2ème tour de l’élection du président de la République : Malgré une forte pluie, les Katois ont pu accomplir leur devoir civique !

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Un votant du scrutin présidentiel du 29 juillet 2018 au Mali. © Olivier Dubois

Située à 15km de la capitale, la ville de Kati sous une forte pluie a faiblement vibré au rythme du 2ème tour du scrutin présidentiel qui s’est tenu hier dimanche 12 août au Mali. Le constat a été un faible taux de participation des électeurs  due selon plusieurs observateurs à la pluie matinale qui a arrosé toute la ville ainsi qu’au dégoût de certains électeurs vis-à-vis de la chose politique.

Par rapport au premier tour, l’affluence de ce 2ème tour était faible, cela peut être dû à la forte pluie qui a arrosé la ville de Kati de 8h à 14h ainsi qu’au refus catégorique de certains électeurs de voter.

Considéré comme le plus grand centre de vote de Kati, ’’l’Ecole publique Brian Mulroney’’ avec ses 19 bureaux de vote et 9.293 électeurs était ouvert à 7h 50min. A 8h00, les bureaux de vote sont ouverts en présence des agents électoraux et les électeurs ont commencé le vote.

Au premier constat malgré l’abondance de la pluie se sont les vieilles personnes (hommes et femmes) qui ont été les premiers électeurs à venir voter.                                                                                                                                                                                                                                                                    Dotchè Konaré, électeur, mendiant muni de sa carte d’électeur, âgé environ de 70 ans, avec sa béquille, accompagné par un jeune garçon nous dit : « Jai l’amour de mon pays, c’est obligatoire d’élire un président, car un pays ne peut pas aller sans un chef d’Etat ». Et d’ajouter : « J’aimerai que tout se déroule dans le calme pour que le pays puisse aller de l’avant ». Même son de cloche, chez la vielle Farima Keïta, âgée de 85 ans et Arouna Kouyaté, âgé de 74 ans tous deux électeurs : « Je souhaite que celui qui fera le bonheur des Maliens soit élu ».

Dans un autre centre de vote le constat ne varie pas assez. Interrogé sur ses impressions par rapport au déroulement du scrutin, le président du centre de vote de Kati Farada, Moussa Hantigui Traoré déclara : « je suis un peu surpris, les vielles personnes sont plus fréquentes que les jeunes dans tous les bureaux de vote ». Il faut préciser que ce centre attendait pour le vote 8352 votants, dont 4097 hommes et 4255 femmes.

Dans la ville, l’atmosphère ambiante d’un véritable scrutin électorale s’installe tardivement. Croisée dans la ville de Kati, la présidente de l’équipe d’observation de l’OIF, Darland Daniel a bien voulu livrer ses impressions. « Nous avons constaté la présence dans les bureaux de vote des assesseurs, des délégués des partis, de la CENI,  de la société civile,  de la COCEM et du COCIM » a-t-elle confié à notre micro.  Avant de nous quitter, Darland a regretté l’absence de plusieurs délégués de la Cour Constitutionnelle ainsi que des cartes d’électeur en quantité non retirées. « Pas d’incident majeur observé, mais le taux de participation est relativement faible » nous a-t-elle confié.

Du retour dans les centres de vote dans l’après-midi, plusieurs présidents de vote nous ont signalé un faible taux de participation.

« On est déjà 14h et on n’a pas atteint les 15 % de votants, cela veut dire que l’affluence est très faible » a confié Sidi Aya, Président de bureau de vote n°4 du centre de vote du Camp militaire de Kati.

Hormis cette faible affluence déplorée, un évènement spectaculaire a marqué le déroulement du scrutin au niveau du centre de vote de Kati Malibougou. En effet, en possession de procurations et des spécimens deux mandataires de l’URD ont été interpelés par les agents des forces de sécurité. Malgré, des tentatives de soulèvement de tensions, la situation sera vite maitrisée.

A signaler que pour plus de transparence la sécurité de ce deuxième tour était vraiment de taille, tous ceux qui n’avaient pas de cartes d’électeurs n’étaient pas acceptés dans les centres de vote, ni marchands de voix.

Par Maïmouna Sidibé et Safiatou Coulibaly    

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