8 Mars : La femme à l’honneur

0

La célébration du 8-Mars, Journée internationale des droits de la femme, tire ses origines de la révolte des ouvrières des usines de textile à Chicago aux États-Unis, pour l’amélioration de leurs conditions de vie dans les années 1857. Elle a été institutionnalisée et déclarée en 1977 par l’Organisation des Nations unies (Onu). Cette journée est commémorée chaque année par toutes les femmes du monde entier.

 

Célébrée chaque année par les femmes du monde entier, la Journée internationale de la femme donne l’opportunité de pouvoir faire le plaidoyer et de sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur la condition de vie de la femme et aussi de faire un constat en termes de progrès d’égalité hommes/femmes dans tous les domaines prioritaires du développement. Un thème international est donné chaque année par Onu Femme. Mais chaque pays membre a le pouvoir de choisir un thème par rapport à la situation économique ou socioculturelle de son pays.

Elle est placée sous un cadre spécial cette année puisque l’avènement du Covid-19 a amené l’adoption d’un thème international pour tout le monde. Pour cette année 2021, le thème retenu est : « Leadership féminin, pour un futur égalitaire dans le monde de la covid19 ».  Ce thème fait référence à la crise sanitaire économique que traverse le monde entier pour revaloriser et mettre en évidence les efforts énormes déployés par les femmes et les jeunes filles du monde entier afin d’avoir un futur et une relance égalitaire suite à la pandémie du Covid-19, cela à travers le leadership féminin affiché dans tous les domaines de développement.

Il est bon à souligner que depuis l’avènement de la pandémie du Covid 19, les femmes sont en première ligne en tant que professionnelles de la santé, pourvoyeuses des soins, innovatrices et organisatrices communautaires. Certaines d’entre elles sont dirigeantes nationales qui figurent parmi les leaderships les plus exemplaires et les plus efficaces dans la lutte contre la pandémie du Covid-19. Cependant, la crise a permis de faire ressortir l’imminente contribution des femmes et les lourds fardeaux qu’elles portent en famille, dans la communauté et dans les services. Dans le constat mondial, nous noterons que tous les pays qui ont réussi à mieux contenir la vague de la pandémie du Covid 19 et à mieux répondre à son impact sanitaire ainsi qu’à l’ensemble de ses répercussions socio-économique sont dirigés par les femmes et surtout elles ont été reconnues largement pour leur détermination et l’efficacité face à la réponse nationale du Covid-19.

 

8-MARS

Le Mali se distingue

Depuis 1994,  le Mali à l’instar de tous les autres pays, n’est pas resté en marge dans la célébration du 8-Mars avec son panel de développement mis en place par le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF).

 

Cette année, pour faire face à la crise socio-économique engendrée par l’avènement de la pandémie du Covid-19, détectée sur le territoire malien depuis le 25 mars 2020, le thème retenu est : « leadership féminin, pour plus d’égalité au Mali dans le contexte du Covid-19 ». Le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, à travers son programme de développement, a placé la fête de la Journée internationale des droits des femmes sous un aspect différent des années précédentes. En plus de la crise du Covid-19 s’ajoute  la crise sécuritaire et la vulnérabilité socio-économique, caractérisée par la pauvreté et la précarité des emplois dans le secteur informel qui occupe un poids prépondérant dans l’économie du pays. Malheureusement, la pandémie du Covid-19 aggrave les inégalités existantes entre les sexes. Les femmes sont les plus touchées par cette crise surreprésentée dans les secteurs fortement touchés par la crise entre autres les petits commerces, les services de nettoyages, les services domestiques. De ce fait, elles sont non seulement touchées par l’augmentation des charges en plus des pertes de revenus.

En réponse à cette pandémie, le ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille s’est investi pour ralentir l’avancée de la pandémie, à travers des actions cibles. Une feuille de route fut mise en route pour le mois de mars, selon le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la famille. Parmi les actions, il y a le renforcement de la prise en compte des besoins stratégiques des femmes pendant et après le Covid-19, l’information et la sensibilisation des leaders des organisations et associations féministes et les leaders communautaires au Mali sur l’application des mesures barrières. Aussi, il y a l’organisation de 11 sessions de plaidoyers dans les dix régions et le district de Bamako pour amener les autorités nationales et locales à garantir la participation des organisations et associations des femmes et des jeunes filles dans la riposte du Covid-19. Une session de plaidoyer sera aussi organisée à l’endroit des membres du Conseil national de la transition (CNT), pour une meilleure prise du genre dans le reforme

Retenons que l’ouverture de cette Journée internationale se tiendra à Koulouba, sous la présidence de Bah N’Daw, le Président de la Transition. Cette activité regroupera une cinquantaine de personnes.

 

 

FÊTE DU 8 MARS

Les sœurs Diané font parler leur cœur 

 

Comme à l’accoutumé, dans le cadre de la célébration du 8 Mars, les sœurs Diané, directrice de l’ONG Mali développement et Talem, organisent des activités à Bamako et environs pour soulager les femmes et enfants des localités.

 

Engagées dans le combat pour l’automation de la femme et l’éducation des enfants, la présidente de l’ONG Mali développement, Mme Sanglier Niagalé Mariam Diané et sa sœur Mme Brunin Fifi Diané, présidente de Tous à l’école au Mali (Talem) organisent une rencontre à l’hôtel Domaines Kanou avec les présidentes d’associations de femmes.

Pour plus d’autonomisation de la femme elles prévoient un projet de coopérative agricole dans la région de Koulikoro pour aider les femmes et les jeunes filles de cette localité en produisant des produits de transformation, du maraichage et des cueillettes pour permettre à ces femmes de sortir de la précarité.

 

 

BUSINESS AUTOUR  DU  PAGNE DU 8 MARS

Rêves brisés des présidentes de tontine de femme

 

La fête du 8 Mars occasionne plusieurs rassemblements, des fêtes de tous les côtés. C’est aussi une belle occasion pour les présidentes des tontines et les femmes vendeuses du quartier de se faire beaucoup d’argent. Cette année, avec la fermeture de la Comatex-SA, elles n’auront pas l’opportunité de vendre des pagnes du 8 Mars à leurs membres, une énorme perte.

 

Un busines en moins pour des centaines de femmes leaders de groupement ou d’associations féminines. Avec la fermeture de la Comatex-SA, elles n’ont plus la possibilité, comme les autres années, de vendre les pagnes du 8 Mars. Un tour dans le marché de Bamako, et la remarque est pertinente : sur les étals, aucun pagne imprimé à l’occasion du 8 Mars par la Comatex-SA. Le marché est rempli de tissus importés un peu partout de la Chine, des pays voisins. Au Mali seule l’Industrie textile du Mali (Itema) elle aussi chancelante, en a produit quelques lots pour la circonstance.

Ce qui rend la vente un peu délicate. Les clientes s’approvisionnent directement sur le marché et plus besoin d’intermédiaire, comme le faisaient les femmes leaders les autres années. Cette année, le prix du pagne varie entre 6 000 à 10 000 F CFA.

 

 

8 MARS 2021 ET COVID-19

Outre le folklorique, des activités virtuelles en vue

 

La Covid-19 a bouleversé les habitudes, ce qui occasionnera une célébration virtuelle et saine de la Journée internationale des droits des femmes. Des panels, sensibilisations, ateliers de formation et autres programmes virtuels sont planifiés pour le lundi 8 mars 2021.

 

C’est sur les réseaux que les invitations s’effectuent depuis une semaine. La majorité des initiatives prises pour célébrer cette Journée se feront sur les plateformes numériques notamment les réseaux sociaux comme Facebook, LinkedIn, Instagram et bien d’autres.

C’est ainsi que la Banque mondiale et le Groupe AllAfrica Global Media ont songé à organiser un panel virtuel sur le thème « Le Covid-19, révélateur de l’incroyable résilience des femmes africaines ». Ce webinaire magnifiera la capacité de la patience et l’incroyable résilience des femmes africaines qui sont les premières sur la ligne de front dans la lutte contre la pandémie sur le continent.

Les TIC, reconnus comme de meilleurs outils de travail et de relance, sont aussi un outil d’autonomisation et d’insertion des femmes en situation de handicap en période de Covid-19. L’Association pour le renforcement des capacités des personnes handicapées (ARCAPH) a mis en place un projet dénommé Handi’connect pour permettre aux handicapés d’accéder aux services des télécommunications. L’association est dirigée par Mme Rokiatou Diakité, ingénieur en informatique, avec une mobilité réduite suite à la poliomyélite qui a paralysé ses deux membres inférieurs.

Le Réseau Fam actives a été désigné pour la mise en place de ce projet. Cette initiative consistera à octroyer des smartphones permettant à l’association, de mener des campagnes en faveur d’un changement progressif de la situation des femmes en situation de handicap dans leur communauté. La remise s’effectuera dans la Commune 1 du district de Bamako, le 8 mars prochain.

Fatoumata Kané

 

 

CELEBRATION DU 8 MARS

 Peu d’engouement cette année

Le 8 Mars, Journée internationale des femmes autrement dit journée internationale de lutte pour le droit des femmes, est célébré chaque année avec faste dans notre pays. Contrairement aux années précédentes, cette année il y a moins de festivités, mais les pagnes sont plus sollicités.

Selon les constats, les femmes sont beaucoup plus attirées par les pagnes que par la célébration de cette journée symbolique. D’autres personnes estiment que la célébration de cette Journée ne sera pas possible cette année avec la pandémie. Toutefois, cela n’empêche pas l’achat massif des pagnes.

Malheureusement, les femmes vont célébrer dans la nostalgie des pagnes de la Comatex-SA cette année. L’usine est en arrêt depuis un bon moment. Seuls les pagnes importés des pays voisins et celles de la Batex sont sur le marché.

Oumou Fofana

 

 

Commentaires via Facebook :