Le budget de l’exercice 2017 de l’Institut national de prévoyance sociale (Inps) se chiffre en recettes à 154 506 970 000 Fcfa et en dépenses à 142 883 729 748 Fcfa avec un solde d’exploitation prévisionnel de 11 623 240 252 Fcfa. C’est ce qui ressort des travaux des 83ème et 84ème sessions du Conseil d’administration, tenus le 29 décembre dernier.
Les 83ème et 84ème sessions de Conseil d’administration de l’Institut national de prévoyance sociale (Inps) se sont tenues le 29 décembre dernier. Le président du Conseil d’administration, Yacouba Katilé, était entouré par le directeur général de l’Inps, Bréhima Noumoussa Diallo et les administrateurs. Il s’agissait d’examiner et d’adopter le projet de budget de l’Assurance maladie obligatoire (Amo) de l’Inps pour l’année 2017, les états financiers et le rapport des commissaires aux comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2015. Sans oublier l’adoption du programme d’activités et du projet de budget pour l’exercice 2017.
S’agissant du budget de l’Amo pour l’exercice 2017, il se chiffre en recettes, à 26 982 000 000 Fcfa, soit une augmentation de 34,67% par rapport à 2016. A ce jour, le nombre d’assurés actifs de l’Inps est 36 475, de retraités 52 378 et des assurés volontaires 464.
De 2014 à 2016, l’Amo a connu un envol des adhésions et ré-adhésions massives avec un niveau de prestations servies, qui est passé de 616 537 feuilles en 2014 à 2 223 122 feuilles en 2016, soit une hausse de 261,56%.
S’agissant des états financiers de l’exercice clos au 31 décembre 2015, il faut reconnaitre que 2015 s’est achevé avec un résultat net global de 6 772 772 520 Fcfa contre 10 598 178 829 Fcfa en 2014, soit une baisse de -36%. Cette baisse s’explique par l’augmentation des allocations familiales (qui sont passées de 1500F/mois/enfant à 3500F/mois/enfant) et la revalorisation des pensions et accidents de travail, la mise en œuvre de l’accord d’établissement, la prise en charge du départ négocié (seconde phase) et les charges de la protection contre la maladie en absence de ressources, suite à l’institution de l’Amo.
Par contre, le déficit du régime vieillesse est en augmentation d’année en année. Les charges du régime sont passées de 41 117 898 155 FCFA en 2014 à 46 100 540 544 FCFA en 2015, soit une augmentation de 12%. Cette augmentation s’explique aussi par les demandes de pensions anticipées de plus en plus fortes, les salaires de plus en plus élevés et les revalorisations régulières des pensions.Il est nécessaire de rappeler que les états financiers produits par l’Inps sont conformes aux dispositions de la Conférence inter africaine de la prévoyance sociale (Cipres). L’Institut a pu atteindre ces résultats grâce au professionnalisme et au sens de la responsabilité d’une équipe formée du Conseil d’administration, de la Direction générale et du personnel. Ces résultats ainsi que ceux des années précédentes démontrent le savoir-faire de l’Institut dans l’exercice de ses missions de service public. Toutefois, l’Institut entend mettre l’accent sur l’amélioration continue de la qualité du service rendu, la formation du personnel et le développement des Ntic qui constituent de puissants facteurs de modernisation de l’administration.
En ce qui concerne le budget pour l’exercice 2017, il a été élaboré dans un contexte marqué par une légère reprise de la croissance économique au plan international et dans les pays de l’Uemoa. Ainsi, le budget 2017 est arrêté en recettes à 154 506 970 000 Fcfa et en dépenses à 142 883 729 748 Fcfa avec un solde d’exploitation prévisionnel de 11 623 240 252 Fcfa. Les dépenses de l’Institut se classent en trois grandes catégories (techniques, fonctionnement & investissements) et des reversements. Elles sont essentiellement constituées de dépenses techniques, 70% concernent les pensions de retraite. Les reversements à l’Anpe pour 5 705 000 000 Fcfa et à la Canam pour 26 982 000 000 Fcfa.
A.B. HAÏDARA