Dans le cadre du combat pour l’abandon de la mutilation génitale féminine sur le territoire national, Plan International a injecté environ 180 millions de F CFA en 2018.
La cheffe du projet de la lutte pour l’abandon de l’excision de Plan international, Mme Diallo Fatoumata, s’est entretenue avec les hommes de médias. C’était ce vendredi 1er février 2019 dans la commune de Konobougou.
Selon Diallo Fatoumata Samaké, Plan International Mali mène ce combat de l’abandon des MGF depuis 1996. Cette action de l’ONG est antérieure à la création même du programme national de la lutte contre l’excision. De ce fait, Plan Mali travaillait avec d’autres partenaires comme le comité national d’abandon des pratiques néfastes dans le cadre de l’abandon des pratiques néfastes et des Violences Basées sur le Genre (VBG).
Ce travail, précise-t-elle, a abouti à la création de la direction nationale de lutte contre les MGF en 2002. A ses dires, “la première zone d’intervention ciblée par Plan International Mali a été le cercle de Kati. Au fil des ans, elle s’est étendue sur Banamba, Bandiagara, Bankass, Nioro du Sahel, Fana, Kadiolo, Kita, Kangaba et en dernier lieu le cercle de Barouéli”.
Actuellement, indique-t-elle, le projet quinquennal en cours, couvre 3 cercles : Kati et Kangaba (dans la région de Koulikoro) et Baroueli dans la région de Ségou.
Lors de cet entretien avec la presse, Diallo Fatoumata Samaké a salué la collaboration des difféents partenaires qui soutiennent Plan International dans le cadre de la lutte contre les MGF ; à savoir le ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille à travers le Programme national de la lutte contre les MGF, les directions régionales pour la Promotion de la femme et de l’enfant et de la famille, les directions régionales de la santé pour la prise en charge des complications des victimes signalées et des ONG (Erad et Gas-Mali).
De 1996 à nos jours, Plan International Mali a eu à injecter des centaines de millions de FCFA dans le cadre de la lutte contre les MGF. A en croire la cheffe du projet, pour l’exercice 2018-2019, le budget s’élève à 180 millions de FCFA. “Cette somme est repartie entre le niveau national et le niveau communautaire”, souligne-t-elle.
Selon elle, de 1996 à 2016, grâce à Plan Mali, 99 villages ont abandonné les MGF sur 180 villages couverts. “Et de 2017 à nos jours, 12 ont abandonné la pratique, reparti entre les trois cercles d’intervention de ce projet quinquennal”.
Satisfecit
Du point de vue satisfaction, Diallo Fatoumata Samaké a affirmé que les résultats sont à la hauteur des souhaits. Cela se traduit par l’abandon de la pratique par bon nombre de villages. “Il reste beaucoup à faire “, indiquera-t-elle.
Autre point de satisfaction est le fait que débattre le sujet de l’abandon de l’excision n’est plus un tabou dans le milieu rural, s’est-elle réjouie. La responsable du projet de Plan International a évoqué également la prise en charge physique, psychologique et social des victimes des MGF. Ce volet explique-t-elle se fait avec la réinsertion socioprofessionnelle qui est inscrit dans le programme. Chaque année Plan International Mali, a-t-elle indiqué, apporte un appui technique et financier pour l’organisation de la Journée internationale avec le concours du ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.
La journée est célébrée chaque année le 6 février. Et les activités se dérouleront au niveau national que communautaire. “Rendre accessible les services de prise en charge aux victimes des complications liées à la pratique de l’excision”. Tel est l’un des objectifs de cette journée.
Moribafing Camara