Le Gouvernement prévoit un recensement général de la population cette année. Le budget est estimé à plus de 19 milliards de F CFA. L’Etat prévoit d’y investir plus de 5 milliards de F CFA et les partenaires contribuent à hauteur de plus de 9 milliards de F CFA. Sur les 19 milliards F CFA, il reste encore environ 5 milliards F CFA à rechercher.
D’entrée de jeu, le DG a exprimé le besoin de l’accompagnement des médias pour sensibiliser et faire comprendre l’importance du recensement général de la population et son impact. Car, explique-t-il, c’est à partir de la base des données de ces recensements que les pouvoirs publics prennent des décisions, ainsi que tous les bailleurs et autres agents du secteur privé. “A cet effet, nous avons besoin d’une large communication pour la bonne compréhension des ménages parce qu’ils sont les plus sollicités dans ce travail”, dit-il.
Le recensement est une opération majeure qui permet d’avoir des indicateurs aux niveaux quartiers, villages, fractions. C’est une opération qui a un but purement statistique et qui permet de connaitre l’état de la population. Il s’agit de son effectif, sa répartition géographique, sa structure par âge et par sexe, la nationalité et bien d’autres domaines.
“Son objectif c’est d’alimenter le processus d’élaboration, le suivi de la mise en œuvre et d’évaluation des politiques de programmes et développement dans un pays donné. Il permet aussi d’avoir la base de sondage pour toutes les opérations statistiques pendant dix ans dans un pays”, a expliqué le DG de l’Instat Arouna Sougané.
Il a évoqué certaines difficultés dues au financement qui fait que la structure a du mal aujourd’hui à réaliser pleinement ses opérations. Il ajoute qu’en temps normal, le recensement général de la population se déroule chaque dix ans, mais les difficultés de mobilisation des ressources font qu’il y a toujours un glissement d’un an au Mali.
Concernant le recensement général de la population de 2020, le budget est estimé à plus de 19 milliards de F CFA. L’Etat prévoit d’y investir plus de 5 milliards de F CFA et les partenaires contribuent à hauteur de plus de 9 milliards de F CFA. Sur les 19 milliards, il reste encore environ 5 milliards à rechercher, s’est alarmé le DG.
L’opération se déroule en plusieurs phases : La phase des préparations depuis l’élaboration du document, du programme, la recherche de financement, la phase de cartographie, etc.
Actuellement, l’opération est dans la phase de cartographie qui consiste à faire une répartition des taches des agents recenseurs. C’est une phase qui a une durée plus d’une année.
Il y a aussi la phase du recensement pilote qui consiste à tester les outils élaborés. Et cette phase, à en croire le DG, vient d’être bouclée dans les régions et cercles de Ségou, Sikasso, Kayes, Koulikoro.
Pour la phase de cartographie, 290 agents étaient mobilisés sur le terrain et ont commencé par Bamako le 17 juin 2019. Ces agents avaient signé un contrat de 6 mois.
“Toutes les dispositions ont été prises pour que les agents puissent accéder facilement à leur salaire. Les fonds pour le carburant sont remis aux chefs d’équipe”, ajoute le Directeur.
Toutefois, déplore-t-il, il a été constaté que certaines équipes à force de faire des vas et vient incessants entre le chef-lieu de la commune et les villages, se sont trouvées bloqués pour faute de carburant programmé pour la mission et du coup le travail n’a pas été achevé au cours des six mois de contrat. Pourtant, selon le directeur, le mode opératoire leur a été bien expliqué lors de la formation. Sur le terrain les agents d’une équipe doivent se départager, commencer le travail par la localité la plus éloignée, ratisser pour finir au niveau du chef-lieu de la commune où ils font le travail de ramassage ensemble pour ensuite l’envoyer.
Cependant, le contrat de certains agents dont le travail a été jugé insatisfaisant, n’a pas été renouvelé.
Ibrahima Ndiaye