Il y a 33 ans disparaissait le Secrétaire général de l’UNEEM, Abdoul Karim Camara dit Cabral. Et, à chaque date anniversaire de sa mort, ses compagnons de lutte déposent une gerbe de fleur au pied du monument qui porte son nom à Lafiabougou.
Le dimanche 17 mars dernier, ils ont sacrifié à cette tradition à travers le Premier ministre. A cette occasion, les compagnons de lutte de Cabral, ses parents, amis et proches s’étaient massivement mobilisés, de même que l’AEEM, pour honorer la mémoire de leur camarade, lâchement assassiné le 17 mars 1980, à l’âge de 25 ans.
Pour la circonstance, le Secrétaire général de l’AMS-UNEEM, Oumar Arboncana Maïga, a rappelé les convictions de leur leader. Selon lui, avant sa mort sous les tortures indicibles de ses bourreaux, Cabral prônait un Mali démocratique et une école publique de qualité, gratuite, laïque pour tous. «Oui, camarades! Cabral et ses compagnons savaient qu’ils prenaient des risques mortels, mais, pour le Mali, pour le devenir de l’école malienne, ils ont osé s’engager. Ils ont lutté, pour la plupart, au détriment de carrières prometteuses», a-t-il déclaré.
Avant d’inviter le Premier ministre à chercher les architectes de l’enseignement et de l’éducation, pour mieux répondre aux défis du sous-développement, du chômage et du sous-emploi. Oumar Arboncana Maïga a terminé ses propos, en ce 33e anniversaire de l’assassinat de Cabral, en lançant un vibrant appel pour faire du chiffre 33 un symbole. Cela, à l’instar des 33 familles fondatrices du Mandé, des 33 membres de la future Commission Dialogue et Réconciliation et pour que cette date anniversaire soit l’occasion de la refondation du Mali nouveau.
Il a également annoncé que l’AEEM inscrivait désormais toutes ses activités sous la supervision de ses aînés de l’AMS-UNEEM et a assuré que cette collaboration contribuerait à renforcer le concept, si cher à son association, d’une école performante et apaisée.
Youssouf Diallo