Le Laboratoire central vétérinaire (LCV) a tenu vendredi dernier, la 33 e session de son conseil d’administration. C’était, dans sa salle de réunion à Sotuba, sous la présidence de Mme Kané Rokia Maguiraga ministre de l’Elevage et de la Pêche.
« Le LCV revendique aujourd’hui une grande vocation en matière de fabrication de vaccins, de recherche en santé animale, de contrôle de qualité et de formation aussi bien dans l’espace UEMOA que dans celui de la CEDEAO .Il est une référence en matière de diagnostic de la péripneumonie contagieuse bovine attestée par les organisations internationales telles que la FAO, l’Agence Internationale de l’Energie Atomique et aussi par des pays frontaliers comme le Burkina Faso, le Niger, le Togo , la Mauritanie . D’importants efforts ont été fournis pour atteindre les objectifs définis par la 32 eme session du Conseil d’Administration, tenue le 02 juin 2017 ».
Ainsi, les différentes missions du Laboratoire ont été mises en œuvre avec des résultats satisfaisants :
Dans le domaine de la production de Vaccins, un total de 43 009 675 doses toutes catégories confondues ayant reçu le label de bonne qualité ont été produites. Cette production reste la plus élevée des quatre dernières années. De même, les ventes de vaccins en 2017 qui s’élèvent à 36 256 425 doses restent nettement supérieures à celles des quatre dernières années. Les ventes ont ainsi, marqué un taux d’évolution de 34, 97% par rapport à l’année 2013, qui était de 26 861 600 doses.
S’agissant des activités de diagnostic, un total de 1880 échantillons toutes suspicions confondues ont été analysées. Quant aux activités de contrôle de qualité (qualité bactériologique, toxicologique des denrées alimentaires et des semences animales), 648 échantillons ont été analysés en 2017 contre 601 en 2016, soit un taux de réalisation de 102,6% ;
Par rapport à la recherche scientifique, celle-ci a enregistré des résultats meilleurs à ceux des trois dernières années eu égard à la qualité scientifique des projets et contrats de recherche exécutés selon l’évaluation faite par les membres de la commission Scientifique du Comité National de la Recherche de la Recherche Agricole (NCRA) ».Selon Madame le ministre,
En 2017 pour les réalisations, le Laboratoire Central Vétérinaire a bénéficié d’un budget de 2, 064 milliards FCFA répartis comme suit :
Les fonds propres du Laboratoires Central Vétérinaire représentent 48,32% soit 997, 399 millions FCFA contre 977, 598 millions FCFA en 2016, soit un chiffre d’affaires supérieur de 19, 801 millions FCFA à celui de 2016 ; La subvention des partenaires extérieurs se chiffre à 88, 874 millions FCFA soit 4,31% La subvention de l’Etat de 977, 775 millions FCFA soit 47,37%.
En 2018, l’enveloppe prévisionnelle du budget se chiffre à la somme de 2, 434 milliards contre une dotation budgétaire de 2, 064 milliards FCFA en 2017 soit un taux d’accroissement de 8,24%.Enfin, Madame le ministre a invité la direction générale du LCV à prendre toutes les dispositions idoines pour permettre, la consolidation des résultats de productions vaccins, notamment la satisfaction des besoins nationaux en passant par le renforcement des capacités managériales de la recherche et le suivi régulier du dossier du contentieux foncier. Le représentant des travailleurs du LCV, Moussa Sissoko a profité de l’occasion pour interpellé le ministre sur des points qui tient à cœur les travailleurs à savoir le problème foncier du LCV et un accord d’Etablissement .Le Ministre Maguiraga leur assurent de tout son soutien afin que cette situation puisse être règle dans les jours avenir.
Pour rappel, le Laboratoire Central Vétérinaire (LCV) est le fruit de la coopération entre les Etats-Unis d’Amérique et le Mali. Il a été construit en 1972 et inauguré en 1977 pour satisfaire les besoins en vaccins vétérinaires, constitue un précieux outil pour le développement de l’élevage au Mali.
Les missions assignées au Laboratoire Central Vétérinaire sont : contribuer à la prévention et l’éradication des maladies animales par le diagnostic et la recherche appliquée ;
Assurer, dans le cadre de l’appui à la santé publique, le dépistage des maladies transmissibles à l’homme et l’analyse microbiologique des aliments, eaux et boissons ;
Assurer par la production de vaccins, la protection sanitaire du cheptel contre les maladies infectieuse ;
Participer à la formation technique et au recyclage des cadres dans le domaine des techniques de laboratoire ; Enfin, assurer la recherche des résidus des pesticides dans les eaux, sols aliments et végétaux.
Dr Boubacar Ousmane Diallo, DIRECTEUR DU LCV
« Nous mettons un accent particulier sur l’investissement »
En marge de la 33e session ordinaire du conseil d’administration du Laboratoire central Vétérinaire (LCV), nous avons approché le directeur du Laboratoire central vétérinaire (LCV ) qui nous parle dans l’entretien qui suit du LCV, ses perspectives et les défis à relever.
Monsieur Le directeur, vous tenez la 33 session du conseil d’administration, alors globalement, quelles sont les principales activités menées par le Laboratoire central vétérinaire en 2017 ?
Merci beaucoup, l’année 2017 a été vraiment une année inédite, inédite à cause des résultats probants qui ont été obtenus par notre Laboratoire central vétérinaires. Les activités principales sont : la production de vaccin, la commercialisation, le diagnostic des maladies animales et de contrôle de qualité, des denrées alimentaires, la formation et la recherche vétérinaire.
Peut-on savoir le nombre de vaccins fabriqués ?
En 2017, nous avons fabriqués 43,29 millions de doses de vaccins toutes catégories confondues. Comparativement à l’année dernière, une évolution extraordinaire nous a amené à 101,20 % et si je me réfère un peu à l’évolution de la production de vaccin de 2012 à nos jours, on n’est passé de 26 millions de doses toutes catégories confondues à 43 millions 29 milles doses.
Quelles sont les difficultés que rencontre le Laboratoire central vétérinaire ?
Aujourd’hui, le laboratoire central vétérinaire qui a été mis en place depuis 1977 a connu une certaine évolution et c’est la raison qui nous a amené à élaborer un plan de développement stratégique pour cinq années. Et ce plan de développement stratégique permet de redimensionner le Laboratoire central vétérinaire et de le mettre dans le cadre de la meilleure évolution mondiale de manière à satisfaire au besoin du point de vue de production de vaccin, des besoins par rapport au plateau technique de diagnostic qui doit être amélioré et par rapport également à la recherche vétérinaire. La première difficulté essentielle, c’est-à-dire la contrainte majeure est le manque de ressources humaines qualifiées. D’année en année, il y a vraiment d’agents très qualifiés qui vont à la retraite et le recrutement se fait de façon timide ça c’est la 1ère difficulté et deuxièmement, l’outil de production a besoin d’être redimensionné. D’année en année, les quantités augmentent et c’est le même outil de fabrication, le plan de développement de statut prévoit 17,650 milliards de F CFA pour pouvoir vraiment faire face au redimensionnement de laboratoire central de vétérinaire de type nouveau qui va répondre non seulement aux besoins nationaux mais aussi de la sous-région. Parce que la commercialisation du vaccin doit se faire non seulement au Mali, au Burkina, en Côte d’Ivoire, au Benin, Au Togo et même au-delà.
Quelles sont les grands chantiers pour 2018 ?
Pour 2018, l’enveloppe prévisionnelle que nous avons, c’est 2,434 milliards F CFA. Donc comparativement à l’année dernière avec un taux d’évolution de 8,28%, donc d’année en année nous mettons un accent particulier sur l’investissement, l’outil de production en bénéficie beaucoup mais le plan technique de diagnostic également en bénéficie, donc le plan essentiel sur lequel nous allons nous appesantir c’est le plan stratégique, comment faire une table ronde à pouvoir mobiliser les 17 milliards que j’ais annoncés toute à l’heure.
S.T