L’Agence nationale d’assistance médicale (ANAM) a tenu le vendredi 1er février 2013 la 4ème session de son Conseil d’Administration au Centre Aoua Kéita. Elle était présidée par le Secrétaire général du ministère de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et des Personnes Agées, Amadou Rouamba, en présence de la Directrice générale de l’ANAM, Zoureye Fadimata MaÏga.
Au cours de cette session, les administrateurs de l’ANAM ont examiné plusieurs points qui étaient inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit du compte rendu de la 3e session du Conseil d’administration, du rapport d’exécution provisoire du budget 2012 et de l’examen et l’adoption du projet de budget 2013.
Dans son allocution d’ouverture, le Secrétaire général du département chargé de la protection sociale a invité les administrateurs à un examen minutieux de ces documents, rappelant que lors de la session précédente, les différents documents qui ont été adoptés avaient permis une certaine amélioration dans le fonctionnement courant de l’ANAM.
«Les différentes recommandations issues de la 3e session ont été exécutées et consignées dans un tableau de mise en œuvre. Elles ont permis la prise en charge médicale d’environ 507 indigents dans les centres hospitalo-universitaires du Point G, de Gabriel Touré, de Kati, d’Odontostomatologie et du Luxembourg. Elle a également procédé à l’immatriculation d’indigents», a-t-il ajouté. Avant de regretter que, malgré les résultats obtenus, l’ANAM demeure confrontée à un problème de mobilisation des ressources des Collectivités Territoriales.
Amadou Rouamba a aussi rappelé toutes les démarches effectuées par le Cabinet du ministère et la Direction générale de l’ANAM à l’endroit des acteurs impliqués quant à ces contributions. Malgré toutes ces initiatives, les Collectivités territoriales n’ont jusqu’à présent pas mis la main à la poche. «Aussi, vous conviendrez avec moi qu’aucune réforme, aussi performante soit elle, n’atteindra son objectif si les moyens nécessaires à sa mise en oeuvre ne sont pas disponibles», a-t-il déclaré. Malgré la situation sécuritaire et financière imposée à notre pays par des groupes terroristes sans foi ni loi, le Secrétaire général a martelé que l’ANAM, comme toutes les autres structures de l’Etat, comptait s’engager, avec courage et détermination, dans la mise en oeuvre d’un plan d’action 2013 ‑ 2014 qui sera soumis à l’appréciation des administrateurs lors des présentes assises.
A cette occasion, il a salué les efforts du gouvernement, à travers le Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget, pour l’attention particulière portée au budget 2013 de l’ANAM, malgré les difficultés financières du moment. Il a terminé en adressant ses encouragements aux membres du Conseil d’Administration, àla Direction Généraleet aux travailleurs de l’ANAM tout en les invitant à poursuivre dans cette belle lancée.
Après l’ouverture de la session, la Directrice générale s’est prêtée aux questions des journalistes. Au cours des échanges, elle est revenue sur les difficultés de sa structure, notamment le non paiement de la contribution des Collectivités territoriales. «Cette contribution fait 35% de notre budget global. Mais, jusqu’à présent, nous n’avons jamais le montant dû par les Collectivités. Ce qui fait l’ANAM n’arrive pas à exécuter son plan de recrutement. Nous devrions être présents sur toute l’étendue du territoire, mais, malheureusement, nos services se limitent à Bamako», a-t-elle précisé.
La patronne de l’ANAM a également déclaré que cette situation était à la base du fait que les Collectivités territoriales rechignent maintenant à délivrer les certificats d’indigence aux malades. «On comprend la faiblesse des ressources de nos collectivités. Je pense qu’il va falloir revoir les textes de la création de l’ANAM. Même le consultant qu’on a engagé est parvenu à cette conclusion. Les Collectivités ne peuvent pas supporter 35% du budget de l’ANAM. Notre budget global fait 1,513 milliard de francs CFA dont 329 millions pour les Collectivités et 1,121 milliard au titre de la contribution de l’Etat. C’est avec l’argent de l’Etat que nous effectuons la prise en charge des malades et assurons notre fonctionnement», a-t-elle ajouté.
Youssouf Diallo