50 employés de Toguna industries en chômage technique : Le géant de l’engrais serait-il au bord de la faillite ?

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togunaDepuis quelque temps, le Groupe Toguna Agro Industries du Mali fait face à des difficultés économiques conduisant à la mise à pied d’une bonne partie de son personnel aussi bien à l’usine que dans l’administration. Au total, 50 sur près de 100 employés ont été mis en chômage temporaire de trois mois qui est en passe de devenir un chômage définitif, selon les personnes concernées.

Le numéro 1 de l’engrais dans la sous-région, ‘’Groupe Toguna Agro Industries du Mali’’, avait programmé trois mois de chômage technique pour 50 employés de son usine de Bamako. De sa création en 2006, par Seydou Nantoumé, la société a toujours été convoitée par les producteurs agricoles du Mali, de la Guinée Conakry, du Burkina Faso, du Bénin et de plusieurs autres pays de l’espace Cédéao. Pourtant, cette société vient de mettre 50 employés en chômage temporaire pour des raisons économiques.

Pour en savoir davantage, nous avons vainement tenté de rentrer en contact avec les membres de l’administration du Groupe Toguna Agro Industries. En tout cas, dans une correspondance adressée aux employés et signée du  Directeur général, Abdoulaye Guindo, il est mentionné que «suite à des difficultés économiques auxquelles l’entreprise est confrontée et en vertu de l’avis favorable donné à notre demande par l’Inspection de travail, nous vous mettrons en position de chômage technique pour 3 mois (Trois) à compter du 1er novembre 2014». Certaines personnes ayant reçu la correspondance affirment que le motif du chômage temporaire avancé par la direction est tout seulement une diversion. Selon eux, il s’agit d’un règlement de comptes qui ne dit pas son nom. «Nous avons reçu cette correspondance mais le ridicule  est que personne n’a été édifiée sur les conditions de sélection des personnes mises en chômage. C’est un moyen de nous pousser vers la porte car cette usine est minée d’une bande de profiteurs», regrette notre interlocuteur.

En tout cas, l’épineuse question reste de savoir comment le numéro 1 de l’engrais a-t-il pu se retrouver, en quelques semaines, au bord d’une faillite que personne ne semble avoir vu venir. Alors que l’entreprise était apparemment florissante, que ses bénéfices avaient continué d’augmenter malgré cette crise sans précédent?

Nous y reviendrons.

Ibrahim Mohamed GUEYE

 

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