40ème session du Comité sahélien des pesticides (CSP) : Le processus d’harmonisation des règles et procédures d’homologation et de gestion des pesticides au cœur des préoccupations

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La 40ème session ordinaire du Comité sahélien des pesticides a eu lieu du 22 au 26 mai 2017 dans la salle de conférence de l’ex Cres (Centre régional pour l’énergie solaire). Organisé par l’Institut du sahel (INSAH), cette session a vu la participation des administrateurs des 13 pays membres. Ceux-ci ont procédé à l’examen du rapport d’activités du Secrétariat permanent et formulé des recommandations de la 39ème session ordinaire ; à l’examen de la situation du fonctionnement des  Comités nationaux de gestion des pesticides; à l’évaluation des dossiers de demandes d’homologation des pesticides et divers sujets relatifs au fonctionnement du CSP et à la mise en place et à l’animation du COAHP.

La cérémonie d’ouverture de cette 40ème session ordinaire du Comité sahélien des pesticides (CSP) a vu la présence effective du Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, Dr. Abdoulaye Hamadoum ; du représentant de la CEDEAO, Ernest R. Aubée ; du représentant de l’UEMOA, Ayih Atayi-AGBOBLY ; du représentant de la FAO, Modibo Touré ; du Directeur Général par intérim de l’Institut du sahel (INSAH).

Le Comité sahélien des pesticides (CSP) a été mis en œuvre par le Comité permanent inter États de lutte contre la sécheresse dans le sahel (CILSS) en 1992. Cela est le résultat des projets sous régionaux de lutte contre les ennemis des cultures réalisées dans le Sahel entre 1977 et 1990 avec notamment la libre circulation des pesticides dangereux dans le Sahel et la faiblesse dans le processus d’homologation des pesticides. En effet, le CSP est abrité par l’Institut du sahel (INSAH) qui est l’un des instituts spécialisés du CILSS chargé de la coordination de la recherche.

Le Directeur général par intérim de l’Institut du sahel (INSAH), a dit que depuis la création du CSP, il a pu tenir régulièrement ses sessions ordinaires consacrées surtout à l’évaluation des dossiers de demande d’homologation de pesticides au profit des États membres du CILSS. Selon lui, cette 40ème session marquera d’une pierre blanche le processus d’harmonisation des règles et procédures d’homologation et de gestion des pesticides au Sahel et en Afrique de l’ouest en ce sens qu’elle a réuni, pour la première fois, tous les 17 États membres de la CEDEAO, de l’UEMOA et du CILSS concernés par cette harmonisation. Avant d’annoncer que le CILSS a été crée par la CEDEAO et l’UEMOA pour la mise en place et l’animation du COAHP.

Le président par intérim du Comité sahélien des pesticides, a, pour sa part, indiqué que dans le souci de contribuer à une meilleure gestion des pesticides dans le sahel, le CSP a engagé plusieurs chantiers qui, à terme, offriront de meilleurs garanties pour les produits qu’il autorise aux regards de la santé des populations et de l’environnement. Il a cité entre autres, la révision des dossiers de demandes d’homologation des pesticides qui prend en compte les nouvelles exigences à la matière ; l’instauration des suivis sanitaires et environnementaux dans le cadre de l’homologation des populations des pesticides et enfin le développement du SIGEPAO avec la mise en place des modules pour les CNGP et pour l’information du grand public.

Pour le secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, Dr. Abdoulaye Hamadoum, la marche vers l’harmonie de l’homologation et de la gestion des pesticides au Sahel et en Afrique de l’ouest est une partie du chemin qui a été parcouru mais il reste cependant l’autre bout du chemin à parcourir. En tant que représentant du ministre coordinateur du CILSS, il a exhorté tous les membres à conjuguer intensément leurs efforts pour que la mise en place du COAHP avant la fin de cette année soit une réalité. A l’en croire, les enjeux du CSP sont importants car il va de la vie de nos populations et de la protection de notre environnement.

Seydou Karamoko KONE

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