Sur demande du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF) la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) a financé l’étude sur l’ « analyse de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, sous le prisme de la protection de l’enfant ». L’étude a été menée par un consultant retenu à la suite d’un appel à candidature. Celui-ci, vient de produire un rapport final, qu’a fait l’objet de validation à la suite d’un atelier. C’était le lundi 30 janvier au Centre Aoua Keita de Bamako.
Pour Mme Solange Vasse, cheffe de la section protection de l’enfant à la MINUSMA, ce rapport final est le bienvenu. Parce qu’il arrive à un moment où le gouvernement et ses partenaires sont en train d’œuvrer pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et réconciliation, issu du processus d’Alger. Chose qui devrait permettre d’améliorer les conditions de vie des Maliens en général et ceux des régions du Nord en particulier.
Dans ce challenge, les jeunes et les enfants sont les premiers concernés. « Parce que ces deux couches sont au premier plan, capables d’adopter, d’intérioriser et de préserver les valeurs de non-discrimination, d’égalité des sexes et de règlement pacifique des conflits » a souligné Mme Solange. De ce fait, la prise en compte de leurs droits dans le processus de paix est un moyen très efficace de ramener la société à ses valeurs et son éthique fondamentale.
A la suite de la cheffe de la section protection de l’enfant à la MINUSMA, le conseiller technique du ministre Ayouba Goualé dira que ce rapport contient beaucoup d’enseignements sur le niveau d’intégration de la problématique liée aux droits et à la protection de l’enfant dans ledit Accord. « Il nous fait également, une analyse des menaces, des faiblesses, des forces, des opportunités et des stratégies de mise en œuvre de l’Accord et de son dispositif de suivi dans le domaine de la protection de l’enfant » a-t-il ajouté. Aussi, c’est un rapport qui rappelle que la mise en œuvre de l’Accord constitue une opportunité qui peut et doit être saisie par les acteurs du domaine de l’enfant pour améliorer de manière significative la protection de l’enfant au Mali.
Quant aux recommandations et conclusions qui ont sanctionné les travaux de la validation dudit rapport final, le conseiller technique du ministre dira qu’elles feront l’objet d’une appréciation des plus hautes autorités du pays. Ce faisant, le département en charge de la question de l’enfant, s’impliquera pour que ce rapport final puisse connaître un impact favorable dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation entamé. Ce qui revient à dire que dans son application, il faut intégrer la question de l’enfant.
Diakalia M Dembélé