Accès à la terre : WILDAF oeuvre au renforcement des femmes rurales

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Pour promouvoir une culture pour l’exercice et le respect des droits des femmes au Mali, le réseau  WILDAF et partenaires ont organisé au centre Awa Keita, un atelier de trois jours, du 06 au 08 Mai 2014 à l’intention des membres du réseau d’Afrique de l’ouest, des réseaux des femmes paysannes, les structures d’accompagnement et d’appui des femmes rurales. C’était sous la houlette de la représentante du Ministre de la promotion de la famille de la femme et de l’enfant, M. Dembélé Awa Katilé, en présence de la présidente de WILDAF Mali, Bouaré Bintou Founé Samaké et le directeur D’OXFAM/NOVIB Moussa Faye.

 
Cette activité s’inscrit dans le cadre du programme « d’appui pour renforcement du statut des femmes rurales », a indiqué la présidente de WILDAF Mali, Madame Bouaré Bintou Founé Samaké. Ce qui lui permet de faire un rappel sur la vision de WILDAF dans les activités de développement des conditions de vie des femmes. Pour elle, l’objectif général est d’initier un cadre d’échanges et de plaidoyer pour un meilleur accès des femmes rurales à la terre. Elle ajoutera que le processus de réformes engagées depuis une décennie au Mali a concerné la gestion du foncier. Ce domaine fait l’objet de beaucoup d’attention et d’intérêt. Car, par la delà les questions de droit, il engorge à la fois des aspects économiques, sociologiques et environnementaux sans oublier l’épineuse question du genre (égalité des sexes quant au bénéfice de la terre pour usage/exploitation entre homme et femme) et de développement.

 
Dans le cadre de la gestion foncière qui a vu l’implantation d’investisseurs nouveaux, ces hommes fortunés qui arrivent des grandes villes et de l’étranger avec de grands moyens contribuent à l’appauvrissement des populations rurales par le système de servitude. Dépossédées de leurs terres et les femmes rurales n’auront autre chose à faire que de rester et vendre sa force de travail ou de quitter le village à la recherche d’un lendemain meilleur. D’après la présidente de WILDAF, ce phénomène touche presque tous les pays de la sous-région.
Aussi , cette plateforme va permettre de faire l’état des lieux de l’accès des femmes à la terre dans la sous-région ouest africaine Bénin, Burkina, Niger, Sénégal, Mali et le Togo.

 
Ainsi, il s’agit de capitaliser les bonnes pratiques de chaque pays, formuler des stratégies de plaidoyer pour un meilleur accès des femmes à la terre au niveau National et sous régional, formuler des recommandations et des engagements à l’endroit des institutions.
Ainsi, pendant ces 3 jours, les travaux se dérouleront en séance plénière et en atelier. Lors de la première journée, la présentation des résultats de l’étude, la loi d’orientation agricole et ses enjeux pour les femmes rurales ; L’expérience du Millénium challenge sur les terres aménagées à Alatona. La deuxième journée sera consacrée à l’expérience du Sénégal sur l’accès des femmes à la terre, suivi des débats, ensuite l’expérience du bureau sous régional. Cette journée s’achèvera sur le thème stratégique de plaidoyer pour l’accès des femmes aux terres aménagées au niveau national et sous-région.

 
La troisième journée va mettre fin aux activités avec les travaux en atelier, la restitution et formulation des recommandations et bouclera par une conférence de presse.
Fatoumata Coulibaly 

 

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