Accès aux services sociaux de bases et justice transitionnelle : Le diagnostic du Forum des organisations de la société civile

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Du 22 au 24 avril dernier, le Forum des organisations de la société civile (FOSC) a initié une série de journées de réflexion sur des thématiques comme l’accès aux services sociaux de base, la justice transitionnelle, la dynamique nationale et la gouvernance des institutions de microfinance. Ces journées, sous l’autorité du Président du FOSC, Mamoutou Diabaté, ont regroupé des représentants des services techniques et les membres du FOSC.

 

 Durant ces trois jours de réflexion, le FOSC et les services techniques, en compagnie d’autres membres d’organisations de la société civile, ont fait l’état des lieux de l’accès des populations et de la qualité des services sociaux de base.

 

 

Ils sont également examiné la problématique des droits humains, notamment la justice transitionnelle et la gouvernance des institutions de microfinance au Mali et ont ensuite fait des propositions pour améliorer l’existant.

 

 

Concernant l’accès aux services sociaux de base, notamment la santé, il ressort du document de présentation que la charge morbide liée au paludisme, à la malnutrition et à la tuberculose reste très importante dans notre pays. La fécondité reste aussi élevée, à 6,6 enfants par femme, à cause d’un taux de prévalence contraceptive plus ou moins stagnant à 6%.

 

 

Ce n’est pas tout. Les IST et le VIH/SIDA font toujours planer une menace sur la santé de la population, surtout des jeunes et des groupes à risque. Il faut également noter un gap de financement de 5,4 milliards de FCFA pour le Plan Opérationnel (PO) de la composante santé du PRODESS, l’insuffisance de financement des programmes de santé par le budget de l’Etat, la faible qualité des formations diplômantes et la faible utilisation des résultats des études et recherches.

 

 

Concernant le secteur de l’éducation, il a été constaté que la qualité de l’enseignement demeurait préoccupante, contribuant à aggraver l’incidence de la pauvreté. Au niveau de l’enseignement fondamental, si le taux brut de scolarisation est satisfaisant dans le 1er cycle avec 82%, il demeure faible au niveau du second cycle, avec 48,8%. Au niveau de l’enseignement secondaire, ce taux est de seulement 14,8%.

 

 

S’agissant des questions d’infrastructures, la présentation a relevé que le Mali dispose, malheureusement,  d’infrastructures déficientes, qui freinent sa croissance et amoindrissent sa capacité à améliorer les conditions de vie des populations.  Cette situation découle de plusieurs facteurs, comme la faible implication des populations dans la réalisation des infrastructures, la sélection de soumissionnaires qui n’ont pas la capacité technique requise pour la réalisation des travaux, l’utilisation des matériaux et des équipements inadéquats et l’insuffisance dans le suivi et le contrôle des travaux.

 

 

Quant à la justice transitionnelle, il a été démontré que cette justice était indispensable pour notre pays, qui sort d’une crise multidimensionnelle. Cette forme de justice ne consiste pas à supplanter la justice ordinaire, mais tente de répondre à une demande de justice après des situations de conflits et de violations massives des droits de l’homme.

 

 

Au terme de ces journées, le Président du FOSC a affirmé que le Forum allait rencontrer l’Assemblée nationale et les partenaires techniques et financiers pour leur faire part de ses conclusions. Cela, dans le but de faire en sorte que ces questions puissent mieux être prises en charge.

 

 

Youssouf Diallo  

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