enfants mendiants souligne que tout n’est pas rose et dénonce l’indifférence de l’Etat et de ses structures en charge de l’action sociale, d’entre-aide et de solidarité « C’est vraiment difficile ce travail. Depuis que nous avons lancé nos activités sur le terrain, aucun département ministériel ne nous a aidés. Ni le ministère du développement social, ni le ministère de la famille, de la promotion de la femme et de l’enfant, encore moins le ministère de la justice. J’avoue que nous sommes un peu déçue. Malgré les nombreux courriers, aucune démarche n’a abouti. Outre cela, souvent nous sommes convoquée à la police par des gens qui ne saisissent pas tout l’effort qu’on fournit pour le bien-être de ces enfants mendiants, même les regroupements qu’on effectue pour la fête de noël ne sont pas compris. Mais on s’en remet à Dieu. »
Hautement reconnue et appréciée par ses pairs, Adam BA voit son avenir en rose et plein d’espoirs. « Mon vœu c’est de faire de ces enfants les plus grands intellectuels du monde. Pour ce qui me concerne, je suis entrain de me lancer dans l’agriculture et l’élevage ». Comme pour dire qu’elle n’a pas embrassé cette carrière de combattante d’œuvre sociale pour s’enrichir. Adam Niamey Ba, cette jeune dame juriste de formation, est dotée d’une ambition qui force l’admiration.
Ange De VILLIER