« Action Solidarité Faléa 21 », au ministre de la santé à propos de la fièvre Ebola : « A ce jour, aucun site de surveillance, d’alerte et de prophylaxie n’a été érigé dans la Commune Rurale de Faléa »

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Dans une lettre adressée au ministre de la santé et de l’Hygiène publique, Action Solidarité Faléa 21 (ASFA 21), à propos de la mise en œuvre du Plan de contingence pour la préparation et la riposte face à la menace de la Fièvre Hémorragique à virus d’Ebola,  dénonce le fait qu’ « à ce jour, aucun site de surveillance, d’alerte et de prophylaxie n’a été érigé dans la Commune Rurale de Faléa ».

 

Dans sa lettre adressée au ministre de la santé, l’ASFA 21 a rappelé qu’un dispositif de veille et de prévention a été opportunément mis en place dans certaines localités, notamment dans les zones situées à la frontière avec la Guinée-Conakry : Kourémalé, Tombala et Koflatié (Cercle de Kangaba), Kita, Sélingué et Mahinading (Cercle de Kéniéba). « Mais, à ce jour, aucun site de surveillance, d’alerte et de prophylaxie n’a été érigé dans la Commune Rurale de Faléa, située à l’extrême sud-ouest du Cercle de Keniéba, aux frontières avec le Sénégal et la Guinée-Conakry », s’inquiété l’ASFA 21. Avant de rappeler que « cette collectivité territoriale, composée de 21 villages et de 46 hameaux et peuplée de 17 000 âmes (chiffre du recensement de 2006, qui a considérablement augmenté depuis cette date, avec le développement et l’extension fulgurante de l’orpaillage, aussi bien traditionnel que semi-artisanal, et de la prospection minière industrielle), partage presque les 4/5ème des  frontières avec la Guinée-Conakry et est traversée par le fleuve Falémé, lequel prend sa source dans ce pays voisin et forme une limite naturelle avec la République du Sénégal avant de constituer le principal affluent du fleuve éponyme, près de Bakel, constituant ainsi, un cordon naturel, ombilical, liant la Guinée-Conakry, le Mali et le Sénégal ». Fort de cela, l’ASFA 21 estime que « parmi toutes les zones du Mali situées à sa frontière avec la Guinée-Conakry, la Commune Rurale de Faléa est celle qui est en situation de plus grande vulnérabilité et qui est la plus exposée à l’épidémie à FHVE, en raison de la présence massive de facteurs de propagation de la maladie ». Ce sont : proximité de la République de Guinée-Conakry où elle sévit déjà ; niveau de flux et d’activités commerciales élevé avec les villages et régions proches du pays voisin touché ; totale porosité de ses points d’entrée et de sortie (placers, lieux de passage de personnes et de bétail sur pied, marchés transfrontaliers) ; afflux incontrôlé d’exploitants étrangers de ses ressources minières et forestières et qui sont, en majorité, des Guinéens, des Sénégalais, des Burkinabé, des Maliens d’autres régions du pays et des Ghanéens; extrême faiblesse de sa couverture sanitaire depuis l’accession du Mali à l’indépendance ;insuffisance criarde et inexpérience du personnel socio-sanitaire local dans la gestion des risques biologiques majeurs ;connaissance très insuffisante du terrain (liée à son accès très difficile) par les intervenants extérieurs ; non maîtrise par eux des langues parlées par les quatre communautés ethniques locales (le peulh du Fouta guinéen, le djalonké, le diakhanké et le malinké des montagnes). Déjà impliqué dans le développement de la commune rurale de Faléa, dans un partenariat avec le Conseil communal de Faléa et le Conseil de cercle de Kenieba, ASFA 21 propose sa contribution à la mise en œuvre du plan national de contingence face à la menace de la FHVE, dans la commune rurale de Faléa.

 

Assane Koné

 

 

 

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