La Tribune jeunes pour le droit au Mali (Trijeud-Mali) a lancé un projet dénommé « cliniques juridiques mobiles-CJM ou communautaires ». Ce nouveau projet contribuera à promouvoir l’accès des populations à la justice, aux droits humains et de la cohésion sociale. Selon les responsables de l’organisation, le projet durera 11 mois (de janvier à novembre 2019) et touchera près de 2000 personnes à Bamako, Mopti et Gao.
A la faveur d’une conférence de presse tenue le 28 février 2018, les responsables de la Trijeud-Mali ont expliqué les tenants et aboutissants du projet « cliniques juridiques mobiles ».
Ce projet qui durera 11 mois (de janvier à novembre 2019) atteindra près de 2000 personnes dans les localités de Bamako, Mopti et Gao. Les actions principales des cliniques communautaires sont axées sur l’éducation, la formation, l’information et sensibilisation des populations locales.
Selon le président de la Trijeud-Mali, ces cliniques se veulent des mécanismes opérationnels œuvrant dans le cadre de la promotion de l’accès à la justice et aux droits humains. Elles s’intéressent aussi à l’état de droit, la cohésion sociale et la paix.
« Les actions de ces cliniques juridiques animées par des jeunes seront dirigées vers les communautés. Il s’agit du conseil, appui et orientation, du monitoring de violences scolaires et universitaires, de la collecte d’informations relatives aux cas d’abus ou de violation », a expliqué Abdouhamane Haïdara.
Il a ajouté que ce concept est un moyen de faciliter l’accès aux populations à la justice en levant toute la voile sur les barrières linguistiques et culturelles.
« Pour cela, nous avons opté pour des juristes qui sont issus de communautés. Ces juristes communautaires sont des jeunes qui après des études universitaires retournent dans leur localité d’origine pour servir les citoyens sur des questions de droits humains, de démocratie et de l’état de droit. Ce qui contribue considérablement à la décentralisation des diplômés dans les villes ».
260 cas traités
Selon le président Adouhamane Haïdara, les cliniques juridiques mobiles qui existent depuis plus de 3 ans à Bamako, Mopti et Gao ont pu traiter plus de 260 cas et près de 300 victimes accompagnées auprès des antennes régionales de la Commission justice, vérité et réconciliation.
« Nos agents ont orienté ces victimes et les ont assistés sur le plan médical et psychologique. Donc, l’initiative des cliniques juridiques mobiles vient compléter les efforts de la première sur le terrain », a-t-il indiqué.
Il faut rappeler que la Trijeud-Mali est une association de jeunes juristes œuvrant pour la promotion et la protection des droits de l’Homme.
A . SISSOKO