3ème session de formation : Des agents à l’école du droit pénal international, des droits de l’homme et des droits des réfugiés

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L’Ecole de Maintien de la Paix (EMP) Alioune Blondin Bèye a ouvert ses portes, le lundi 15 février, à la tenue d’une session de formation des agents venus de plusieurs couches sociales en droit international pénal, droits de l’homme et droits des réfugiés.

La cérémonie d’ouverture était présidée par la ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Mme Sanogo Aminata Mallé, en présence de l’Ambassadeur de France au Mali, Gilles Huberson, du Directeur de la Division des Droits de l’Homme  de la Minusma, Guillaume Ngefa, et d’une dizaine de ministres.

Cette 3ème session délocalisée à Bamako a été organisée par la Fondation Neumann en partenariat avec la Minusma.

Cette formation a pour objectif principal d’offrir aux acteurs des droits de l’homme un enseignement de haut niveau dans les matières citées ci-dessus et de contribuer à la promotion des droits fondamentaux de l’homme.

L’Ambassadeur de France au Mali, dans sa déclaration liminaire, a vivement recommandé aux participants une franche collaboration pour mieux assurer la sécurité au Mali et ailleurs. Au demeurant, a-t-il laissé entendre, la question de sécurité dépasse le Mali. « Unissons donc nos efforts, sinon même l’Europe et le reste de l’Afrique ne sont pas à l’abri du terrorisme et des violations des droits de l’homme », a soutenu Gilles Huberson.

Le Chef de Division des Droits de l’Homme de la Minusma, pour sa part, a relevé que  l’étude de ces quatre thèmes intervient dans un contexte où les préoccupations et défis en matière de droits de l’homme sont de plus en plus pressants. Aujourd’hui, dira t-il, les guerres prennent des formes de plus en plus complexes et globales avec la recrudescence des actes terroristes et nous devons réfléchir à la manière de préserver la dignité humaine face à cette menace à l’échelle mondiale.  Le choix de ces quatre thèmes n’est pas un fait du hasard. Il vise à favoriser une réflexion transversale sur le droit international, les droits de l’homme, le droit humanitaire en temps de guerre et les droits des réfugiés.

La Division des droits de l’homme de la Minusma-Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme au Mali a pour mandat de contribuer au respect et à la promotion des droits de l’homme et du droit international humanitaire au Mali et en, particulier, de protéger les droits de l’homme dans les situations de violence et d’insécurité, soutenir le dialogue et la réconciliation nationale, contribuer au renforcement du cadre national de protection et de promotion des droits de l’homme, a expliqué Guillaume Ngefa.

Prenant la parole à l’ouverture des travaux, la ministre de la Justice et des Droits de l’Homme s’est réjouie du fait que la présente session donne l’opportunité aux 80 participants d’établir entre eux un réseau dense et dynamique. Elle leur permettra également d’être mieux outillés sur les notions citées plus haut.

Elle a, ensuite, souligné que la crise multidimensionnelle que le Mali a traversée a donné lieu à de graves violations des droits de l’homme, notamment à l’égard des femmes et des enfants. A ce titre, une meilleure connaissance des instruments des droits de l’homme permettra aux acteurs institutionnels de la société civile d’être plus performants dans leurs actions quotidiennes de promotion et de protection de ces droits, a confié Mme la ministre.

Le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme jouera toute sa partition dans la consolidation de l’Etat de droit et le renforcement de la bonne gouvernance, en vue d’assurer la protection des droits fondamentaux, notamment les droits civils, politiques, économiques, sociaux culturels et de solidarité, a-t-elle conclu.

Adama Bamba

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