Abolition de l’esclavage au Mali : Les associations Temedt et Aba-Roli montent au créneau…

2

L’Association du Barreau Américain Aba-Roli et l’Association pour la consolidation de la paix, le développement, la promotion et la protection des Droits Humains (Temedt), ont organisé un point de presse le mercredi 15 Aout 2012. C’était au Centre Awa Kéita, sous la supervision de Maitre A.T Diarra, le directeur pays. Etaient également présents le président de l’association TEMEDT, M. Ibrahim AG Idbalgtanat, et plusieurs associations intervenant dans la défense des droits de l’homme. Notons que la présence d’une femme libérée de l’esclavage a donné beaucoup plus d’éclats à la cérémonie.

Malgré son abolition au Mali de façon officielle, l’esclavage demeure une réalité dans notre société. C’est pourquoi les deux associations Aba-Roli et Temedt, dans le cadre du partenariat qui les lie, comptent conjuguer leurs efforts en vue de mettre fin à toute forme d’esclavage au Mali. Selon le président de l’association TEMEDT, Ibrahim Ag Idbalgtanat, l’esclavage n’est pas totalement aboli au Mali. Une étude effectuée par le Professeur Nafé Keita, dans certaines régions de notre pays, l’a démontré. Il s’agit des régions de Kayes, Tombouctou, Gao et  Kidal. Aux dires de Monsieur Ibrahim Ag Idbalgtanat, son association a contribué à la libération de plusieurs personnes considérées comme des esclaves et continuera à œuvrer dans ce sens. Pour parvenir à ce résultat, l’association a mis en place une clinique juridique afin d’apporter un appui et une assistance juridique et judiciaire aux victimes de l’esclavage et des pratiques similaires. Elle est basée à Gao et couvre toutes les zones où Temedt, ou une autre organisation identique, est représentée. Dans le dessein de toujours venir au secours des victimes d’esclavage ou pratiques assimilées, l’association à travers sa clinique entend mener une vaste campagne médiatique en vue de sensibiliser les populations. Des dispositions sont également prises pour la consultation psychologique, l’appui socio-économique et la formation professionnelle des victimes, avant leur intégration dans la société. Quant au représentant du ministre de la Justice, garde des sceaux, l’éradication du phénomène n’est pas chose aisée au Mali mais pas pour autant impossible. Il précise qu’il sera question de courage, de détermination et d‘abnégation. Il pense également que l’apport de la clinique juridique est assez capital, car elle contribuera à rendre plus efficace le combat contre le phénomène. Au nom de son ministre et celui de tout le département, il a salué l’initiative et promis l’accompagnement du ministère de la justice. Me. Amadou T DIARRA a, pour sa part, salué l’effort de l’avocat de la clinique de Gao. A noter que l’association est munie d’un mandat d’Aba-Roli basé à Washington D.C et agit conformément aux règles internationales et nationales.

Fousseni KONE

 

 

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. L’esclave – sous diverses formes – existe plus ou moins dans tous les pays même dans les pays dits développés. Des travailleurs ou des travailleuses étrangers qui ne parlent pas la langue du pays sont séquestrés et on leur confisque leurs passeports et on les menace ainsi que leurs familles du pays d’origine. Ils ne peuvent plus rien faire car ils ne voient personne pour les aider. Ces captifs sont contraints à faire des taches de domestique 24h/24 ou de prostitution forcée par la menace et la violence psychologique et les tortures physiques. Dans les pays pauvres, il y aussi le problème des “petites bonnes” abandonnées à leurs “employeurs” qui peuvent leur faire toutes sortes d’humiliation, de viol et de violence sans être inquiétés. Les exemples sont nombreux et divers. On a le plus souvent affaire à des cas “d’esclavage moderne” mais dans le fond, c’est toujours des vies qui sont gâchées. Je trouve bon d’en parler pour faire évoluer les mentalités et pointer du doigt ceux qui méprisent les droits humains fondamentaux.

  2. Concernant la région de Kayes (d’où je suis originaire)l’exclavage qui
    existe làbas n’est que de FORME!(ka ko la dia niokon bolo dron).C’est
    à dire que les exclaves de Kayes (=djon)font partie du clan des “nyamakallaw”(griots-forgerons-mabo-founè-gawoulo-sakè….)ET LE PLUS SOUVENT CES EXCLAVES SONT FIERS DE L’ÊTRE MÊME, IL N’Y A AUCUNE CONTRAINTE SUR EUX PUISQUE CHACUN Y TROUVE SON COMPTE!Je vois mal comment dans un pays où les populations souffrent de FAIM, de MANQUE D’EAU POTABLE,Manque d’ECOLES et de CENTRES DE SANTE EQUIPES…on s’attaque à des futilités pareilles au lieu de faire face aux vraies priorités!Bien avant vous, les colons blancs ont créé un quartier entier à Kayes (LIBERTE)pour y mettre les anciens exclaves qu’ils ont réussis à affranchir!Le problème du Mali, n’est donc pas cet type d’exclavage…. 😉 😉

Comments are closed.