A Kita, les autorités administratives et communautaires se mobilisent en faveur de la lutte contre le mariage des enfants.

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C’est une vingtaine de responsables et d’acteurs de promotion et de protection des droits de l’enfant outre les autorités administratives, les leaders religieux, les chefs de quartier se sont réunis autour d’une session de plaidoyer pour parler des problématiques liées au mariage des enfants à Kita.

La rencontre a eu lieu le 27 octobre 2016 à Kita sous la présidence du sous-préfet, Monsieur DOUMBIA Bourama. Cette activité de plaidoyer visait à présenter aux autorités et leaders communautaires les conséquences liées au mariage des enfants et faire des propositions d’actions pour un meilleur changement au bénéfice des enfants particulièrement des filles dans le cercle de Kita.

04Cette rencontre d’information sur le mariage des enfants a été organisée par le Conseil Consultatif National des Enfants et Jeunes du Mali avec l’appui technique et  financier de Plan International Mali à travers son projet PPA2.

Au Mali, le mariage des enfants constitue une pratique très ancrée dans nos traditions, us et coutumes. Le Mali a un taux de mariage d’enfants se situant parmi les plus élevés au monde soit 61% des filles de moins de 18 ans et plus de 10% des filles de moins de 15 ans ayant été mariées en 2013. Le mariage d’enfants est une atteinte aux droits de l’enfant.

Selon la Présidente du Conseil Consultatif National des enfants et jeunes du Mali, Aissata BOCOUM « les filles sont particulièrement exposées à diverses violations de leurs droits notamment la déscolarisation ; le viol ; les infections sexuellement transmissibles ; les grossesses précoces et non désirées ; les infanticides ; la fistule vésico-vaginale ; les troubles psycho-sociaux, le suicide etc. »

Au cours de cette rencontre, SECK Abdou, Unity Program Manager de Plan International à Kita a réitéré la volonté de son organisation à œuvrer pour la protection des enfants au Mali et partout dans le monde. Il a tenu à remercier le CCNEJ-Mali pour le choix porté sur Kita avant de les rassurer de tout son accompagnement pour les prochaines actions.

« Si nous voudrions que l’avenir social, économique et culturel de toute la nation malienne ne soit pas compromis, si nous voudrions mieux prévenir notre gouvernance d’éventuelles crises sociales, économiques et culturelles, nous devons remettre en cause nos choix en matière de protection des enfants » a indiqué Monsieur Bourama DOUMBIA, sous-préfet de Kita.

Avant d’annoncer publiquement que toutes les propositions formulées par le CCNEJ-Mali pour l’abandon de la pratique du mariage des enfants à Kita, Monsieur le sous-préfet a appelé le Conseil Consultatif National des enfants et Jeunes du Mali à multiplier ce genre d’initiative dans les autres localités de Kita voire du Mali.

La session a pris fin par une imitation d’artiste et de danse par les élèves de l’école fondamentale de Nanfala dans le but d’immortaliser l’événement.

Une correspondance particulière

 

 

 

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