Depuis plusieurs années, des associations de défense des droits de l’homme sont montées aux créneaux pour dénoncer les mauvaises conditions de détention et de vie des prisonniers. Aussi, récemment, une délégation du ministère de la justice, des droits de l’homme, garde des sceaux a visité les locaux de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako (MCA). A l’issue de la visite, elle a reconnu la nécessité de décongestionner la prison qui a dépassé sa capacité réelle d’accueil. La forteresse, faut-il le rappeler, accueille aujourd’hui 1792 pensionnaires pour une capacité de 600 places. En moyenne 20 nouveaux détenus arrivent par jour. 1056 détenus attendent un jugement.
Malgré les constats amers, aucune disposition sérieuse et diligente n’a été prise. Et le pire est arrivé. En cette période de canicule, la mort de cinq pensionnaires a mis en lumière la dure condition de détention. La chaleur accablante que connaît notre pays depuis quelque temps a eu des conséquences au niveau de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako. Des mesures d’urgence ont été annoncées par l’administration pénitencière. Il s’agit entre autre de l’installation de ventilateurs dans les cellules, du déplacement de certains pensionnaires vers d’autres centres de détention. Ainsi que l’extension des temps de promenade et de divertissement. Ces mesures suffiront-elles ? Attendons de voir.
O.S, stagiaire
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L’on part en taule pour payer une faute, repartir sur une nouvelle base et non y laisser sa vie. Et jusqu’à preuve du contraire, un prévenu est un homme non coupable. Il est temps de juger tous ces pauvres gens et de libérer ceux qui le meritent pour ne pas en ajouter aux erreurs judiciaires
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