Dans le cadre du lancement de la 26e session de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID), la Médiatrice de la République du Mali a animé, le jeudi 30 juin, une conférence de presse au siège de l’institution. Occasion pour Sanogo Aminata Mallé et ses services d’évoquer le mode de saisine du Médiateur de la République dans le cadre de l’EID.
L’Espace d’Interpellation Démocratique (EID) a pour objectif d’informer les opinions publiques nationales et internationales sur l’état des droits de l’homme au Mali. Il contribue de manière active et pédagogique, à la réalisation d’une culture démocratique nationale et d’impulser de façon significative la politique de promotion de protection des droits et libertés des citoyens.
Il contribue à la promotion et à la protection des droits de l’homme, au renforcement de l’Etat de droit, à la consolidation de la paix sociale et la culture de la bonne gouvernance. L’EID offre un cadre d’échange dynamique, au cours duquel les ministres sont interpellés par des citoyens sur des questions qui relèvent de la bonne gouvernance en matière de droits et libertés publiques.
Pour cette 26e session, la cérémonie de lancement se déroule simultanément à Bamako et dans les sept délégations territoriales à Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao. Cela conformément à la vision de médiation de proximité de la médiatrice de la République pour davantage faciliter l’information et la saisine du médiateur de la République par les citoyens en particulier les usages de l’Administration.
Ce choix, selon la médiatrice de la République, s’explique par le fait que les activités du Médiateur de la République s’exercent sur toute l’étendue du territoire nationale. « Cette médiation de proximité vise à prévenir les litiges, à améliorer les rapports entre l’Administration et les usages des services publics et à assurer leur protection contre les lenteurs, négligences et erreurs de l’Administration », a rappelé Sanogo Aminata Mallé.
La saisine du Médiateur de la République dans le cadre de l’EID s’effectue du 1er juillet au 30 septembre
Les activités de cette 26e session commencent à partir du vendredi 1er juillet. Les citoyens peuvent déposer leurs interpellations au siège de l’institution à Bamako, au niveau des délégations territoriales du médiateur de la République dans les capitales régionales et dans les ambassades et consulats du Mali à l’étranger. La saisine du Médiateur de la République dans le cadre de l’EID est directe, gratuite et s’effectue du 1er juillet au 30 septembre.
Selon le secrétaire permanent de l’EID, toute personne physique ou morale victime de graves violations de droits humains et libertés reconnus par la Constitution peut demander à interpeller le gouvernement dans le cadre de l’EID. De l’avis de Moussa Diallo, l’EID est saisi pour les motifs suivants « des actes qui portent atteintes aux droits humains, des cas d’injustices tels que les inégalités, les actes discriminatoires, le dysfonctionnement de l’administration, le non-respect de la légalité et la violation du principe de bonne gouvernance ».
Après la séance de dépouillement, les dossiers seront envoyés aux départements ministériels pour les éléments de réponses, a assuré Moussa Diallo. Les réponses des interpellations retenues pour la lecture seront lues le 10 décembre, jour de la tenue de la session. « Celles retenues pour suite à donner sont attendues dans un délai de trois mois. Les interpellations des dossiers non retenus sont informées des motifs de non recevabilité de leurs interpellations », a précisé secrétaire permanent de l’EID.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net