8 Mars Journée internationale de la Femme ; Laquelle ?

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A l’instar des autres pays du monde, le  Mali a commémore vendredi dernier le 8 Mars, Journée Internationale de la Femme. Cette journée, célébrée avec éclat à travers le monde entier,  demeure cependant mal ou peu connue des femmes maliennes.

Interrogée sur le sens et la symbolique du 8 Mars, une marchande au marché de Sabalibougou nous répond ceci : « Nous, nous fêtons à toutes les occasions de réjouissance, mais franchement, à part les pagnes qu’on nous distribue et les Tam-Tam qui raisonnent à tous les coins des rues, les discours à la télé et à la radio, je n’ai aucune idée du « 8 » Mars. Comme elle, nombre de femmes « savantes » ignorent tout du sens et de l’histoire de cette date symbolique du grand mouvement féminin à travers le monde.

Des grèves ouvrières des travailleuses du textile de Mexico en 1857, The woman’s day 28 février 1909 organisé en faveur du droit de vote de la femme, les hypothèses sur les origines de la JIF sont diverses selon les différentes sources.

Cela, parce que, nombre de mouvements de revendications de l’amélioration et des conditions de la femme auront coïncidé » avec un 8 Mars. Une providence ou un hasard ? Mais, les Nations Unis décidèrent de retenir la date du 8 Mars comme journée pour ses festivités en 1977.  Par conséquent, elle a pour objectif de fêter des droits de la femme.

On peut dire qu’aujourd’hui, de nombreuses organisations ont adhéré aux discours féministes.

Depuis donc 154 années, les femmes battent le payé pour revendiquer ce qu’elles ont appelé leurs droits. Elles sont des centaines à s’être particulièrement illustrées par leur audace et leur ténacité dans le combat pour la liberté contre les violences et autres formes d’agressions. Parmi celles-ci, le Mali brandit fièrement le nom de Awa Kéita.

Aujourd’hui, à l’issue d’une analyse objective, on ne peut raisonnablement dire que la femme n’a pas ses droits.

Mais, il demeure encore nécessaire, sinon indispensable, de prendre en compte les conditions de ces « autres femmes » rurales qui triment durement sous le chaud soleil en quête d’hypothétiques pitances.

Exclue des retombées de ces séminaires, conférences, tables rondes, forums, cette catégorie de femme est réduite aux réjouissances des folklores. Pourtant, leur image, leur vie sont vendues à des bailleurs de fond qui, les yeux fermés, déversent plusieurs millions dans les comptes d’ONG parfois même fictives.

En clair, l’argent récolté de leur nom sert à d’autres pour collectionner villas, voitures, perdiems royaux et billets d’avion.

Le vrai combat pour la femme devrait  aussi profiter « aux autres femmes ».

Hinda Traoré

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