A l’approche de la fête de la Tabaski : Les vols de motos et de moutons s’intensifient

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Depuis quelques années, à l’approche de chaque fête, nous assistons à un phénomène en recrudescence au sein de la jeunesse. C’est le vol de motos pour trouver de quoi payer des fringues et la tournée des grands ducs le soir des jours de fête.

Si c’est à l’approche de la Tabaski, tout comme les motos, les moutons deviennent les cibles de ces jeunes délinquants. Ces pratiques remettent à demain l’éducation que les parents ont léguée à ces enfants qui usent de tous les moyens y compris ceux illicites, pour gagner de l’argent.

Selon nos informations, le phénomène prend de l’ampleur parce que les jeunes gars font tellement des promesses aux jeunes filles à l’approche de chaque fête, qu’ils finissent par tomber dans cette tentation du vol. Le Bazin, les bijoux, la coiffure, la chaussure et la liquidité pour être à la hauteur le jour de la fête, c’est déjà en demander trop à un jeune sans emploi qui vit encore sous le toit familial où il est pris en charge même pour payer une paire de chaussettes. A défaut de ne pas mettre la main sur l’argent des parents, certains jeunes jettent leur dévolu sur les motos ou moutons d’autrui pour satisfaire les caprices de la copine.

Riposter contre ces jeunes délinquants lorsqu’ils viennent enlever une moto comporte beaucoup de risques de nos jours car ils n’hésitent pas à user d’armes pour faire lâcher prise au conducteur ou propriétaire. D’ailleurs à Bamako actuellement, les délinquants qui opèrent la nuit tirent des coups de feu à bout portant sur leur cible pour s’emparer de sa moto. Mais en contre partie, les populations de plus en plus excédées par ces pratiques barbares ont tendance à recourir à la justice expéditive, notamment par l’application du fameux article 320, pour brûler vif les voleurs. C’est pour dire que, dans un cas comme dans l’autre, le danger est présent.  Il faut savoir que la mort n’est plus loin.

En un temps record, la moto achetée à 325.000 FCFA est revendue par le malfrat à un prix dérisoire. Si le phénomène a droit de cité, c’est parce qu’il y a aussi des receleurs qui facilitent la tâche  subtilisés. Nul n’est plus à l’abri du danger avec ces jeunes qui sont difficiles à identifier car ils ne donnent pas du tout l’air d’être des criminels. En effet, que le chat soit noir ou gris, l’essentiel est qu’il attrape la souris. Les lieux de prédilection de nos jeunes délinquants ne sont que les avenues mal éclairées le soir. Combien de nos frères et sœurs  ont connu la mort à l’approche des fêtes dans la Cité des trois caïmans ? C’est vraiment la honte pour ces jeunes qui ne font plus la fierté de notre pays. Vouloir coûte que coûte tordre le cou à son prochain pour s’emparer de son bien qu’il a acquis à la sueur de son front est vraiment triste.

Il n’est pas rare de retrouver aussi des jeunes filles dans des bandes de voleurs. Elles sont nombreuses ces filles qui, le jour de la fête, portent des tenues achetées à partir de l’argent du sang. De nos jours, nos sœurs constituent un grand danger pour la société parce qu’elles ne résistent pas devant l’argent qui, pour elles, n’a pas d’odeur et ne parle pas. En voulant exiger d’un homme qui vit sans grand moyen des choses impossibles, les filles deviennent pratiquement commanditaires ou complices des actes criminels de leur jeune copain. «Depuis un certain temps, je ne passe plus dans les zones obscures. Il n’y a plus de sécurité la nuit à Bamako pour les conducteurs de moto. Ce qui me fait mal est que non seulement ils vont prendre la moto, mais ils blessent ou tuent le conducteur», a martelé Siaka Sissoko. C’est sans commentaire.

 La Rédaction

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2 COMMENTAIRES

  1. La redaction.”Quand la nécéssité s’impose, le vouloir s’incline”.A notre époque, j’en connais (qui se reconnaitront aussi)qui enlevaient les 4 roues de la voiture (perso ou de service) de leurs pères pour les mettre au marché en des occasions pareilles!C’était une solution moins violente en tout cas.Jusque là je n’ai pas cité de nom.

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