À l’occasion de la cérémonie marquant la célébration du Maouloud au stade du 26 mars : Des milliers de fidèles ont prié pour une élection apaisée et pour la paix au nord Mali…

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Les fidèles musulmans s’étaient, une fois de plus, donné rendez-vous au stade du 26 mars dans l’après-midi du vendredi 10 février pour les prières et la lecture du Coran marquant la fin de la célébration du Maouloud. Comme les cérémonies marquant la naissance du prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui), celles du baptême furent tout aussi exceptionnelles. Ce sont des fidèles de différentes confessions musulmanes ainsi que de divers ordres religieux qui se sont retrouvés autour du guide spirituel de l’Ançardine, Chérif Ousmane Madani Haïdara, pour invoquer les noms les plus exaltés de Dieu et de son prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui). Ils ont prié pour une élection libre, transparente et apaisée dans notre pays mais aussi pour le retour rapide de la paix au nord et dans le reste du monde. Le tout dans une véritable communion d’esprit.

 

 

Pour la circonstance le Groupement des leaders religieux du Mali n’a pas lésiné sur les moyens pour faire de cette journée de dévotion une grande réussite.  Outre l’imam de la grande mosquée de Bamako Koké Kallé, on notait la présence de Thierno Hady Thiam de la confession Tidjanya et Kadrya du Mali, M. Diallo de la confession des soufis, Mohamed Macki Bah de l’Union des jeunes musulmans du Mali (UJMMA). S’y ajoutent le président du Haut conseil islamique du Burkina Faso, Mohamed Bandé et des notabilités du District de Bamako. Côté politique, les anciens premiers ministres et non moins candidats à l’élection présidentielle, Modibo Sidibé et Soumana Sacko et des élus nationaux ont aussi tenu à prendre part à cette grande prière dédiée à la paix et à la cohésion sociale au Mali.
Les uns et les autres se sont succédé à la tribune pour appeler les Maliens à plus d’engagement pour la paix, gage, selon eux, d’une bonne sociabilité. Thierno Hady Thiam, l’imam Koké Kallé, pour ne citer que ceux-là, feront prévaloir les liens du sang et de la patrie que chacun partage avec son prochain.  «Ne soyons pas égocentriques, soyons regardants les uns vis-à-vis des autres et évitons de répandre la haine tout autour de nous, que l’on reconnaisse à chacun ses mérites et que l’on apprenne à s’accepter» ont-ils indiqué.
Le président de l’UJMMA a magnifié le sens et l’avantage qu’il y a à vivre dans la paix et dans l’harmonie. Mohamed Macki Bah a invité l’ensemble des Maliens à veiller jalousement sur nos valeurs sociétales et religieuses et éviter les tentations qui, selon lui, sont source de tous les maux que nous subissons aujourd’hui. Il exhortera Chérif Ousmane Madani Haïdara à convaincre ses paires pour la tenue d’un forum national des leaders religieux sur les élections générales et sur la situation au nord. «C’est partant de là que chacun pourra jouer sa pleine et entière partition» a-t-il déclaré.
Les deux anciens premiers ministres, Modibo Sidibé et Soumana Sacko, feront savoir qu’ils sont beaucoup plus préoccupés par la paix au Mali que toute autre chose. Ils ont demandé aux responsables religieux d’aider le pays à retrouver sa stabilité et sa cohésion sociale et que personne ne puisse se sentir menacé au Mali.
L’artiste musicien Salif Kéita s’est joint aux deux personnalités pour demander plus de prières pour le pays.
Chérif Ousmane Madani Haïdara, prenant la parole, a tout d’abord prié pour le repos de l’âme de toutes les victimes du conflit au nord. Avant de réitérer son appel pour l’arrêt des violences. “Les armes n’ont jamais été la solution pour résoudre un problème. La solution pérenne à un conflit est celle qui se discute autour d’une table ” a-t-il fait savoir.
Il a une fois de plus appelé les fidèles à plus de retenue. Auparavant, dans la nuit marquant la célébration du baptême du prophète, il a rappelé que l’islam se résume à la sagesse à la bonne conduite. «Et ce n’est pas pour rien que le Coran a beaucoup insisté sur le baaya, c’est-à-dire le serment d’allégeance qui nous lie à Dieu» a déclaré l’érudit. Lequel tourne autour de l’unicité de Dieu et la reconnaissance de Mohamed comme son messager. Ce pacte nous recommande aussi de ne pas voler, de ne point tuer et de ne point commettre d’adultère.
L’éducation, a-t-il fait savoir, est la base de tout développement. La famille a la charge d’inculquer ses premières valeurs à l’enfant avant que la société ne s’en charge à travers des institutions que sont l’école ou la medersa. «Nous devrons apprendre à être nous -mêmes, à être intègres, dignes et honnêtes» a-t-il souligné. Et de rappeler que «le calife Ali a défendu à ses enfants Hassan Husseini trois principes fondamentaux : de ne pas être hautain, parce que c’est ce qui a égaré le Satan, de ne pas être de personnes intéressées au risque de piétiner leur autonomie et de ne pas être égocentriques, c’est-à-dire ce que l’on souhaite pour soi en bien qu’on le souhaite pour les autres» a déclaré Chérif Ousmane Madani Haïdara.
Une lecture du Coran suivie de prières et bénédictions ont clos les cérémonies de célébration du Maouloud. Notons que ce sont plus plus de 50 000 fidèles qui sont venus du Mali profond et de l’extérieur. S’y ajoutent plus de 400 prêcheurs Ançardines. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine.
  Abdoulaye DIARRA

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3 COMMENTAIRES

  1. Tout comme Noël, célébrant l’anniversaire de la naissance de Jésus, l’anniversaire de Mahomet n’a jamais été célébré de son époque, ni par ses compagnons, ni par les musulmans sunnites des premiers siècles. Aucune trace explicite de cette fête n’existe dans le Coran et la sunna.
    Pourquoi nous les hommes de la dernière génération allons instaurer dans notre réligion qui nous a pas été recommandé? Le prophète Mohamed (PSL) dans son dernier sermon a dit:
    « Raisonnez bien, ô peuple, et comprenez bien les mots que je vous transmets. Je laisse derrière moi deux choses : le Coran et mon exemple, la Sounnah. Et si vous les suivez, jamais vous ne vous égarerez.

    « Que tous ceux qui m’écoutent transmettent ce message à d’autres, et ceux-là à d’autres encore; et que les derniers puissent le comprendre mieux que ceux qui m’écoutent directement. Sois témoin, ô Dieu, que j’ai transmis Ton message à Tes serviteurs. »

    C’est ainsi que le Prophète termina son dernier sermon et, alors qu’il se tenait près du sommet de Arafat, le verset suivant lui fut révélé :

    « … Aujourd’hui, J’ai parfait votre religion pour vous et J’ai accompli Mon bienfait sur vous. Et J’ai choisi l’islam comme religion pour vous. » (Coran 5:3)

    Soyons raisonnable et arrêtons d’imiter les autres qui ne sont pas des musulmans. Et craignons à Allah car le Prophète (PSL) dit:
    « Souvenez-vous, un jour vous vous présenterez devant Dieu et répondrez de vos actes. Prenez garde, donc, ne vous écartez pas du droit chemin après ma mort. Ô peuple! Aucun prophète ni messager ne viendra après moi, et aucune nouvelle religion ne naîtra. »

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