Le Mali à l’instar de la communauté internationale commémore, ce matin 8 mars, la 28e édition de la journée internationale de la femme. L’événement se déroule à la Place de l’indépendance, sous le thème national : « rôle et place de la femme dans la refondation du Mali ». Cette journée qui met en avant la lutte pour les droits des femmes notamment pour la réduction des inégalités à travers le monde, est saisie par des militantes des droits de femmes et jeunes filles à Bamako, pour passer en revue les défis qu’elles doivent relever.
La célébration de la journée internationale de la femme, 8 mars, ouvre à Bamako des cadres d’échanges sur la condition de la femme malienne et les progrès réalisés en termes d’égalité entre l’homme et la femme dans tous les domaines prioritaires du développement économique, politique, social et culturel.
L’éducation et la formation est l’un des grands qui doivent être relevés par les jeunes femmes maliennes pour une pleine émancipation, selon Habibatou Nagnouma Traoré, militante des droits des femmes au Mali.
« Les défis c’est que les femmes aient des connaissances, des savoirs spécialisés dans leur domaine d’intervention afin d’être plus performantes, efficaces ». Cette étape est importante, selon la jeune femme. « Cela va permettre d’apporter des valeurs ajoutées assez spéciales et feront que leur apport soit mieux considéré et qu’elles accèdent réellement au niveau des instances souhaités », rapporte l’ingénieure en marketing et intelligence d’affaires.
Compte de la situation politique, économique ou socioculturelle que traverse le pays, le Mali place cette année, les femmes, premières victimes de la crise multidimensionnelle, au cœur du processus de la refondation.
« Le thème national garde tout son sens », se réjouit Habibatou Nagnouma Traoré. Selon l’ingénieure en marketing, cela prouve qu’il y a une volonté que les femmes soient au cœur du processus « Il y a une reconnaissance de l’importance du rôle que jouent les femmes », ajoute-t-elle.
En effet, le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, à travers cette 28e édition de la journée internationale de la femme, se propose d’impliquer les femmes, principales victimes des conflits, dans le processus de la refondation du Mali Koura (Mali nouveau) basé sur nos valeurs cardinales de la citoyenneté.
Il s’agira au cours de la journée, d’informer et sensibiliser les femmes, sur leur rôle et responsabilité dans le processus de la refondation au Mali, et sur l’importance de l’adoption des valeurs sociétales comme la citoyenneté, le civisme et le patriotisme.
La journée, qui sera tiendra sur la Place de l’indépendance, visera aussi des décideurs, des leaders d’opinion et des partenaires techniques et financiers afin de soutenir davantage les initiatives des femmes allant dans le sens de la refondation.
La population ne sera laissée de côté cette année. Le 8 mars 2022 engera aussi des échanges à l’endroit de la population sur l’importance de la prise en compte du genre dans le développement socioéconomique et politique du pays comme principe de bonne gouvernance.
Pour mener à bien cette refondation, le ministère de la Refondation de l’Etat mise sur trois piliers. A savoir : La refondation de la gouvernance dans ses dimensions politique, économique, sociale et culturelle ; la refondation de la citoyenneté avec l’homme et la femme malien (ne), en confiance, engagés dans un nouveau contrat social ; et la refondation des savoirs, à travers nos arts et sciences de maitrise, notre antériorité universitaire revisitée et l’appropriation des techniques et technologies de performance et de progrès, dans le respect de la vie, de la morale et de l’humain.
Kadiatou Mouyi Doumbia