« Ça a été un coup de tonnerre » : telle a été la réaction du président du Collectif des Agents Contractuels de l’Etat (Cace), sur l’intégration de 26 000 ex-combattants dans l’armée et autres corps de l’Etat. L’une des résolutions phares de la rencontre de haut niveau organisée sur l’Accord d’Alger à Bamako entre le gouvernement malien et les parties signataires.
« Ça a été un coup de tonnerre », répète-t-il, « parce que vous n’êtes pas sans savoir que tout récemment avec le concours d’entrée à l’ENA, 20 000 jeunes maliens sont allés concourir pour 110 postes », et que ce même Etat demande l’intégration de 26 000 ex-combattant », s’est indigné Abou Traoré. « Nous sommes pour la paix, rien ne vaut la paix et elle a un prix, mais est-ce que nous devons pour autant faire une discrimination en priorisant certains et en laissant d’autres », regrette-t-il.
« Ça nous a mis dans tous nos états. Nous nous sommes sentis laissés par notre Etat en plein vol. Ça nous a touchés », parlant ici des agents contractuels de l’Etat, « vu que nous avons juste demandé la relecture d’un simple décret ». « Une relecture pour nous permettre d’être dans nos catégorie respectives », di-t-il pour préciser qu’il s’agit du décret 051, « il est dit en son article 7 alinéa 1 que les personnes recrutées en catégorie D ne peuvent prétendre aux régulations dans les catégories A, B, C. Or nous nous sommes des détenteurs des diplômes supérieurs ».
Le Cace est composé d’agents contractuels de l’Etat recrutés entre 2011 et 2012. Selon le président Abou Traoré, un PV a été signe le 5 février 2021, mais jusqu’aujourd’hui, ils ont de la peine à avoir gain de cause. Il souligne que certaines parties du PV ont été exécutées, mais le point qui concerne les agents contractuels est bloqué. Ce blocage est dû à l’alinéa 7 du décret 051.
« Nous étions au nombre de 3076 au départ, certains nous ont laissés, d’autres sont rentrés dans la fonction publique. Aujourd’hui, nous sommes plus de 2000, mais les diplômés ne valent pas les 1800. Les diplômés qui veulent être occupés à leur juste valeur. Nous voulons l’égalité des chances, l’équité. A diplôme égal, emploi égal », a lancé le président du Cace.
Koureichy Cissé