Pour marquer la célébration du 8 mars consacrée “Journée Internationale de la Femme”, nous avons choisi d’éditer ce dossier sur les épouses des chefs de l’Etat du Mali, de 1960 à nos jours. Une façon, pour nous, de rendre hommage à la femme malienne. De Modibo Kéïta (à l’indépendance du pays le 22 septembre 1960), à Ibrahim Boubacar Kéïta (depuis le 4 septembre 2013) en passant par Moussa Traoré (19 novembre 1968-26 mars 1991), Alpha Oumar Konaré (8 juin 1992-8 juin 2002), Amadou Toumani Touré (8 juin 2002-22 mars 2012 après une transition du 26 mars 1991 au 8 juin 1992) et Pr Dioncounda Traoré (7 avril 2012-4 Septembre 2013), chacun a été soutenu et accompagné ou l’est encore dans l’accomplissement de sa mission par une compagne qui se trouve être son épouse. Ces Premières dames ont été de véritables confidentes de leur mari au sommet de l’Etat, dans le meilleur comme dans le pire. Elles ont pour noms Mariam Travélé, Fatoumata Haïdara, Fatoumata Diallo, Mariam Sissoko, Adame Bah Konaré, Lobbo Traoré, Mintou Doucouré et Aminata Maïga. Qui sont-elles ?
Mme Kéïta Mariam Travélé
Mariam Travélé a vu le jour en 1920 à Bamako. Son père s’appelait Moussa Bléni Travélé, interprète principal de première classe et sa mère, Ajibiyé Mintiéni, ménagère. Elle a été monitrice d’enseignement avant d’être reclassée institutrice.
Mariam fit ses études primaires à l’école de jeunes filles de Bamako entre 1931 et 1935. De 1935 à 1939, elle suit une formation de monitrice d’enseignement au Foyer de Métisses de Bamako où elle sort comme monitrice.
En septembre 1939, elle épouse Modibo Kéita, alors instituteur à l’Ecole rurale du fleuve, dirigée par Mamadou Konaté.
Mariam Travélé a servi en compagnie de son mari dans plusieurs localités comme Bamako, Sikasso, Kabara, Tombouctou. Elle a été “un compagnon de lutte” de Modibo Kéïta.
Après le démantèlement de la section pilote Rda de Sikasso en 1953 par l’administration coloniale et la déportation de Modibo suivie de son emprisonnement, c’est elle qui tint le flambeau du RDA. Elle a été présidente de la Commission sociale des femmes du RDA à Sikasso avant d’être la présidente de la Commission sociale des femmes créée par le RDA. Parmi les épouses de Modibo Kéïta, c’est elle qui a beaucoup souffert après le coup d’Etat de 1968. Etant la Première dame officielle, elle resta longtemps placée sous les ordres des militaires.
A la mort du président Modibo Kéita, les militaires lui interdirent de porter le veuvage coutumier et d’aller même voir le corps de son mari. Et, à en croire feu Amadou Seydou Traoré dit Amadou Djicoroni, ils ont poussé le cynisme jusqu’à obliger l’ex-Première dame à se coucher dans le lit sur lequel est mort son mari. Mariam Travélé ne sera libérée que le 1er janvier 1978.
Présidente d’honneur de la Croix rouge malienne, elle est Médaillée d’Or de l’Indépendance. Mariam Travélé n’a, malheureusement, pas eu d’enfant avec Modibo Kéita. Elle est décédée le lundi 14 avril 2014 à son domicile à Bamako-coura, à l’âge de 94 ans.
Mme Kéïta Fatoumata Haïdara dite Didi
Fille de Moustapha Haïdara “Batou”, marabout, et d’Aminata Sy Traoré, ménagère, Fatoumata Haïdara alias Didi est née vers 1933 à Bamako. Ménagère, elle est la seconde épouse du président Modibo Kéïta. Didi n’a, elle aussi, pas eu d’enfant avec Modibo Kéïta qu’elle a épousé en 1952. Mais elle a eu une fille qui est née de son premier mariage. Elle a mené une vie effacée au Palais et n’était pas mêlée à la vie publique de son mari. Elle est décédée le 26 juillet 1976 à Bamako à la suite d’une crise cardiaque.
Mme Kéïta Fatoumata Diallo
Fatoumata Diallo est la troisième et dernière épouse du président Modibo Kéita. Née le 30 décembre 1943 à Bamako, elle est la fille de Mamadou Diallo, commis de postes et de Mariam Sangaré, ménagère.Elle fit ses études primaires à l’Ecole des jeunes filles de Médina-Coura entre 1952 et 1958. Par la suite, elle va mener des études secondaires qu’elle n’achèvera pas.
De 1958 à 1959, elle suit d’abord les cours au collège des jeunes filles sis Rue Carnot à Dakar. Entre 1959 et 1960, elle fréquenta le collège des jeunes filles de Bamako, avant de séjourner au lycée notre dame du Niger, toujours à Bamako.
En 1961, elle effectua un bref séjour à l’Ecole de sages-femmes à Conakry. Après le coup d’Etat de 1968, elle fut recrutée archiviste aux Archives nationales à Koulouba. Elle démissionna de cette fonction après la mort de son mari. Comme Fatoumata Haïdara, elle a mené une vie officielle discrète et n’était pas mêlée à la vie publique de son mari. Elle a eu deux enfants (deux filles) avec le président Modibo Kéïta et vit à Koulouba.
Mme Traoré Mariam Sissoko
Née le 4 novembre 1944 à Sananfara (Kati), fille de Cyrille Adama Sissoko et Wali Diallo, Mariam Sissoko est la femme du Général Moussa Traoré, président du Mali de 1968 à 1991. Mariam Sissoko, de son nom de baptême Marianne, a été élevée par l’épouse française de son père. De formation, elle est secrétaire bilingue (anglais-français).
Elle a servi à l’ambassade du Mali en Tanzanie où elle était avec son oncle maternel, Boubacar Diallo. Ensuite, elle a travaillé à l’ambassade des Usa au Mali avant d’aller au ministère de l’Education nationale. À coté de son mari, Mariam aurait joué un rôle très important dans la gestion des affaires publiques.
Elle a créé l’Union nationale des femmes du Mali (Unfm) dont elle a assumé la présidence active de 1974 à 1977. Par la suite, elle en deviendra la présidente d’honneur.
Présidente d’honneur de l’Association de l’enfance déshéritée N’daya Mali, elle a été présidente et marraine de plusieurs associations à caractère humanitaire et social. On peut citer le Centre des handicapés physiques, l’Institut des jeunes aveugles. Elle a été présidente d’honneur de l’Association des juristes maliennes et de l’Association des femmes commerçantes et entrepreneurs.
Elle est présentée comme une femme réservée, qui parlait peu. Elle avait peu d’amies. En 1979, elle a reçu le prix Simba décerné en récompense de ses nombreuses actions en faveur de la promotion sociale.
Le 26 mars 1991, elle est arrêtée en même temps que son mari. En 1999, Mariam est condamnée avec son mari à la peine capitale pour détournements de biens publics dans le cadre du procès “Crimes économiques”. En 2002, ils ont été graciés par le président Alpha Oumar Konaré. Mariam Sissoko est mère de cinq enfants.
Mme Adame Ba Konaré
Née le 1er mai 1947 à Ségou, Adam Ba Konaré est l’épouse de l’ancien président de la République, Alpha Oumar Konaré. Elle est la plus intellectuelle des Premières dames maliennes.
Après des études supérieures en histoire et géographie à l’Ecole normale supérieure de Bamako (Ensup), elle s’envole pour la capitale polonaise, Varsovie, où elle obtient un doctorat en Histoire. En 1975, elle retourne au Mali pour enseigner l’histoire jusqu’en 1992, date de l’élection de son mari à la magistrature suprême.
Écrivaine, Pr Adame Ba Konaré est l’un des auteurs les plus prolixes du Mali. L’historienne qu’elle est a, à son actif, de nombreux ouvrages et articles. On peut citer, entre autres : “Sonni Ali”, “Sunjata, Fondateur de l’empire du Mali”, “L’épopée de Ségou, Da Monzon, un pouvoir guerrier”, “Ces mots que je partage” ; “Dictionnaire des femmes célèbres du Mali”, “L’os de la parole, cosmologie du pouvoir”, “Parfums du Mali”, “Quand l’ail se frotte à l’encens”.
Adame Ba Konaré a réagi en septembre 2007 au discours de Dakar tenu par le président français, Nicolas Sarkozy, le 26 juillet, en lançant un appel à ses collègues historiens africains afin de travailler ensemble à la production d’un recueil de textes scientifiques historiques sur l’Afrique et l’histoire africaine. Le résultat est publié dans un recueil d’essais nommé “Petit précis de remise à niveau sur l’histoire africaine à l’usage du président Sarkozy”.
Militante du mouvement démocratique, elle a participé aux événements de mars 1991 qui ont entraîné la chute du Général Moussa Traoré.
Elle est également très impliquée dans le domaine humanitaire, voire social. La Fondation Partage qu’elle dirige mène des activités caritatives au bénéfice des couches sociales les plus défavorisées. Le Musée de la femme “Muso Kunda”, unique musée africain dédié à la femme avec le Musée Henriette Bathily de Gorée (Sénégal), est né de l’initiative de l’ancienne Première dame. Adame Ba Konaré, mère de quatre enfants, est grand-officier de l’Ordre national du Mali.
Mme Touré Lobbo Traoré
Née vers 1955 à Mopti, Lobbo est la fille de Ba Ali Traoré et Aïssa Baby. C’est en 1962 qu’elle entre à l’école. Elle fréquente successivement les écoles fondamentales de Bandiagara, Niafunké et Diré. Après son diplôme d’études fondamentales (DEF) obtenu en 1972 au second cycle fondamental à Mopti, elle s’inscrit à l’Ecole secondaire de la Santé (ESS) de Bamako où elle décroche en 1976 le diplôme de Sage-femme d’Etat, avec mention Bien.
Sage-femme stagiaire à partir de 1977, elle ne tarde pas à être titularisée en 1978 grâce à sa conscience professionnelle. Affectée à la Maternité du Camp I de Bamako, elle devient, en 1991, sage-femme maîtresse. Tout au long de sa carrière professionnelle, elle n’a cessé de se perfectionner et de découvrir de nouveaux domaines.
Mme ATT a toujours mené une vie associative très active. Membre de l’Association des Sages- femmes du Mali et de l’Association des Malades de la Drépanocytose du Mali, elle est la présidente d’honneur de l’Association pour le développement social de la femme et de l’enfant (Adsfm).
Le domaine humanitaire est son champ de prédilection. Depuis 2002, date à laquelle elle a pris les commandes de la Fondation pour l’enfance, Mme Touré vole de façon constante au secours des couches sociales les plus sensibles de la population. Cette dame a bonne presse, voire une bonne cote dans l’opinion en général. Car, en plus d’être ravissante, elle est d’une très grande beauté morale. Ses bonnes œuvres ne se comptent plus.
Dans le cadre de ses activités, notamment de présidente de la Fondation pour l’enfance, ceux qui ont eu la chance de la côtoyer sont unanimes : Mme Touré Lobbo Traoré est d’une bonté incroyable. “L’épouse d’Amadou Toumani Touré est toujours prête à voler au secours des démunis. Avec Lobbo, on ne perd jamais l’espoir”, témoignent-ils.
Elle exerce son influence de Première dame au service des causes nobles. Passionnée de la lecture et de l’art culinaire, Mme Touré se dévoue pour les enfants auxquels elle porte un grand amour. Tout comme son mari. Mère de deux filles, Mme Touré Lobbo Traoré est commandeur de l’Ordre national du Mali.
Elle n’est plus présidente de la Fondation pour l’enfance, ayant passé le relais à son mari, Amadou Toumani Touré, il y a quelques mois seulement.
Mme Traoré Mintou Doucouré
L’épouse de l’ancien président par intérim de la transition de 2012, Dioncounda Traoré, est une combattante des premières heures de la démocratie et de l’insertion socioprofessionnelle des handicapés, ainsi que de la cause des démunis et des déflatés.
Conseiller technique, chargée de l’Action sociale à la Primature jusqu’à sa retraite, Mintou Doucouré a, par le passé, soutenu le projet d’insertion socioprofessionnelle des handicapés physiques et des non-voyants du Mali depuis les années 1990.
Elle a aussi été d’un grand appui pour certains fonctionnaires de l’Afrique occidentale française (AOF) en ce qui concerne leur reclassement à la Catégorie “A”. Témoignage émouvant d’archives d’un ex-cheminot de la région de Kayes, peu avant sa mort en 2011 : “Je suis fonctionnaire Cadre de l’AOF, tous mes camarades ont été reclassés, après des études à Dakar. Mais moi, non ! Et depuis, je cours derrière mon droit, tous mes camarades le savent. Au niveau de la Fonction Publique, on m’a tourné en rond, jusqu’à ce qu’une connaissance me recommande, Mme Traoré Mintou Doucouré. Elle m’a aidé sans contrepartie, alors que ceux qui m’ont soutiré de l’argent, n’ont pu rien faire. Elle est très sociable”. Par ces gestes, celle qui a combattu dans la clandestinité auprès de son époux, le Pr Dioncounda Traoré sous le régime dictatorial du général Moussa Traoré, prouve que si le pouvoir est divin, la bienfaisance doit être humaine.
Durant la transition de 2012, elle a posé plusieurs actions sociales, humanitaires et caritatives, mais aussi et surtout, fait montre d’un engagement sans faille pour que le Mali puisse recouvrer son intégrité territoriale. A ce titre, on garde encore en mémoire son déplacement aux Etats-Unis, lors de la tenue de l’Assemblée Générale de l’Onu pour plaider la cause du Mali. A la tribune des Nations-Unies, Mintou a fait un vibrant plaidoyer, à l’endroit de ses sœurs Premières dames, sur la situation des régions occupées ainsi que les souffrances des femmes et des enfants vivant dans ces zones. Ce cri de cœur et la requête adressée par le président Dioncounda ont eu un écho favorable auprès des Nations-Unies.
A l’occasion, le prix “Millenium Development Goals : 2013 Women’s Progress Award” de Voices African Mothers a été attribué, au siège des Nations unies à New York, à Mintou Doucouré. Ce prix vient récompenser les efforts de l’ONG fondée par Mme Traoré Mintou Doucouré, dénommée l’Association pour le développement et les activités en matière de population (Adap). L’organisation intervient dans les domaines de la santé, de l’éducation et du développement local et met l’accent sur l’autonomisation économique des femmes.
A l’occasion de la cérémonie de remise du prix, la présidente fondatrice de Voices African Mothers (la Voix des mères africaines), Mme Nana Fosu a félicité Mme Traoré pour “son leadership et son engagement à l’amélioration des conditions de vie des Maliens conformément aux Objectifs du millénaire pour le développement”, avant d’ajouter que cette récompense reconnaît les réalisations et contributions de l’épouse du président Dioncounda Traoré dans le développement local.
En réponse, Mme Traoré Mintou Doucouré a remercié l’organisation Voices African Mothers pour la distinction qu’elle interprète comme un encouragement, mais aussi un défi face aux nombreuses urgences en matière de santé, d’éducation et de développement local qui se posent aux pays en voie de développement, particulièrement ceux de l’Afrique.
Mme Kéïta Aminata Maïga
Originaire de Bourem et fille d’un ancien ministre de Modibo Keita, Attaher, Mme Keita Aminata Maïga a étudié en France, à l’université de Nantes. L’actuelle Première dame ne s’est jamais réellement mêlée de politique, se contentant d’apparaître aux côtés de son époux, Ibrahim Boubacar Kéïta, pour les fonctions officielles.
Discrète, humble et très modeste, elle est sur tous les fronts, pour jouer sa partition dans la mise en œuvre globale du Programme présidentiel, notamment dans sa composante, “Pour le bonheur des Maliens”, en venant en aide aux plus démunis. Ses terrains de prédilection sont l’Education, l’Environnement et le Sport. Et, en toute discrétion, mais avec une redoutable efficacité, la Première Dame multiplie les actions d’entraide en faveur des milliers d’enfants, de femmes et de jeunes à travers tout le pays. Cela, par le biais de son Ong “AGIR”, créée en 1994.
Mme Keïta Aminata Maïga ne manque pas d’occasions pour laisser parler son cœur. Pour ceux qui la côtoient, c’est une Dame généreuse, mais exigeante. Un geste de générosité que les filles de Bamako et de Ségou peuvent témoigner avec l’inauguration par la Première Dame du Centre de formation des filles, Mme Attaher Jeannette Haïdara de Bamako et du Centre de formation des filles, Mme Sissoko Aoua Travélé, de Ségou.
Agir pour un mieux-être de l’enfant par la scolarisation, c’est également l’un des combats auquel se livre Aminata Maïga en dotant les établissements publics de divers équipements. Le Groupe scolaire de Lassa, en Commune IV du District de Bamako, a ainsi bénéficié de son aide. Un “Care-center”, fonctionnant entièrement à l’énergie solaire, y a été réceptionné, pour une valeur de 55 millions de FCFA.
La Première Dame, afin d’honorer un engagement pris au sein de l’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH/Sida Opdas, a remis 4000 Test DUO rapides de dépistage du VIH et de la Syphilis au Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique. En octobre 2015, celle qui est affectueusement appelée Ami a lancé les activités commémoratives de la Journée mondiale de la vue et de la Semaine nationale de lutte contre la cécité.
En plus, une Campagne de communication pour le changement social et comportemental au profit des populations dans la périphérie de Bamako s’est tenue tient le samedi 29 décembre dernier à Baguineda. Elle a été organisée par l’ONG AGIR en partenariat avec le Projet Sweed.
En plus de remettre des vivres aux personnes vulnérables pendant le mois de Ramadan, la Première Dame a également offert des plats chauds à des structures de la capitale, dont des hôpitaux, des centres de santé, des mosquées, des radios libres, l’Ortm, Africable ainsi qu’à des commissariats de police. En dehors du mois de Ramadan, la Première Dame participe, à travers le district de Bamako et environs, à la remise de plusieurs dons aux personnes vulnérables. C’est ainsi qu’à la veille de la fête de Tabaski passée ou fête des moutons, la Présidente de l’ONG AGIR, Mme Keita Aminata Maiga a remis des moutons à 73 ménages. Geste de solidarité habituel à l’approche de chaque grande fête religieuse.
Mme Kéïta Aminata Maïga est membre de l’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH/SIDA créée en 2002, et engagée à mettre fin au Sida, d’ici à 2030.
Par ailleurs, afin d’assurer la mise en œuvre efficace du projet Engagement des Premières Dames de Bamako, l’ONG Agir a organisé des sessions de plaidoyer auprès des leaders communautaires et guides religieux contre les Mutilations Génitales Féminines, les mariages d’enfants et les grossesses précoces dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao.
Soucieuse du bien être des adolescents et des jeunes du continent en général et du Mali en particulier, sachant que la problématique des Mutilations Génitales Féminines, des mariages d’enfants ainsi que des grossesses précoces des adolescents et des jeunes est au centre des Objectifs du Développement Durable et constitue un élément essentiel de toute politique de développement, la Première Dame du Mali, Madame Keïta Aminata Maïga a lancé un appel solennel au Gouvernement, aux partenaires au développement, au secteur privé, aux leaders communautaires, traditionnels et religieux, aux organisations de la société civile pour mettre la santé de la reproduction dans leurs agendas, leurs projets et programmes. C’est dans cette optique qu’environ 500 leaders communautaires et guides religieux des différentes associations et confessions religieuses des régions ci-dessus citées ont pris part à des sessions de plaidoyer.
L’écho des actions de Mme la Première Dame en faveur de la santé de la mère-enfant, en particulier et de la famille, en général, a dépassé les frontières du Mali et même du continent. Sa réputation de militante de la cause de la mère et de l’enfant lui a valu d’être l’Invitée d’honneur du Sommet, “Appel à l’Action”, de New Delhi en Inde, dans le but de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Sa passion pour la Santé, l’Education, l’Environnement, le Sport etc. a conduit cette Dame sur tous les fronts.
Dossier réalisé par la Rédaction