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A Bamako, «IBK» à la croisée des colères

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A l’appel du puissant imam Dicko, des dizaines de milliers de Maliens se sont rassemblés vendredi pour réclamer la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta.

Au milieu de la foule qui se presse sous une chaleur de plomb, Adama se tient droit comme un «i». Il exhibe une pancarte de carton blanc à hauteur de poitrine où l’on peut lire «Boua dégage, le Mali est au peuple !» Boua, «le Vieux» en langue bambara, est le surnom du président Ibrahim Boubacar Keïta. Les Maliens le désignent aussi par ses initiales : IBK. Ces trois lettres ont été scandées vendredi à Bamako par des dizaines de milliers de personnes qui, à l’appel de l’influent imam Mahmoud Dicko, sont venues crier leur colère à son encontre.

«Le pays ne bouge plus, il n’y a pas de travail, il y a une guerre au Centre à présent, des enlèvements, cela fait sept ans qu’il est là et il n’a rien fait, rien ! Ni le goudron pour les routes, ni de projets, rien ! De 2013 [année de sa première élection] jusqu’à aujourd’hui, notre pays a seulement connu la guerre, hurle Adama pour couvrir le son assourdissant des vuvuzelas. La seule solution, c’est qu’il parte.»

Foule hétéroclite

Pour l’occasion, des sièges et un podium ont été montés sur le monument de l’Indépendance, surmonté d’un minaret, pour accueillir les orateurs : des leaders politiques de l’opposition ou de la société civile, venus lancer leurs diatribes face à une foule hétéroclite, d’abord clairsemée après la prière de mi-journée puis de plus en plus compacte. Parmi les auditeurs, Souleymane, 50 ans, dit être heureux de la mobilisation. Il a fait la route depuis Gao, une ville du Nord, pour prendre part à cet événement qu’il dit «historique» : «La plupart des gens qui ont fait le déplacement ici sont remplis d’amertume. Nos compatriotes, nos militaires, meurent comme des mouches. La corruption est partout, l’éducation, la santé, tout est à recommencer à zéro. Je me demande comment IBK est arrivé à avoir un deuxième mandat, il y a certainement eu des magouilles, ce n’est pas possible.» Un manifestant à ses côtés renchérit : «Si dans ton pays, tu n’as pas accès à l’éducation, à la sécurité et à la santé, tu es en droit de descendre dans la rue et te rebeller.»

A LIRE AUSSIMahmoud Dicko, l’imam qui défie le président IBK

Dans cette cohue qui grossit, chacun est venu avec ses propres revendications, les slogans s’additionnent au cours de cet après-midi de contestation populaire autorisé par le pouvoir. On aperçoit des producteurs de Sikasso, dans le sud du pays, venus protester contre l’augmentation des prix du coton. Des Bamakois dénonçant les arrestations arbitraires de la Sécurité d’État, le service de renseignement intérieur malien, et les exactions de l’armée. Ou encore des militants réclamant la libération de Soumaila Cissé, le chef de l’opposition enlevé dans le centre du pays il y a plus de deux mois.

Ultimatum

La popularité des orateurs se mesure à l’ampleur des ovations lorsqu’ils se placent devant le pupitre pour commencer leur discours. A ce jeu-là, la star incontestable du rassemblement est l’imam Mahmoud Dicko, qui devant une foule chauffée à blanc a déclamé d’un ton monocorde ses avertissements au chef de l’Etat, explicitement sommé de démissionner. L’alliance organisatrice de la manifestation, composée de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko, du Front pour la sauvegarde de la démocratie, qui regroupe des partis de l’opposition, et du mouvement de la société civile Espoir Mali Koura, ont lancé un ultimatum à Ibrahim Boubacar Keïta en demandant son départ «à 18 heures ce vendredi 5 juin». Une injonction non suivie d’effet. Pour l’heure, ni IBK ni son gouvernement n’ont réagi. «Nous allons rester mobilisés au monument de l’Indépendance jusqu’à la démission du pouvoir, a prévenu Issa Kaou Djim, coordinateur général de la CMAS. Nous demandons à tous les Maliens de ne pas se démobiliser.»

En fin de journée, Banta, petit vendeur de sachets d’eau et de boissons, maugrée alors que les contestataires se dispersent peu à peu. Il a bien travaillé tout l’après-midi, mais ne partage pas les idées de la foule. «Ce n’est pas le moment de faire ce type de manifestation contre le président en place. Il y a la crise au Mali, la maladie du Covid-19 aussi ! Dans la situation actuelle, critique, où nous sommes, demander au Président de démissionner ? Mais pour placer qui ? Pour obtenir quoi ? Vraiment, c’est insensé !»

Olivier Dubois Correspondance à Bamako

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7 COMMENTAIRES

  1. Le problème du Mali est celui de tous les autres pays d’Afrique subsaharienne surtout : une gestion calamiteuse. Et une monnaie coloniale qui perdure.Nos pays d’Afrique subsaharienne ne sont toujours pas sortis de ce colonialisme aujourd’hui déguisés en pseudos indépendances.

    Changer de président ne changera peut-être pas grand chose (du moins chez vous au Mali). Ce qu’il nous faut, c’est de couper ke cordon ombilical qui nous lie encore à la France qui pille notre Continent.

    Savez-vous qu’une partie de nos recettes transitent d’abord vers la France, avant de nous les retourner comme bon leur semble ? C’est la vérité.

    Moi, Serge MAKAYA du Gabon, Je suis un PANAFRICANISTE DUR.

    VIVE LE MALI LIBRE. VIVE L’AFRIQUE LIBRE.

  2. La presse ne changera pas mon opinion sur le président je pense qu’il fais du bon travaille et je suis sur que la situation du mali va s’arranger elle s’arrange deja

  3. L’opposition a créee cette manifestation seulement pour leurs interets personnels , ils en ont rien a faire de nos besoins en tant que maliens ils cherchent juste a atteindre la richesse et le pouvoir . Ils sont appuyés par la presse qui y trouvera son interet aussi ; et lma presse cherche a nous faire croire qu’il y avait des million de maliens dehors alors qu’on le sait tous ils était pas plus qu’une dizaine de millier .
    Je ne soutiens pas cette manifestation et je ne souhaite pas un renversement de pouvoir car je sais que la situation de notre pays sera pire par la suite

  4. N’importe quoi des fois je me dis que une partie de la population malienne est aveugle , nous avons un pays qui est dans une situation compliquée (guerre pauvreté etc) cette situation est la depuis des années et des années , aujourd’hui la situation s’arrange un peu le pays se developpe et vous vous manifestez pour demander demission et argent vous croyez etes des abrutis le mali n’avance pas c’est la faute des gens comme vous qui pense que en maintenant un abruti de l’opposition a la place du président IBK les choses se transformerons comme par magie .Le pays n’avancera pas avec votre comportement . LA VRAIE SOLUTION C4EST DE SOUTENIR NOTER PRESIDENT ET DE TRAVAILLER travailler bcp mtn pour avoir un confort plus tard

  5. TOUS LES MALIENS SONT COMPTABLES DANS LA GESTION DE CE PAYS. QUOI? ON NE PEUT RIEN DIRE. C’EST NOUS LES MALIENS QUI AVONS VOTÉ POUR I.B.K. MÊME LES AUTRES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES ONT ÉTÉ COMME ÇA. VOUS SAVEZ NOUS LES MALIENS SOMMES DES IRRÉFLÉCHIS. MAIS COMMENT PEUT-ON LAISSER TOUT UN PEUPLE DANS L’IGNORANCE ?. JE SAIS I.B.K. EST TRÈS MAUVAIS ET SA FAÇON DE GÉRER LE MALI LAISSE À DÉSIRER. TOUS LES RÉGIMES SONT ÉGAUX DANS LA GESTION DE CE PAYS. MAIS OUI. IL FAUT RÉELLEMENT UNE PRISE DE CONSCIENCE NATIONALE POUR QUE LE MALI CHANGE DE FAÇON RADICALE. AVEC DES GENS HONNÊTES AU SENS DU TERME. POUR AVOIR CELA ; IL FAUT IMPÉRATIVEMENT QUE L’ARMÉE S’ALLIE AU PEUPLE DANS LE MOUVEMENT. SINON ÇA SERA UNE CAUSE PERDUE D’AVANCE. IL FAUT VOIR COMMENT LA MARCHE D’HIER (VENDREDI 05 JUIN 2020) A ÉCHOUÉ. VRAIMENT UN ÉCHEC EN GRANDE PARTIE. CAR L’OBJECTIF N’A PAS ÉTÉ ATTEINT. MAIS C’EST VRAI. PARCE QUE TOUT SIMPLEMENT L’ARMÉE NE S’ÉTAIT PAS IMPLIQUÉE. LA GOUTTE D’EAU QUI A FAIT DÉBORDER LE VASE : LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES ET L’ÉLECTION DU PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE. IL FAUT VOIR COMMENT LES CHOSES SE SONT DÉROULÉES SOUS LA ROULETTE DU CHEF DE L’ÉTAT. C’EST I.B.K.QUI PILOTAIT TOUT À DISTANCE. MAIS ÇA C’EST QUEL PAYS ÇA ?. INCROYABLE MAIS VRAI. MAIS C’EST BIEN. IMPOSSIBLE QUE L’ARMÉE SE RALLIE AU MOUVEMENT CAR LES GÉNÉRAUX SAVENT COMMENT ILS REÇOIVENT EN CORRUPTION. TOUT LE MALI EST CORROMPU EN GRANDE PARTIE. C’EST TRÈS DIFFICILE DE CORRIGER LE MALI. TRÈS DIFFICILE. LA CORRUPTION ; LE NÉPOTISME ET D’AUTRES FLÉAUX ONT DOMINÉ LE MALI À 98 %.VOIRE MÊME 99%. SI JE PEUX DIRE. TOUS LES RÉGIMES SONT PAREILS. ON DOIT RADICALEMENT CHOISIR DES GENS INTÈGRES VRAIMENT INTÈGRES. DES GENS CHOISIS SINGULIÈREMENT PAR LE PEUPLE. CAR JE N’AI PLUS CONFIANCE AUX PARTIS POLITIQUES. C’EST DE LA MERDE. TOUS LES TAPAGES POLITIQUES SONT DIRIGÉS VERS LES INTÉRÊTS SORDIDES À OBTENIR APRÈS OBTENTION DU RÉSULTAT DE LEUR LUTTE. MAL EN PIRE. PAR EXEMPLE; ESSAYONS DES GENS QUI ONT FAIT LEUR PREUVE. TELS QUE : SOUMANA SACKO (PRÉSIDENT ); MALICK COULIBALY (MINISTRE DE LA JUSTICE ) OU MAHAMADOU KASSOGUE DIRECTEUR PÔLE ÉCONOMIQUE ET FINANCIER OU MÊME CHEICK OUMAR CISSOKO QUELQUE PART. Y EN A DES CADRES TRÈS VALABLES. MAIS ILS SONT TRÈS TRÈS MINORITAIRES DANS LE MALI. LE MALI DOIT EFFECTUER UN CHOIX SÉLECTIF DE SES DIRIGEANTS. SANS QUOI PAS D’AVENIR À CE RYTHME LÀ. DANS UN PAYS PAUVRE OÙ ON COMPTE DES FONCTIONNAIRES MULTIMILLIARDAIRES PAR CENTAINES OU PAR MILLIERS. DU JAMAIS VU. JE SUIS OBLIGÉ DE RÉPÉTER LES MÊMES NOMS PARCE QUE CEUX SONT EUX QUI ONT MONTRÉ LEUR PREUVE DANS LA GESTION DANS CE PAYS. EXCUSEZ MOI C’EST UNIQUEMENT ÇA. SOYONS RATIONNELS AVEC NOUS MÊMES. QUE DIEU SAUVE NOTRE MALI. AMINE. MERCI BEAUCOUP.

  6. Cette foule ne represente ps le peuple maline, il est temps que les gens comprennent les choses, le mali fait enciron 20 millions d’habitants , si les aigris qui sont tous comptables de la gestion de ce pays qui sont mis a cote pour faute de resultat , se mettent en ensemble pour jouer du faut alors faisons attention si non , ils vont vous pousser a mettre ce pays dans le feu,
    Ils se sont tous bien engraisses avant de faire la rebellion, eux tous ont leur mange de plusieurs mois a la mison , vous les pauvres qui vivent du jour a jour vous les suivez comme des moutons , continues….

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