A l’occasion de la Journée internationale de la femme : World Vision Mali tient à réaffirmer sa volonté et son engagement à travailler dans un monde qui élimine tout traitement d’injustice et de violence envers la fille et la femme

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word-visionSécurité alimentaire, Education, Santé et Protection pour la petite fille et la femme

A l’occasion de la Journée internationale de la femme, World Vision Mali tient à réaffirmer sa volonté et son engagement à travailler dans un monde qui élimine tout traitement d’injustice et de violence envers la fille et la femme. Un monde où tous les enfants vivent à l’abri des abus, de la faim, de la soif, où les enfants accèdent à une éducation de qualité et ont droit à des soins de santé de qualité. Faisons en sorte que cela se produise!

 

Ces dernières années ont connu des succès historiques dans la réduction du nombre de personnes pauvres (OMD, rapport 2014), ce qui rend possible la fin de l’extrême pauvreté dans les générations à venir. Cela exige d’éliminer les multiples causes profondes de l’appauvrissement.

La sécurité pour la femme rurale

Les femmes rurales sont les piliers de la réalisation des profonds changements économiques, environnementaux et sociaux nécessaires au développement durable. Mais les accès limités au crédit, aux soins de santé et à l’éducation sont de nombreux défis auxquels elles sont confrontées.

 

Lorsqu’une femme est pauvre, ses droits ne sont pas protégés. Bien que les hommes comme les femmes souffrent de la pauvreté, la discrimination basée sur le genre fait que les femmes ont bien moins de ressources pour y faire face.

World Vision soutient le leadership et la participation des femmes rurales lors de la conception, la ré-conception et la mise en œuvre de ses programmes concernant toutes les questions qui affectent l’existence des femmes, y compris l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et des moyens de subsistance.

 

Ce soutien est traduit dans la communauté à travers des sessions de formation qui dotent les femmes de compétences qui changent leur vie et leur permettent d’adapter des technologies pour répondre à leurs besoins ou encore par un appui matériel pour la promotion des activités génératrices de revenus, notamment le maraichage communautaire,  l’embouche ovine et les activités de régénération naturelle assistée.

Nos programmes visent à donner aux femmes rurales la possibilité de faire valoir leurs droits aux terres, au leadership, aux opportunités et au choix, et de participer à l’élaboration des lois, politiques et programmes car il est prouvé que ces éléments stimulent la productivité, les gains et la croissance et améliorent les perspectives en matière de développement pour les générations actuelles et futures.

 

La scolarisation pour la petite fille

L’accès à l’éducation des filles est un combat et l’un des principaux défis du 21ème siècle. Un challenge, non seulement, parce que la tâche est immense, avec 32 millions de filles qui ne sont pas scolarisées à travers le monde ; mais aussi parce que les discriminations dont sont encore victimes les petites filles, les adolescentes et les femmes sont toujours très profondément ancrées dans de nombreuses régions du globe (Unicef).

 

Dans certains pays d’Afrique subsaharienne ou d’Asie, plus de la moitié des filles n’achèvent pas le cycle d’enseignement primaire. Dans certaines régions de l’Afghanistan ou de la Guinée, moins de 20% des filles en âge d’être scolarisées vont à l’école. Au Mali, l’écart de scolarisation entre les garçons et les filles s’est creusé légèrement entre 2004 et 2010, de 15,2% en 2004/2005 à 15,6% en 2009/2010.

 

Par ailleurs, même après avoir passé le primaire, les filles ont encore bien plus de risques que les garçons d’avoir à stopper leur scolarité à l’entrée du secondaire, pour assurer les travaux ménagers ou agricoles, pour apporter un complément de revenu à leur famille, ou encore pour être livrées trop tôt à un mariage qu’elles n’ont pas choisi.

Au-delà du combat pour la justice et contre les discriminations, la scolarisation des filles est tout naturellement la condition du développement mondial. La privation d’instruction enferme les filles puis l’adolescente et la femme qu’elles seront dans la vulnérabilité la plus extrême, face à la maladie, aux violences sexuelles, aux mariages forcés, aux grossesses précoces et à la pauvreté.

Par revanche, l’accès à l’éducation a des conséquences vertueuses qui vont bien au-delà des jeunes élèves elles-mêmes. Un enfant né d’une mère qui a eu accès à l’école élémentaire a beaucoup plus de chance de vivre au-delà de son cinquième anniversaire que celui né d’une mère privée d’éducation élémentaire.

World Vision travaille avec les acteurs de l’Education afin de promouvoir l’accès à une éducation de qualité pour toutes les petites filles. La réalisation de salles de classes, l’équipement de ces salles, la formation des enseignants et les actions de plaidoyer sont autant d’actions que l’organisation mène afin que chaque petite fille et chaque jeune adolescente puissent aller et achever l’enseignement fondamental. C’est là, la condition sine qua non pour que la femme soit autonome au double plan social et économique.

 

La santé pour la mère et l’enfant

Dans le monde, une femme meurt chaque minute suite aux complications liées à la grossesse et à l’accouchement. La planification familiale (PF) ou encore espacement des naissances est reconnue depuis longtemps comme étant un moyen essentiel pour maintenir la santé et le bien-être des femmes et de leurs enfants. Les Nations Unies à travers les OMD 4 et 5, ont mis en exergue l’importance de la PF dans la maîtrise de la croissance démographique et la réduction des mortalités maternelles, néonatales et infantiles.

Au Mali, selon l’EDSM V (2012) la mortalité maternelle est de 368 pour 100.000 naissances vivantes. Selon la même enquête, le risque de mortalité infantile varie fortement en fonction de l’intervalle qui sépare deux grossesses consécutives. Ainsi, elle nous révèle que lorsque cet intervalle est de plus de deux ans, le risque de décès diminue de 15 à 20%.

 

Malgré les efforts fournis par le gouvernement et ses partenaires, la prévalence contraceptive reste toujours faible (10 % selon EDS V) et le nombre moyen d’enfants par femme est élevé (6,6). La conséquence directe de cette faible prévalence est l’accroissement rapide de la population.

 

Parmi les femmes de 15-49 ans en union, 26 % ont des besoins non satisfaits en matière de planification familiale  et 37 % des femmes déclarent ne pas avoir été exposées à des messages relatifs à la planification familiale, ni par le biais de journaux/magazines, ni par la radio, ni par la télévision.

La planification familiale comprise par tous et  adopter par les communautés permettra à la femme d’allaiter son enfant dans de bonnes conditions et d’avoir plus de temps pour exercer des activités génératrices de revenus. La femme pourra ainsi contribuer financièrement au développement du ménage et par conséquent être associée aux décisions clés de la famille  notamment pour sa santé et celle des enfants.

 

La protection de l’enfant/Violence Basée sur le Genre

Le mariage précoce des filles est l’un des défis que la jeune fille rencontre non seulement au Mali mais dans le monde car environ 39,000 filles dans le monde deviennent chaque jour des filles mères. Entre une et neuf filles sont données en mariage forcé avant leur quinzième anniversaire.

 

Dans son rapport de 2013, le Centre de Suivi des Déplacements Internes (IDMC) soulignait que 2 800 cas de viols, de mariages forcés, d’humiliations publiques et de coups et blessures ont été enregistrés au Nord du Mali.

 

Au Mali, World Vision a investi dans des programmes de protection et de participation des enfants afin d’accroitre leur voix dans les prises de décision et a également mis en œuvre à Gao un projet de lutte contre la Violence Basée sur le Genre dans le but de promouvoir la sécurité, les droits et la dignité des femmes et jeunes filles victimes de violences dans le Nord du Mali.

 

World Vision en appelle donc au gouvernement, à la société civile, aux partenaires, aux hommes et aux garçons, pour:

  1. Elaborer et mettre en œuvre des lois et des politiques en faveur de l’égalité des chances, des droits et de la participation afin que les femmes rurales puissent bénéficier des activités commerciales, de financement de leur projet et aussi de pouvoir vendre leurs biens et contribuer sérieusement à une croissance économique inclusive.
  2. Fournir aux filles et aux garçons une éducation de qualité et des compétences de vie.
  3. Assurer à tous les enfants et toutes les femmes sans discrimination, un accès à des soins de santé de qualité sans devoir faire face à des barrières financières infranchissables dans le parcours de soins.

 

  1. Renforcer les systèmes communautaires pour détecter les filles et les femmes à risque de violence domestique et changer les attitudes et les normes sociales qui encouragent la violence et la discrimination.

World Vision Mali est une organisation chrétienne d’aide et de développement œuvrant pour le bien-être de tous, en particulier celui des enfants les plus vulnérables.

A travers ses programmes d’Education, Santé & Nutrition, de Sécurité alimentaire et Résilience, d’eau, d’Hygiène et Assainissement, de Protection, de Développement Economique et d’Aide d’urgences, World Vision aide les populations défavorisées à devenir autosuffisantes. Installée au Mali depuis 1982, World Vision est aujourd’hui un des organismes d’aide humanitaire les plus importants dans le monde, travaillant dans environ 100 pays.

 

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