L’Autorité de protection des données à caractère personnel (APDP) a tenu, le lundi 07 août 2017, sa deuxième session ordinaire du Conseil d’administration. Placée sous la présidence du président de l’APDP, Oumarou Ag Ibrahim Haidara, les administrateurs ont penché à examiner 18 dossiers brûlants, traiter des questions d’une importance capitale soumises à l’Autorité en raison de ses compétences et enfin passer en revue les activités menées depuis leur première session ordinaire du mois de février dernier.
Pour commencer, le président de l’Autorité de protection des données à caractère personnel (APDP), Oumarou Ag Ibrahim Haidara s’est dit heureux de noter qu’à la faveur de quelques activités à mettre à son actif, l’Autorité est entrain de s’affirmer jour après jour et à imposer à la conscience collective la nécessité de son avènement et celle de sa présence. Selon le président Haidara, la voie de la pédagogie que sa structure a choisie d’emprunter a révélé toute son efficacité et a permis à l’Autorité de reculer les limites des craintes qu’inspirait à tort, la simple évocation de son nom, au point qu’aujourd’hui, le recours est fréquent, qui est fait de ses prestations, tant par les services publics que par les structures privées. «La protection des données personnelles, et ce n’est qu’une évidence, devient un des enjeux majeurs de toutes les sociétés modernes», a soutenu le président et d’affirmer que la leur ne saurait faire exception. « Elle est un des pendants des Droits de l’homme et souffrirait par conséquent, d’être sous-traitée ou maltraitée », a-t-il dit. Et d’ajouter qu’elle concerne l’individu dans ses dimensions les plus intimes, la société, dans son acception la plus large. «Elle devrait dès lors s’inscrire nécessairement dans une stratégie d’intervention globale enrobée dans un cadre juridique interne en harmonie avec l’environnement sous régional, régional et international », a-t-il déclaré.
Le président Oumarou Ag Ibrahim Haidara a ainsi rappelé que depuis le mois de février 2017, date de leur première session ordinaire au titre de l’année en cours, l’Autorité a poursuivi les démarches nécessaires pour amener plusieurs structures à s’inscrire dans la logique de la conformité à la loi. Il a cité des structures dont les dossiers ont été examinés. « Cela c’est le résultat des concertations entre ces structures et l’APDP lorsqu’ils n’ont pas été initiés à la suite des visites effectuées auprès d’elles, par des membres de l’Autorité », a-t-il indiqué. Et de reconnaitre que le volume de travail de sa structure va crescendo et est appelé à s’intensifier davantage. A ce point il a souligné que grâce au concours précieux des services du Ministère de l’Economie et des finances, en l’occurrence de la Direction générale du Budget, l’APDP est désormais dotée d’un budget-programme axé sur les résultats à la mesure de ses ambitions dont l’élaboration du Budget-programme pour l’année 2018 avec des projections sur les exercices 2019 et 2020.
Par ailleurs, le président de l’APDP a évoqué les structures à qui l’APDP a rendu visite au cours de la période écoulée dans une collaboration franche. Il s’agit entre autre de l’Association professionnelle des banques et assurances; la Direction nationale de la police des frontières ; le Centre de vidéosurveillance; le Système d’information policière de l’Afrique de l’ouest; le Centre de traitement des passeports; le Système de gestion de flux migratoires à l’aéroport, le Nouveau terminal de l’aéroport ; le Centre de traitement des données d’état civil et la Direction nationale de l’état civil.
Seydou Karamoko KONE