A moins de 10 jours de l’élection d’un nouveau bureau du Conseil national de la jeunesse (CNJ-Mali), ce sont une dizaine de candidats qui ont fait valoir leur intention à briguer le poste de président. Parmi eux, cinq se détachent du lot. Ils sont parrainés pour la plus par des hommes politiques.
La bataille pour le renouvellement du bureau du Conseil national des jeunes du Mali (CNJ) prévu les 27 et 28 novembre 2019 à Koutiala suit son cours normal. Pour l’heure, Souleymane Satigui Sidibé, président sortant s’active afin que les travaux se passent dans la plus grande quiétude.
D’ores et déjà, une Commission de renouvellement des instances de base du CNJ-Mali et de l’organisation du 6è Congrès ordinaire a été mise en place. Un appel à candidature a été lancé pour le poste de président. Comme on pouvait s’y attendre, les candidats sont nombreux. S’il y a une dizaine de candidats déclarés pour remplacer M. Sidibé, certains préfèrent attendre le dernier jour pour se faire entendre. Eux, on les place dans le camp des vendeurs de voix. C’est dire que le jour de l’élection, il faut s’attendre à une quinzaine, voire une vingtaine de candidats.
Parmi la dizaine de candidature, quelques noms se détachent à cause d’abord de la personnalité des personnes candidates et du soutien politique reçu. Il s’agit de : Sory Diarra, président CNJ Commune IV, Aboukary Touré, Ousmane Diarra dit Gousno, Mohamed Diakité, Amadou Diallo.
Qui sont-ils ? Sory Diarra, président du CNJ de la Commune V, chargé des questions d’emploi et d’insertion économique des jeunes au bureau national, à 34 ans est titulaire de 2 Masters en droit et membre du CNJ depuis 2016. A l’image des 3 autres favoris, il est soutenu par des barons du régime.
Mohamed Diakité, 28 ans, chargé de communication et membre du CNJ depuis 5 ans, est détenteur d’un Master en multimédia et d’une maîtrise en droit international, entend « mettre à profit l’expérience acquise » pour « donner un nouveau souffle à la jeunesse » et corriger certaines insuffisances. Sage et très respectueux, M. Diakité selon plusieurs membres du bureau sortant saura tirer son épingle du jeu au soir du 28 novembre.
Abakary Touré, secrétaire aux relations extérieures du CNJ, Doctorant en droit et Assistant à la Faculté de droit public de Bamako, est âgé de 34 ans. Il se porte candidat pour la deuxième fois et ne part pas vaincu.
Ousmane Diarra dit Gousno, conseiller technique à la Primature, depuis plusieurs années. L’ancien membre de l’AEEM part avec beaucoup de chance pour remporter la victoire.
Enfin, le dernier des favoris Amadou Diallo dit avoir la solution aux problèmes des jeunes maliens. Membre du comité exécutif du CNJ-Mali, M. Diallo est candidat au poste de président du CNJ pour dit-t-il, « innover et renforcer le leadership de la jeunesse malienne ».
Chacun d’eux dit avoir un programme qui pourra aider les jeunes du Mali à porter loin leurs voix mais également aider le pays à se relever de la crise multiforme.
Les hommes politiques dans la danse
Puisque l’élection d’un bureau du CNJ ne se passe pas qu’entre les quatre murs, elle se prépare aussi dans les salons feutrés. Très souvent ce sont les mains invisibles d’hommes politiques ou de personnalités influentes qui tirent les ficèles. Pour l’élection du 28 novembre, une véritable bataille de positionnement se joue à distance entre les soutiens de candidats. Les soutiens politiques selon nos informations, sont la plus part membres de la majorité présidentielle. Sachant bien qu’avoir son protégé à la tête du bureau national du CNJ, peut aider à se faire respecter et à entendre sa voix au moment des mobilisations électoralistes, les hommes politiques interviennent en douce avec tous ce qui est à leur disposition afin que leur candidat passe.
Sans citer de nom, les candidats sont soit protégés par le questeur de l’Assemblée nationale, Mamadou Diarrasouba soit par le président de la Commission Défense de l’Assemblée nationale, Karim Keita à travers l’association de soutien à sa femme ou encore l’honorable Moussa Timbiné. A ceux-ci s’ajoute, le soutien que peut apporter le président sortant à son « candidat ».
Puisqu’au Mali, on ne devient pas président du CNJ pour s’opposer au pouvoir, on le soutien avec engagement au risque de démissionner et laisser sa place, le futur remplaçant de Satigui Sidibé devra être quelqu’un qui a bien appris les leçons du gouvernement, c’est-à-dire un béni oui-oui.
A côté des favoris, des troubles fêtes pourront se mêler dans la danse. Leur rôle sera de déstabiliser tel ou tel candidat au profit d’un autre candidat. Ils feront le jeu d’hommes politiques. Autrement dit, leur candidature sont bien celles qui sont « fabriquées ». Toutefois, ils peuvent se glisser si les candidats favoris venaient à tomber, étant entendu qu’en matière d’élection, les jeux ne sont jamais gagnés d’avance. Ils ont pour noms : Sory Ibrahim Cissé, Amadou Diallo, Hama Cissé.
Selon des sources proches de la commission d’organisation, beaucoup d’autres personnes ont promis de déposer leur candidature quand on sait que le dépôt des dossiers de candidatures est possible jusqu’au jour de l’élection.
Pour être candidat au poste de la présidence du CNJ, il a été décidé que les candidats soient membre d’un bureau CNJ. L’âge limite est fixé à 35 ans.
Amadou Sidibé