La 1ère saison de la Case de l’entrepreneur – Champion’S Lab, l’émission de téléréalité a été une réussite totale. Au cours de cette 1ère saison, 4 jeunes entrepreneurs lauréats ont été soutenus avec des subventions. Chacun des 3 premiers a reçu 5 millions Fcfa contre 2,5 millions Fcfa pour le 4e qui a bénéficié d’un prix spécial. La réussite de la 1ère saison a motivé l’organisation de la 2e saison dont le lancement a eu lieu le mardi 12 octobre 2021 à l’hôtel Millénium, avec le thème “de la mise en valeur des entrepreneurs de l’ombre”.
u cours de la conférence de presse de lancement, la coordinatrice de la Case de l’entrepreneur, Ada Ouologuem, a fait savoir que la 2e saison, sous forme de concours, est réservée aux jeunes entrepreneurs en activité dont les projets datent de plus de 6 mois. Les 20 meilleurs dossiers seront retenus. Et parmi lesquels, les 3 meilleurs jeunes entrepreneurs seront primés avec les prix spéciaux “Wara”. Les secteurs d’activités concernés par le concours de la 2e saison sont l’agrobusiness, la technologie, l’environnement, l’artisanat et la culture, le BTP et tous les secteurs d’activités innovants. Le chronogramme du concours est le suivant : du 12 au 25 octobre 2021, les inscriptions (en ligne ou par courrier) ; le dépouillement des dossiers retenus est prévu du 5 au 10 novembre 2021 ; du 25 novembre au 5 décembre 2021 : dépouillement des 20 meilleurs dossiers pour retenir les 3 meilleurs projets qui seront primés.
D’après Ada Ouologuem, l’entrepreneuriat signifie la propriété et l’autodétermination pour ne pas dépendre de quelqu’un d’autre pour assurer sa subsistance et son avenir. L’entrepreneuriat fait tomber les barrières entre les communautés et les cultures et construit des ponts qui nous aident à relever ensemble des défis communs. La Case de l’entrepreneur a été initiée pour aider les jeunes entrepreneurs qui ont de la peine à faire leurs pieds et qui n’ont accès ni au capital ni à la formation et les compétences nécessaires pour gérer une entreprise de manière aussi professionnelle que nécessaire dans ce monde concurrentiel.
D’après Ander Baba Diarra (promoteur de la Case de l’entrepreneur), la Case de l’entrepreneur est un projet fait pour le Mali afin d’aider les jeunes maliens à prendre le risque d’entreprendre pour réussir. Car, à son entendement, l’aventure de l’entrepreneuriat, c’est l’idée de pouvoir faire quelque chose pour soi. Et derrière tout entrepreneur, il y a l’idée de création d’un produit, d’un service, d’une richesse, d’un emploi. Et, à ses dires, cette création est motivée par l’envie de faire quelque chose, d’accomplir un rêve, de créer une aventure.
“Cette motivation initiale qui est souvent personnelle n’est jamais simplement personnelle. Car, quand on veut faire un produit ou quand on veut créer un service en général, on le fait pour quelqu’un d’autre qu’on ne connaît pas forcément, mais qui est évidemment indispensable dans le processus. Et en faisant ça pour soi, on transforme la réalité qui est autour de soi. En transformant la réalité, en créant des richesses, des services, des produits, des emplois, on transforme le monde, le pays dans lequel on vit. Donc, en faisant des entreprises pour vous, faites ça pour le pays car aider les Maliennes et les Maliens à entreprendre, c’est aider le pays”, a-t-il préconisé.
Il a fait savoir qu’il n’y a pas de réussite sans risque. Selon lui, un grand nombre d’entrepreneurs du Mali démontre de façon évidente, l’amour, le goût du risque en bravant les éléments pour réussir. “Sans prise de risque, il n’y aurait pas de stylos Bic, il n’y aurait pas de poubelles, pas à manger, pas de tableaux touareg, pas de plateforme de collecte en ligne, pas de musique à portée de tous”, a-t-il dit. Il a rendu un hommage à Samba Bathily (parrain de la 2e saison) qui, à ses dires, est un entrepreneur de génie et sans lequel la Case de l’entrepreneur n’existerait pas. Il a indiqué qu’au cours de cette 2e session des prix spéciaux (Wara) seront discernés aux entrepreneurs maliens qui ont réussi dans l’ombre.
“Ce qui caractérise le jeune entrepreneur, c’est la volonté de prendre des risques et d’assumer qu’il est indispensable de savoir en prendre. Un goût de l’innovation, je dirais un certain sens de la débrouillardise car lorsqu’on crée, lorsqu’on se lance, lorsqu’on innove, on est tenu ou plus exactement contraint de devoir s’adapter à des choses auxquelles au fond on n’est pas préparé. L’entrepreneur ne doit pas s’arrêter à bon chemin. Il doit trouver des solutions concrètes à ses difficultés pour avancer. Le programme de la Case de l’entrepreneur est fait pour soutenir les entrepreneurs du Mali et de la sous-région en mettant à leur disposition les meilleurs dispositifs techniques et financiers pour mener à bien leur mission qui n’est autre que de réussir tout en satisfaisant des besoins essentiels de nos différentes communautés”, a-t-il fait savoir.
La Case de l’entrepreneur est organisée par Dashili Business solutions dirigé par le jeune et dynamique Ander Baba Diarra. L’objectif général de la Case de l’entrepreneur, c’est de créer un écosystème entrepreneuriat favorable à travers la formation, la médiatisation et la promotion de jeunes entreprises maliennes. Comme objectifs spécifiques, la Case de l’entrepreneur renforce les compétences des jeunes sur tous les outils de l’entrepreneuriat, de l’innovation, de la gestion et de stratégies de développements produits.
Créée en 2007, Dashili brille dans l’écosystème télévisuel d’Afrique de l’Ouest à travers la production d’émissions très suivies telles que “Case Sanga”, “Case Saramaya” (c’est moi la plus belle), “Yèlèbougou” (la Case du rire).
Siaka DOUMBIA