Il s’agit des questions de rapatriement volontaire des réfugiés maliens vivant au Niger et celui des demandeurs d’asile
L’hôtel Salam de Bamako a accueilli le 14 septembre dernier, les travaux de la 9ème session du groupe de travail technique et de la commission tripartite sur le rapatriement volontaire des réfugiés Maliens vivant au Niger. L’ouverture des travaux a été présidée par le Secrétaire général du ministère de la Solidarité et de l’Action Humanitaire, Samba Alhamdou Baby, non moins chef de la délégation malienne. C’était en présence de son homologue du ministère nigérien de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumière et religieuses, Idder Adama, chef de la délégation de la partie nigérienne, Mme Angèle Djohissou, représentant du UNHCR au Mali.
Les travaux de ce cadre tripartite de réflexion et d’action sur le rapatriement volontaire des réfugiés Maliens vivant au Niger donnent l’occasion exceptionnelle aux experts pour passer en revue la situation des réfugiés maliens et atteindre les objectifs que les deux République sœurs et le HCR se sont fixés. C’est ainsi que dans son discours le chef de la délégation nigérienne, a fondé l’espoir que cette rencontre, comme les précédentes soit à la hauteur des attentes du Mali, du Niger et du HCR.
Tout en reconnaissant que beaucoup d’efforts ont été déployés tant de la part du Gouvernement nigérien que de la part de son partenaire stratégique le HCR, offre aux réfugiés maliens la protection et l’assistance adéquates depuis les premières heures de l’urgence jusqu’à ce jour. A cet instant, il a saisi l’occasion de souligner que, malgré la rareté des ressources, l’Etat du Niger en partenariat avec le HCR est en train d’œuvrer pour la réalisation de projet innovant afin de rendre économiquement autonomes les réfugiés Maliens tout en maintenant un soutien ciblé aux plus vulnérables.
Le rapatriement volontaire est certainement l’une des solutions les plus appropriées dans les situations de déplacement forcé à travers le monde. C’est un processus dont la mise en œuvre repose sur plusieurs principes à savoir notamment la volonté, la sécurité et la dignité qui engagent aussi bien les candidats au rapatriement, les pays d’asile et d’origine, le HCR et les autres organisations humanitaires, de même que divers acteurs pertinents dans Les zones d’accueil et de retour. A ce propos, la représentante du HCR au Mali a salué l’engagement du Gouvernement de la République du Mali, à travers ses efforts de consolidation de la paix et de sécurisation de l’ensemble de son territoire, de réconciliation nationale, d’amélioration des conditions d’accès à la justice et de développement de ses régions du Nord et du centre. Elle a renouvelé l’engagement du HCR à soutenir les efforts des Gouvernements malien et nigérien dans la poursuite des activités liées à la protection, au rapatriement volontaire en sécurité et avec dignité des réfugiés Maliens vivant encore au Niger.
Pour sa part, le Secrétaire général du ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire a rappelé qu’à la date du 31 juillet 2017, le Mali a enregistré le retour volontaire et spontané d’environ 60185 personnes rapatriées, dont 16 701 du Niger, 20837 du Burkina Faso, 14855 de la Mauritanie et 7428 d’autres pays et le retour effectif de 496 170 personnes déplacées internes. Ainsi, il a rassuré que des dispositions sont en cours pour l’aménagement de 14 sites de retour. À cet effet, M. Baby, a saisi l’occasion pour réitérer la gratitude du gouvernement du Mali au gouvernement de la République du Niger pour l’accueil et l’hospitalité réservés aux réfugiés maliens de 2012 à nos jours et au HCR qui œuvre inlassablement aux côtés du Mali pour le bien être des réfugiés et des demandeurs d’asile. Tout en donnant l’assurance que le Mali ne ménagera aucun effort pour soutenir et conforter les actions en faveur de la paix et la sécurité.
AMTouré