Au lendemain du paraphe de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali, issu du processus d’Alger, le 25 février dernier par le gouvernement et certains mouvements armés et la médiation internationale, le cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie (Cri 2002), à travers l’initiative de son premier responsable, Dr Abdoulaye Sall, ancien ministre en charge des relations avec les institutions a bien voulu apporter sacontribution. Le plan de cette contribution qui été exhibé via une conférence de presse, renvoie à une lecture minutieuse effectuée par Cri 2002 au grand bénéfice des populations. Car en de pareilles circonstances, une importante place doit être accordée à la meilleure compréhension du document avant d’entreprendre quoique ce soit.
Parlant de l’Accord en question, Cri 2002 souligne qu’il s’agit d’un document de 30 pages constitué d’un préambule de sept titres, de 17 chapitres, des dispositions finales, de 67 articles et de trois annexes. Il est évident qu’il est difficile de réussir d’un coup, et
immédiatement, la participation, l’implication, la responsabilisation, l’adhésion et l’engagement de tous autour d’un document d’une telle envergure, d’une telle importance, d’une telle dimension portant sur des questions essentielles voire existentielles, de l’Etat du Mali dans ses trois éléments constitutifs (la population, le pouvoir politique et le territoire) souligne le président de Cri 2002. Et pourtant ce pari, il faut bien le réussir, ce défi, il faut bien le relever. La problématique retenue à cet effet, à savoir « passer les pourparlers d’Alger, des débats, des mots et des gestes à l’action constructive… », suscite bien des questionnements à la fois sur le passé de notre pays, son présent et son futur. En un mot sur son destin, souligne Dr Sall. La querelle des concepts et des mots autour de l’Accord est-elle vaine et sans objet ? Faut-il vivre en guerre ou en paix ? La guerre et la paix qu’en dit-on ? Devons-nous désespérer
avec l’Accord issu des pourparlers d’Alger après les accords, flamme de la paix, déclarations, résolutions ? Faut-il pour autant se lasser de connaitre, d’apprendre, de comprendre et d’assumer sa citoyenneté dans un contexte marqué par des crises protéiformes et récurrentes depuis l’accession du pays à l’indépendance le 22 septembre 1960 ?
Après avoir répondu à ces interrogations, Cri 2002 souligne qu’il convient de travailler et de se mettre ensemble pour ramener la problématique des conflits récurrents des régions du nord de la République du Mali dans leur champ de traitement approprié et vertueux, celui de la sécurité humaine et de la bonne gouvernance démocratique.
Mah Traoré