Accès à l’eau et à l’assainissement : Un droit humain

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La communauté internationale a célébré samedi la Journée internationale du droit à l’accès à l’eau et à l’assainissement. En prélude à l’événement, l’Ong Wash United a organisé, la veille, une conférence de presse sur le thème : « Droit à l’eau et à l’assainissement ».

La conférence était animée par le coordinateur de Wash United dans notre pays, Dounantié Dao. Plusieurs responsables de structures faitières, notamment la Coalition nationale pour la campagne internationale pour l’accès à l’eau potable et à l’assainissement (CN/CIEPA) et le Réseau des journalistes pour l’eau potable et l’assainissement (RJEPA) étaient présents. La rencontre a porté sur l’ensemble des textes et dispositions juridiques et législatifs nationaux et internationaux adoptés par notre pays dans le cadre de la promotion et le développement du secteur. Comment faire connaître le droit à l’eau et à l’assainissement ? Voilà la question à laquelle le coordinateur de Wash United s’est efforcé de répondre. Selon lui, le défi de l’accès à l’eau et à l’assainissement reste entier malgré les efforts conjugués des pouvoirs publics et des organisations de la société civile. « L’accès à l’eau et à l’assainissement constitue un droit humain. Les populations qui en font la demande sont dans leur droit et les pouvoirs publics sont dans l’obligation de satisfaire cette demande. Ce n’est pas une question de charité. C’est un droit comme dans d’autres domaines tels l’éducation, la santé, la sécurité », a-t-il souligné. Notre pays a certes fait des progrès. Mais le chemin pour atteindre les Objectifs du millénaire reste encore long quand on sait que plus de 4 millions de Maliens n’ont pas encore accès à l’eau potable et plus de 10 millions ne disposent pas encore d’infrastructures sanitaires de base. Par ailleurs, regrette le conférencier, l’Etat doit faire l’effort de rehausser le budget alloué au secteur : moins de 5% pour l’eau et moins de 1% pour l’assainissement. Difficile d’atteindre un résultat satisfaisant avec un tel financement, soutient Dounantié Dao.

L’accès à l’eau et à l’assainissement pose un problème de développement tout court. Aussi bien pour la santé, l’éducation que la sécurité, l’eau et l’assainissement constituent des facteurs basiques, a souligné le conférencier. Selon les statistiques officielles, plus de 4 millions d’enfants sont victimes chaque jour dans le monde des maladies liées à l’eau. Au même moment, ce sont environ 400 millions de jours qui sont perdus en terme de cumul d’heures de travail chaque année à travers le monde à cause des conséquences d’accès à l’eau et à l’assainissement. La promotion du secteur reste tributaire, selon lui, de certains principes directionnels : la redevabilité ; la stricte priorité des personnes sans accès élémentaire à l’eau potable et à l’assainissement ; la non-discrimination et l’attention particulière aux groupes vulnérables et marginalisés ; la participation et l’accès à l’information ; l’accessibilité ; l’abordabilité ; la disponibilité ; l’acceptabilité et enfin la qualité. Pour le coordinateur de Wash United, le Mali a l’obligation de répondre aux aspirations hydriques des populations. Le conférencier relève à ce propos que notre pays est signataire de différents documents internationaux reconnaissant le droit humain à l’eau potable et à l’assainissement.

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