Accès égalitaire à un plein emploi et un travail décent :La Fénacof-Mali pose le débat

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A l’occasion des festivités commémoratives de la journée du 8 mars, la Fédération nationale des collectifs d’organisations féminines du Mali (Fénacof-Mali Nyèdakura) a organisé hier une conférence-débats autour de l’emploi égalitaire et le travail décent. Présidée par la ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Mme Maïga Sina Damba, la conférence avait pour cadre le centre d’étude et de culture pour jeunes Mgr Luc Sangaré.
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rnOrganisée à l’intention des filles de l’Institut de formation de maîtres, Julius Nyéréré et l’Ecole de formation des éducateurs pré-scolaires (EFEP) de Bamako, la conférence avait pour thème : « promotion d’un accès égalitaire à un plein emploi et un travail décent : quelle passerelle ? ». Elle a été animée en deux communications : la première a porté sur la « scolarisation et maintien des filles à l’école : une passerelle essentielle ». Elle a été exposée par Aminata Kané. La seconde qui fut l’œuvre du Pr. Modibo Traoré portait sur « l’accès au plein emploi et au travail décent pour les filles : quelle politique nationale ? ».

A l’ouverture des travaux, la ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Mme Maïga Sina Damba a salué la Fénacof-Mali pour une telle initiative. Pour elle, la thématique choisie interpelle tout le monde, car dit-elle " pour créer un Mali prospère et développé, il importe de promouvoir de façon égalitaire l’accès  des femmes à un emploi productif  tout en leur assurant protection et sécurité dans le travail". Selon elle, l’éducation est l’un des principaux moteurs de la croissance économique et du changement social et sa contribution à la réalisation de l’égalité des sexes sont reconnue. « Il apparaît donc clairement que  l’accès au plein emploi et à un travail décent est fortement lié au niveau de l’éducation des hommes et des femmes et à leur formation professionnelle. Dans les pays en voie de développement, 1/3 des femmes de 15 à 24 ans sont sans emploi contre 1/5 des hommes de la même tranche d’âge » a-t-elle précisé. 

La ministre a démontré qu’au Mali, les femmes constituent plus de la moitié de la population (51,2%) elles représentent 32,7% de la population active. Le rôle d’épouse et de mère leur confère un statut social et leur donne la charge morale de gardienne des us et coutumes. Analphabète dans leur grande majorité, les femmes maliennes sont pourtant présentes dans tous les domaines d’activités de la vie. Ainsi, les études ont montré que 88% des femmes actives travaillent dans trois secteurs clés qui sont l’agriculture, le commerce et les activités, la fabrication et de transformation. Parmi les femmes travaillant dans ces trois branches d’activités, 70% ont une rémunération inférieure au revenu minimum officiel contre 30% pour les hommes.

Quant à la présidente de la Fénacof-Mali, Mme Dembélé Oulématou Sow, elle a expliqué que la Fénacof-Mali depuis sa création, s’est assignée comme vision de regrouper les potentialités de chacun des collectifs d’organisations féminines membres impliqués dans la société civile, tout en conservant leur indépendance et leurs objectifs propres. « Une telle union présente une réponse aux défis et enjeux de la participation des femmes dans le processus de développement économique et social, dont le but ultime est d’augmenter leur efficacité dans le domaine des différents secteurs d’activités, par le biais d’un regroupement de moyens, d’économies d’échelle et d’une politique de communication et d’opérations communes », a-t-elle indiqué avant d’ajouter que force est de retenir que l’accès au plein emploi et à un travail décent, reste fortement lié au niveau d’éducation des hommes et des femmes et à leur formation professionnelle. Cependant, a-t-elle conclu, les femmes sont défavorisées, de par leur statut face aux opportunités, elles-mêmes quasi inexistantes.
rnAbdoulaye Diakité
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