Le secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a présidé le vendredi 11 novembre la 5e et dernière journée d’échanges presse et justice. Occasion pour le Dr. Boubacar Sidiki Diarra d’insister sur l’importance des structures de contrôle dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière.
Cette journée était placée sous le thème de « Synergie dans les rapports fonctionnels entre les structures de contrôle, de vérification et de poursuite dans la lutte contre la corruption, la délinquance économique et financière et pratiques assimilées ».
Cette thématique revêt une importance capitale, car le contrôle, la vérification et les poursuites sont des étapes essentielles tributaires de la réussite des procédures de corruption et de délinquance économique et financière. À ce titre, elle doit continuer à capitaliser les expertises des structures de contrôle et de vérification, a souligné le secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.
À en croire Dr. Boubacar Sidiki Diarra, la plupart des affaires judiciaires en matière de corruption ou de délinquance économique et financière sont consécutives à des missions de contrôle ou de vérification à la suite desquelles des constations opérées relèvent très souvent des comportements frauduleux ou attentatoires aux principes légaux de gestion des fonds publics.
Dans ces conditions, les structures de contrôle et de vérification sont les principales sources de prévoyances de matières ou d’informations permettant le déclenchement des poursuites judiciaires.
« L’expérience et la pratique enseignent que l’appréhension des délinquants financiers, en matière de corruption et de délinquance économique et financière, est particulièrement périlleuse en raison du modus operandi, des contraintes sociales et du manque de civisme face aux biens publics », a commenté le Dr. Diarra.
Avant de terminer, le secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a affirmé que la mission des structures de contrôle et de vérification est noble et salvatrice car la lutte contre la corruption et la délinquance financière est l’une des plus courageuses batailles pour un minimum de justice sociale.
Cette journée d’échange s’inscrit dans le renforcement de la crédibilité, l’efficacité et l’accessibilité de la justice pour l’ensemble de la population du Mali, a rappelé le chef de la coopération par intérim de l’ambassade du Canada au Mali. Marc Le Blanc a indiqué que la confiance de la population en la justice malienne ne pourra s’établir que si la performance du système judiciaire est accrue et des résultats visibles sont démontrés en matière d’amélioration de la qualité des services aux justiciables.
Une multitude de structure de contrôle
À en croire le diplomate canadien, le thème de la 5e édition met en exergue le lien logique entre les éléments d’un maillon important de la lutte contre la corruption que sont le contrôle, la vérification et la poursuite. Il s’inscrit, selon Marc Le Blanc, dans le cadre de la crédibilité et l’amélioration de la qualité de la justice.
« La distribution d’une bonne justice est largement tributaire de la mise en œuvre efficace du travail combien important qui doit se faire en amont à travers cette chaîne », a-t-il expliqué. C’est dans ce cadre que son pays va appuyer le Mali d’un montant de 25 milliards.
Avant lui, le président de la Maison de la presse, Bandiougou Danté, a déclaré que ces journées constituent une occasion pour permettre aux journalistes d’être en contact avec la justice afin de donner la bonne information à la population dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière.
C’est le directeur national des affaires judiciaires et du Sceau qui a développé le thème devant les hommes de médias. Dans sa communication, Mohamed Maouloud Nadjim a souligné qu’au Mali, les structures de contrôle, de vérification et de poursuite dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière sont au nombre de 16 inspections départementales. Chacune des structures a sa spécificité, sa compétence et son autonomie, a-t-il insisté.
Il a alors souhaité une synergie d’actions avec la mise en place d’un cadre de concertation pour mieux structurer les actions de contrôles et de vermifications.
Abdrahamane SISSOKO