Dans la matinée du samedi 18 février, le Collectif Intégrateur des Imouchagh et Alliés de la Région de Tombouctou (CIAT) a tenu, à son siège sis à Sotuba ACI, un point de presse pour partager sa vision sur la consolidation de la paix et de la promotion de la cohésion sociale avec les journalistes. C’était sous la présidence du Président du CIAT, Ibrahim Ag Nock.
Le Collectif Intégrateur des Imouchagh et Alliés de la Région de Tombouctou (CIAT) est une association créée en février 2021. Elle se fixe comme objectif de promouvoir la paix et la cohésion nationale dans notre pays notamment au Nord du Mali. Implanté fortement dans la Région de Tombouctou, le CIAT est composé de 8 tribus, 212 chefs de village et fractions et la légalité de ses 12 maires et 116 conseillers municipaux issus de 22 communes de la Région de Tombouctou. Ce collectif intervient au niveau de trois volets, qui sont le volet légitimités traditionnelles, le volet société civile et le volet politique (composé des élus).
A l’occasion de ce point de presse, tous les démembrements du CIAT étaient représentés. Une démonstration de cohésion qui démontre à plus d’un titre que le CIAT qui soutient les efforts de la transition, pourra être un levier important dans la recherche de la paix sur la crise du Nord.
Dans sa déclaration, le Président du CIAT, Ibrahim Ag Nock, a tenu à féliciter les autorités de la transition, les mouvements signataires, la médiation internationale, la société civile, les partenaires et amis du Mali, pour leur détermination et engagement pour la paix et la réconciliation au Mali. Et de saluer les efforts consentis par les autorités de la transition, les mouvements signataires, les mouvements de l’inclusivité pour le retour à la quiétude des populations et les encourager à conjuguer leurs efforts à persévérer davantage dans cette dynamique de sauvegarde des intérêts de la nation malienne. Toujours dans son intervention M. Ag Nock a exprimé son optimisme devant la dynamique qui avait prévalue entre les autorités de la transition et les mouvements, avant de les exhorter à renouer le dialogue pour l’intérêt d’un Mali uni et divers.
« Le CIAT attire leur attention sur le fait que le blocage et la lenteur dans la mise en œuvre de l’Accord et l’absence de dialogue profitent à l’ennemi, provoquant ainsi une situation d’insécurité grandissante dans certains endroits du pays avec pour conséquence le déplacement massif des populations », a-t-il souligné. Dans la même lancée, le CIAT a salué la sagesse des parties signataires de l’Accord à privilégier toujours le dialogue et la concertation comme moyens de résolution des différends et d’exhorter les autorités de la transition et tous les acteurs de la paix à entreprendre des actions favorisant des solutions endogènes consensuelles pour la poursuite des concertations inclusives sur la trajectoire de la transition et de l’Accord d’Alger.
Dans sa déclaration, le Présidant du CIAT, a aussi invité la médiation internationale, la société civile, les partis politiques, le secteur privé ainsi que tous les partenaires de la coopération bilatérale et multilatérale à œuvrer pour le retour de la paix au Mali. « Le CIAT se tient à la disposition du Gouvernement, des mouvements signataires, des partenaires et amis du Mali pour jouer sa partition dans la stabilisation du pays », a-t-il dit. Et d’ajouter qu’il invite toutes les associations de la société civile entre autres : la CAPEDEM, le Conseil National de la Société Civile à se joindre à lui afin de mener toutes les actions nécessaires de facilitations en vue de renouer le dialogue entre les parties signataires, pour mettre fin aux souffrances des populations.
Ce point de presse a été l’occasion pour le Président du CIAT, Ibrahim Ag Nock de revenir sur ce qui fait sa force notamment sa posture de point de médiane entre les différentes parties. Toute chose qui fait de ce collectif un bouc émissaire, sinon un facilitateur adéquat pour la Crise au Nord. Surtout qu’il œuvre déjà pour la paix entre les différentes communautés, c’est cela sa force. « Les ennemis de la paix sont ceux qui ne veulent pas travailler dans une approche plurielle et diverse. Il faut le dialogue pour une sortie de crise », a fait savoir Ibrahim Ag Nock.
Adama Tounkara