Accès aux services sociaux de base : L’offre de l’Etat de plus en plus insuffisante dans les zones de crise

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Le ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté en partenariat avec le Pnud a publié un rapport national sur le développement humain intitulé Impact de la crise sécuritaire au Mali sur l’accès des populations aux services sociaux de base. Un document de 118 pages traitant à fond et en large, les difficultés de l’accès aux services sociaux de bases, la santé, l’éducation, l’eau potable, l’électricité, l’hygiène et la sécurité alimentaire. Selon le rapport, les offres de l’Etat sont de plus en plus insuffisantes.

 La crise sécurité animée par le terrorisme, l’extrémisme violent et la radicalisation a fortement impacté l’accès des populations aux services sociaux de base dans les zones frappée par la crise. Cette crise à s’en tenir au rapport, a révélé les limites de l’Etat à sécuriser les personnes et leurs biens. Pour contrer cette faiblesse, l’Etat malien a pris plusieurs mesures dont les lois contre le terrorisme et son financement et crée un pole judiciaire spécialisé et une politique de prévention contre l’extrémisme violent et le terrorisme.

Ces différentes violences ont poussé l’Etat à ne plus être présent sur toute l’étendue du territoire d’où l’improbable fourniture de service public et l’élaboration de cette étude du ministère de la Solidarité. L’étude a été pilotée par des chercheurs, des techniciens et des consultants. Plus d’une cinquantaine d’experts regroupés au sein d’un comité stratégique. Ils ont procédé par des collectes et enquêtes sur le terrain, des revues documentaires dans le but de dresser : un état de lieu de la situation sécuritaire et l’accès aux services sociaux pour identifier les difficultés et dégager des pistes de solution.

Le constat n’est pas très satisfaisant. Le rapport fait ressortir une offre insuffisante des services sociaux de base. Avec la crise et l’insécurité, les responsables des services ne peuvent plus accéder à leur service. Au Nord et au Centre, dans certaines parties, les services sociaux ont des difficultés. Les infrastructures sont saccagées, les conditions de travail ne répondent plus et le personnel a du mal à se redéployer. Il n’y a pas d’arrêt total partout, explique le rapport mais de fortes perturbations sont enregistrées dans cette partie. A ces difficultés s’ajoutent les violences basées sur le genre et évoquées dans ledit document.

Pour des pistes de solution, le rapport du ministère recommande le renforcement des capacités des forces de Défense et de Sécurité et de la justice, le retour rapide de l’administration dans des conditions adéquates et sécurisées. Pour ce faire, il faudrait accélérer la mise en œuvre de l’Accord issu du processus d’Alger, renforcer le dialogue et le vivre ensemble et autres. Enfin, procéder à une sécurisation communautaire des infrastructures scolaires, sanitaires, hydrauliques et adapter des stratégies pour un meilleur accès des populations à ces services. Le rapport a conclu par la prise en charge des populations déplacées et des refugiés pour le retour.

 

Koureichy Cissé

 

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