Accident de la route : Hécatombe au PK 15

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Un terrible accident de la circulation s’est produit jeudi dernier au PK 15 (55km de Bamako sur la route de Bougouni) entre les villages de Bongorona et Marako.

La collision entre un camion remorque transportant 40 tonnes de ciment et un car de la compagnie TA Express qui avait à son bord plus d’une cinquantaine de personnes a fait sur le champ 22 morts et 7 autres décès plus tard samedi aux urgences du centre universitaire hospitalier (CHU) Gabriel Touré où les blessés graves avaient été admis. Le car avait quitté Koloni dans le cercle de Yanfolila avec à son bord 19 personnes comme le constate la liste des passagers trouvée sur le lieu du drame. Mais sur le parcours le véhicule avait fait le plein plus qu’il n’en faut.

Au PK 15, à l’amorce d’une cote raide, le car immatriculé dans le District de Bamako, a tenté d’éviter une crevasse ; au même moment un camion semi-remorque immatriculé en 3e région chargé de ciment dévalait la pente à toute allure. Dans sa manoeuvre, le car s’est retrouvé nez à nez avec le mastodonte qui le télescope de plein fouet et le repousse sur une dizaine de mètres avant de le renverser sur le bas-côté avec ses 50 passagers. Au passage de notre équipe, seul le petit frère du propriétaire du camion était sur place. Il veillait sur le camion déjà débarrassé de son contenu au milieu des odeurs insoutenables de sang humain, de produits végétaux et de volailles.

C’est une véritable tragédie que vient de vivre notre pays à cause de l’inconscience de certains transporteurs. En, effet, le car en question n’est même pas digne de transporter de la fumure organique, encore moins du bétail. Sans être un expert, nous avons pu constater que tous les métaux arrachés du véhicule accidentés sont rouillés. Les sapeurs pompiers n’ont pas eu assez de difficultés à les découper pour sauver ceux qui pouvaient l’être parmi la cinquantaine d’occupants. Une grande partie des essieux est soutenue par des cordages en Nylon ou d’écorces d’arbre en lanières. Pourtant, nous avons ramassé sur place le reçu du contrôle technique. A notre grande surprise il est encore en cours de validité. Surprise parce que nous avons la conviction que si la visite avait été faite dans les normes, ce car serait interdit de circulation sur notre réseau routier. Le malheur n’a frappé qu’un cercueil roulant.

mardi 4 octobre 2011

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