L’hôtel Salam de Bamako a abrité, hier jeudi, la 32ème session du comité de gestion des activités aéronautiques nationales. Les travaux étaient présidés par le ministre en charge du secteur Ibrahim Abdoul Ly, en présence des responsables des services centraux du département et une forte délégation venue de la Direction Générale de l’ASECNA pour la tenue des travaux dont l’agent comptable.
Dans son intervention, Rassemmgar Yena, représentant du Directeur Général de l’Asecna, s’est fait l’agréable devoir de saluer les autorités du Mali à travers le ministre en charge des transports et de la Mobilité Urbaine Ibrahim Abdoul Ly d’avoir permis la tenue de cette assise et leurs efforts dans le cadre de l’atteinte des objectifs en cours. Il a rappelé également que le DG de l’ASECNA a été honoré par le président de la République, séduit par les réalisations qui ne sont pas sans les autorités de la république au cours de sa récente visite effectuée à Bamako du 23 au 26 juillet dernier. Il a affirmé que le territoire malien est immense. Ce qui nécessite des moyens pour l’ASECNA qui constitue le bras armé du département en charge de l’aviation civile, ne ménagera aucun effort d’accompagner le Mali dans le cadre du développement du secteur des transports aériens, a-t-il souligné. La pose de la première pierre est l’illustration parfaite parmi tant d’autres pour la construction du nouveau siège de la délégation de l’ASECNA au Mali estimée environ à 2 milliards huit cent millions qui serait bâti non loin de la direction générale de la Météo s’inscrit dans cette logique.
Cette vision, selon lui, est partagée par la direction générale de l’ASECNA qui vise à assurer le développement de l’aviation civile et des activités aéronautiques en particulier. A en croire Rassemmgar Yena, cette session vise à faire l’état d’exécution des activités au compte de l’année 2019. Il dira que la synergie positive entre les acteurs du secteur notamment l’ANAC (Agence Nationale de l’Aviation Civile), la Météo et la représentation de l’ASECNA permettra d’atteindre les objectifs et améliorer positivement les acquis. Il a fait part de la présence du comptable avec sa délégation qui témoigne l’assurance permettant l’agence d’évaluer le coût financier des investissements.
Selon le ministre Ibrahim Abdoul Ly, ministre des transports et de la Mobilité Urbaine, non moins président du comité de gestion, cette session fait le point des activités menées jusqu’au 30 juin dernier.
Il a salué le représentant du ministre des finances avant de souhaiter la bienvenue à la délégation de l’ASECNA. « Cette activité à mi- parcours est l’occasion de faire un bilan d’étape pour le compte de l’année en cours et intervient au moment où nous constatons la mise en œuvre de certaines recommandations issues de la précédente session notamment celle relative à la construction du siège de la délégation où la première pierre a été posée le 24 juillet dernier tout récemment à Bamako par le directeur général de l’ASECNA », a déclaré le ministre Ly. Pour lui, les audiences accordées par le président de la république et le premier ministre ainsi que lui-même au directeur général de l’ASECNA ont été l’occasion idoine d’évoquer les préoccupations majeures en matière aéronautique pour ne citer la reprise des activités aéronautiques dans le septentrion du Mali. « Au regard des conclusions de la visite du Directeur général et du PCA de l’ASECNA, des engagements pris, nous devrons œuvrer pour l’accélération de l’exécution du programme d’investissement et la bonne préparation de la session budgétaire 2020. C’est pourquoi, dit il qu’il attache une attention particulière à la présente session car elle permettra de se fixer de nouvelles orientations en vue d’atteindre nos objectifs conformément aux priorités dégagées et le timing élaboré sur les prévisions de 2020 et 2022, en raison de l’urgence de la situation que nous vivons dans le pays », a précisé Ibrahim Abdoul Ly.
Il a rappelé le projet d’ordre du jour soumis aux membres du comité qui permettra entre autres d’examiner le compte rendu de la 31ème session, l’état d’exécution des recommandations et les états d’exercice financiers clos au 31 décembre 2018, le point sur l’exploitation des équipements et des infrastructures ainsi que les ressources humaines et l’état d’exécution du budget 2019 au 30 juin 2019 et questions diverses. Aux dires du ministre en charge des transports, il apparait nécessaire de redimensionner le plan quinquennal des services et équipements en fonction des priorités en tenant compte des objectifs notamment la reprise des activités aéronautiques et civiles au nord et au centre, certains types d’équipements dont la nécessité se fait quotidiennement ressentir avec le coût d’investissement estimé à plus de 15 milliards dont 11 milliards pour le seul aéroport de Tombouctou. Convaincu que les débats aboutiront à des résolutions et recommandations pertinentes permettant de prendre en compte les différentes préoccupations tout en fondant l’espoir sur cette session, le ministre Ly a déclaré ouverts les travaux de la présente session.
La rédaction
Ibrahim Traoré, délégué du directeur général des activités aéronautiques du Mali
« Le nouveau siège de la délégation va répondre à un certain standing conformément aux vœux des autorités»
En marge des travaux de la 32ème session du comité de gestion de activités aéronautiques tenue à l’hôtel Salam hier, Ibrahim Traoré, délégué du directeur général des activités aéronautiques du Mali s’est confié à la presse. Dans cet entretien, il a fait le point de l’état d’exécution des recommandations issues de la session précédente et celle des activités à mi-parcours menées jusqu’au 31 juin dernier. Il a fait un éclairage sur les priorités parmi des objectifs assignés par les autorités du Mali et de l’ASECNA. L’ancien directeur général adjoint de l’ANAC (Agence nationale de l’aviation civile) est un ingénieur en électronique informatique. Son passage à l’ANAC a laissé des traces indélébiles. Ce cadre rigoureux et rompu à la tâche imposera sans aucun doute sa marque à la délégation de l’ASECNA.
Cette session, il s’agit de faire le point des activités menées au 30 juin pour le compte de l’année en cours et de dégager les perspectives, a-t-il affirmé.
Sur les activités réalisées dont il est question au cours de cette session à mi-parcours concerne le compte rendu au 30 juin 2019 en fonction du budget que nous avons fait voter au mois de janvier dernier.
Parmi les principaux points qui ont eu une évolution notable, il note la pose de la première pierre du siège de la délégation de l’ASECNA au Mali. Faut-il rappeler qu’elle a fait douze ans en location dans des locaux exigus. ce nouveau siège qui coûtera 2 milliards huit cent millions nous permettant d’être dans les conditions acceptables pour faire face à notre rôle essentiel qui est d’assurer la navigation aérienne en Afrique et en Madagascar notamment au Mali, pour ce qui nous concerne, a-t-il indiqué.
Au niveau de Sikasso, le délégué a rappelé qu’une recommandation essentielle de la précédente session était de prendre les dispositions pour que l’aéroport de cette ville qui monte en puissance commence à recevoir un trafic important surtout des miniers puisse être pourvu en électricité. Ainsi, on a pris des mesures et les études sont pratiquement finalisées et les financements sont entrain d’être mis en place pour permettre l’électrification de l’aéroport de Sikasso qui fonctionne à la date d’aujourd’hui sur des groupes électrogènes.
Nous nous y attelons et aussi par rapport à la reprise des activités du nord. Pour le seul aéroport de Tombouctou, nous avons besoin d’environ 11 milliards pour permettre des vols civils quand la sécurité sera établie. « Pour cela, nous n’avons pas attendu pour prendre des mesures par rapport à Tombouctou dans le budget en cours soumis à l’appréciation des membres du comité de gestion, mais il y a déjà un véhicule incendie et il est prévu d’installer une station météorologique automatique pour Tombouctou et nous savons en comptant sur l’aide des plus hautes autorités notamment le ministre en charge du secteur, nous allons atteindre cet objectif. », a-t-il souligné.
Il dira que le nouveau siège de la délégation qui sera bâti non loin de l’Anac et de MaliMétéo conformément aux vœux des autorités qui veulent au niveau de ce tronçon, il faut des bâtiments d’un certain standing et le notre va répondre à ces exigences dans le domaine aéroportuaire. Toujours à Sikasso, il ajoute que l’étude en cours déterminera les actions à mener et les coûts plus précis. « On disposait d’un fonds déjà issu de la redevance de développement des infrastructures aéronautiques et météorologiques mais l’étude va nous dire ce qu’il faut injecter, sinon au niveau des différentes structures à la charge de l’Asecna et de la délégation, on pourrait y faire face à l’électrification de l’aéroport de Sikasso et sur la répartition de financement », a précisé Ibrahim Touré.
Il indique qu’au niveau des activités aéronautiques nationales du Mali, l’Etat met à la disposition de la délégation, en d’autre terme le fonds mais confié à l’ASECNA par rapport à son expertise en ce qui concerne la gestion de la sécurité et de la navigation aérienne en Afrique et en Madagascar. « Nous avons un certain nombre de redevances qui nous permettent de financer ces types d’activités hormis des activités prévues au nord et dans le centre du Mali, en perspective dans le compte rendu du juin 2019 », a-t-il déclaré.
Selon lui, d’autres activités seront menées notamment sur le volet de formation des contrôleurs aériens, des agents de la maintenance qui ont besoin des formations spécifiques pour demeurer chaque jour opérationnels, des pistes que nous entretenons pour que les avions puissent atterrir et décoller tout le temps en toute sécurité et des équipements d’aide à l’atterrissage des avions.
A en croire Ibrahim Touré, le Mali est une destination sûre en matière d’aviation civile comme l’atteste récemment le dernier audit de l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale). Il dira que le Mali occupe le troisième rang parmi l’ensemble des pays d’Afrique de l’ouest et du centre sur le plan de la sécurité de l’aviation civile. « Nous nous en tenons pour mieux même l’améliorer », s’engage-t-il.
A D