Les rideaux sont tombés, le mardi 18 décembre, sur les audiences de la deuxième session ordinaire des assises de la Cour d’Appel de Bamako. Après trois semaines d’audience, les magistrats ont examiné 68 affaires, sur les 70 inscrites à son rôle et renvoyé 2 à la prochaine session.
C’est pour cette raison que le Procureur général de la Cour d’Appel de Bamako, Daniel Tessougué, dans son réquisitoire de clôture, a jugé le bilan de cette session «satisfaisant». Outres ces condamnations à des peines privatives de liberté, il a indiqué que la cour a prononcé le remboursement des sommes détournées pour un montant de près de 200 millions de francs CFA. Il a évalué le taux d’exécution de cette session à hauteur de 97%. Ce qui lui a fait dire qu’à l’avenir, «il est souhaitable d’avoir un taux de réalisation de 100%». Le Procureur général a également appelé à tirer des leçons de cette session, notamment en ce qui concerne l’instruction préparatoire. Il a demandé à être plus regardant sur les conditions de mise en liberté provisoire.
De son côté, le représentant du Bâtonnier, Me Mamadou Bobo Diallo, a attiré l’attention sur le fait que la nature des infractions révèle encore la perpétration des crimes de sang dans notre pays. Il a regretté que des accusés soient condamnés à la peine de mort. «La peine de mort n’est pas notre souhait. En son temps, nous avons demandé sa suspension. Nous sollicitons un moratoire pour qu’elle ne soit plus appliquée», a-t-il déclaré. Avant de marteler qu’au cours de cette session le barreau a remarqué une justice courageuse.
Pour sa part, le premier Président de la Cour d’Appel de Bamako, Moussa Sara Diallo, a noté que la plupart des infractions concerne les jeunes. Alors qu’ils sont considérés comme l’avenir de notre pays. Ce qui lui a fait dire qu’ils ont donc mieux à faire que de s’adonner à commettre des crimes.
Youssouf Diallo