8 mars, Parlons entre hommes

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8-MARS : La sous-section RPM de Boulkassoumbougou célèbre la femme

A L’occasion de la de la journée internationale de la femme, on a assisté à une célébration tout azimuts et partout dans notre chère patrie. Les femmes de plusieurs catégories ont du le faire savoir tambour battant à travers les villes, villages et hameaux. Ainsi on a pu voir  des meetings et ateliers organisés à l’honneur de nos chères dames : en atteste à fortiori les tissus diversifiés selon les goûts et imaginations…

Si cette fête représente une énième du genre, elle soulève cependant à coté du folklore un sujet à réfléchir, cela dit nous concernant nous avons promené le micro dans la capitale et tenté de regrouper quelques avis des hommes sur la question : Que représente ladite fête dans notre société contemporaine et quels en sont les enjeux ? A- t- on un regard différent sur les femmes aujourd’hui ?

DF (60 ans) :En ce qui me concerne, je me suis toujours senti insensible à cette fête car on ne peut pas changer le monde par un coup de dé. Je suis de bord conservateur et tout ceci n’est que du chantage. La place de l’homme est divine et rien ne pourra l’égaler ni la contrebalancer.

MS : C’est une bonne chose mais je pense qu’il ya des limites et les dépasser serait préjudiciable pour notre société malienne. La femme a toujours eu sa place, ce rôle lui sied bien. Une femme est une maîtresse de maison mais demeure toujours une (demebaa) aide pour son mari et comment veut on lui ôter ce rôle et en faire l’égal de son mari?

SB : (trentenaire) : Dans notre société, il faut admettre que  la religion est notre miroir et tout analyse ou réflexion en est dépendant. Dans ma religion,  la femme se résume à des places secondaires comme le ménage, l’éducation, la soumission à son mari…Donc je ne peux me dérober de cette considération de ma confession de foi.

DB : Je pense que nous devons avoir le courage et dire aux femmes que quand on veut une chose et on ne désire pas son contraire ; quand on regarde la majeure partie de nos femmes, elles se sont faites employées des filles de ménage et combien sont bien traitées dans ces ménages par leurs patronnes.

Et une femme au milieu des hommes est généralement docile mais une fois à la tête, elles deviennent des louves qu’on ne peut dompter.

Ceci est une miniature de ce qui se trame entre les hommes au Mali et on peut y voir clairement que le débat sur le genre a encore des beaux jours devant lui. Ceci étant la société malienne serait elle conservatrice ou du moins ouverte à quelque concession sur la condition féminine : le temps est l’autre nom de Dieu.

Isaac Perou

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