Le Centre International de Conférence de Bamako a abrité, jeudi 20 Novembre 2014, la 3ème journée scientifique de l’Association des femmes pharmaciennes (Afephar). Cette 3ème journée avait comme thèmes « Impact de la contraception sur la fertilité » et « Fièvre hémorragique à virus Ebola ». Des thèmes qui ont été exposés par le Docteur Djédi Diakité et le Professeur Samba Sow. Ainsi, étaient présents, le représentant du Ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Yaya Coulibaly ; le président du Cnop, Dr Cheich Oumar Dia ; la présidente de l’Afephar, Mme Gueye Alimatou Diallo et bien entendu des femmes pharmaciennes qui sont venues massivement pour la cause.
Depuis sa création, cette Association (Association des femmes pharmaciennes) n’a ménagé aucun effort pour continuer son programme humanitaire qui consiste à prendre en charge, sur le plan médical et nutritionnel, les enfants orphelins ou abandonnés. Parmi ces enfants, 20 sont actuellement scolarisés par l’Association. A noter que cette journée était placée dans le cadre du programme de formation continue. Elle a également servi de tribune pour approfondir la connaissance des acteurs sanitaires, notamment les femmes pharmaciennes, sur l’impact de la contraception sur la stérilité et la conduite à tenir face à l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola.
Le choix des deux thèmes de cette journée est loin d’être fortuit, a expliqué la présidente Mme Gueye Alimatou Diallo, « car la stérilité est un problème social majeur dans notre contexte africain naturellement pro-nataliste. La proportion de couples stériles varie entre 10 et 15% dans les pays africains, quel que soit le degré de développement. La prise en charge de ce problème nécessite donc, une collaboration et un échange entre les différents acteurs de santé. »
« Il n’est en effet un secret pour personne que nous sommes confrontés actuellement à une épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola. A ce jour, cette maladie a fait plus de 5000 victimes en Afrique de l’Ouest dont 4 au Mali. Ceci nous préoccupe et nous interpelle, en tant qu’acteur de santé en contact direct avec les populations », a-t-elle ajouté.
Le représentant du Ministre de la Santé et d’hygiène publique, Dr Yaya Coulibaly, a vivement salué l’initiative qui, pour lui, est à encourager surtout quand il s’agit des femmes, l’âme du foyer, le support de la société. « Notre pays est en état de guerre contre un ennemi invisible, et comme vous le savez, pour combattre un tel ennemi, il faut mettre en place une stratégie appropriée », a indiqué M. Coulibaly. Avant d’ajouter que cette guerre sans merci engagée contre le virus Ebola concerne tous, notamment les femmes pharmaciennes car étant femmes, elles sont l’âme du foyer, l’âme de la société, et, étant aussi des pharmaciennes, elles ont obligation de mission de la santé publique.
Seydou Karamoko KONÉ