Abdoulaye Touré, ancien président Conseil national des jeunes du Mali, ex-président de la Jeunesse africaine et de nos jours président de l’Association Force alternative pour la démocratie et l’intégration au Mali (Fadima) nous a accordé une interview exclusive. Les domaines d’interventions de la Fadima, l’adoption d’une nouvelle Constitution… sont entre autres sujets sur lesquels il se prononce ci-dessous.
Aujourd’hui Mali : L’association Fadima intervient dans quel cadre ?
Abdoulaye Touré : Nous intervenons sur tout ce qui est éducation-sensibilisation-accompagnement. Nous n’hésitons pas à critiquer mais pas des critiques stériles car nous faisons en même temps des propositions. Nous ne sommes pas politiques, mais nous essayons tant bien que mal d’orienter les populations sur le bien-être du pays.
Actualité oblige, les autorités ont fixé la date du nouveau référendum au 18 juin. Quelle appréciation faites-vous de cette nouvelle Constitution ?
Je pense qu’on a tellement parlé de cette Constitution que nous sommes pressés de la voir. Pour preuve, la Constitution de 1992 ne répond plus aux aspirations actuelles. Il est temps de revoir cette Loi fondamentale quelle qu’en soit la manière, car une chose est évidente, les gens ne peuvent jamais être unanimes sur un sujet au Mali. En tout cas, de mon point de vue, j’apprécie l’idée de cette nouvelle Constitution et par ricochet du référendum. Si les autorités actuelles n’avaient pas pris l’initiative de rédiger cette nouvelle Constitution on allait les obliger à le faire.
Selon vous quels sont les articles saillants dans cette Constitution qui pourront inciter les Maliens à voter oui ?
L’atout de cette Constitution est qu’elle répond à la réalité du Mali d’aujourd’hui. Je ne peux pas prendre un article et laisser les autres mais une chose est sûre, elle répond beaucoup plus aux aspirations des Maliens que la Constitution de 1992. Dans la Constitution de 1992, il y a des idées qui sont révolues.
Nous sommes à environ un mois du référendum. Est-ce que ce délai n’est pas court vu le faible taux de retrait des cartes biométriques ?
Dans tous les cas, même si les autorités reportent ce référendum à 10 ans ou 100 ans, certains ne seront pas prêts. Je pense que si les autorités ont fixé cette date, elles savent très bien qu’elles sont en mesure d’organiser dans les conditions idoines. Je trouve que ce référendum est un pas pour aller vers les élections générales. C’est pourquoi il est impératif d’aider le gouvernent dans ce processus.
Avez-vous des conseils à l’endroit des autorités pour le bon déroulement du processus ?
Je pense que les autorités doivent être les premiers sur le terrain à commencer par les ministres du gouvernement pour expliquer davantage cette nouvelle Constitution à nos compatriotes. Et chacun à son niveau doit apporter sa pierre.
Et à Fadima vous avez déjà apporté votre pierre ?
Nous sommes en train d’apporter notre pierre depuis, car cela fait un certain temps que je suis sur le terrain. Je pense que tous les jeunes, tous les Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur doivent s’approprier de ce document.
Un dernier mot pour ceux qui hésitent toujours à voter oui ?
Je suis convaincu d’une chose, il n’y aucun article de cette Constitution qui doit pousser les gens à voter contre. C’est pourquoi j’appelle tous les Maliens à sortir massivement pour voter oui à cette Constitution.
Propos recueillis par Kassoum Théra