Les administrateurs de l’ANICT étaient en conclave à l’hôtel EL FAROUK, vendredi dernier, dans le cadre de leur 24 ème Conseil essentiellement consacré au bilan des activités de l’année écoulée et au budget de l’année en cours. La cérémonie d’ouverture a été l’occasion pour le ministre des Collectivités territoriales de se réjouir d’une nette l’amélioration des ressources et d’annoncer l’imminence d’un transfert effectif des compétences et des ressources aux collectivités.
En procédant à l’ouverture officielle des travaux, le ministre et non moins PCA, Alhassane Ag Moussa a rappelé que le conclave intervenait quelques jours après une session extraordinaire tenue dans les locaux de l’ANICT, le dimanche 25 Mars 2018. Le chef de la tutelle s’est ensuite appesanti sur l’objet principal de la 24 ème session du Conseil d’administration, en l’occurrence les objectifs financiers, avant d’inviter les administrateurs à se montrer particulièrement regardants sur le rapport financier ainsi que sur les documents de prévisions budgétaires.
Ainsi, les prévisions de financement et les droits de tirage des Collectivités territoriales, au titre de l’année 2018, sont estimés à plus de 35,5 milliards contre 33 milliards francs CFA environ courant l’exercice écoulé.
Les données financières du même exercice 2018 font ressortir un budget de l’ANICT arrêté en équilibre des ressources et emplois à la somme de 37,5 milliards CFA. Et le ministre Alassane Ag Moussa d’en tirer les déductions d’avancées significatives dm essentiellement imputables à une augmentation conséquente de la subvention de l’Etat.
Le PCA a rappelé par ailleurs l’adoption, par la 6ème session extraordinaire du 7 juillet 2017, de la prise en charge des salaires des fonctionnaires des collectivités territoriales et s’est réjoui de l’effectivité de ladite mesure grâce à l’engagement du département et au dévouement des services de l’ANICT. Ce sont les ressources du Fonds national d’appui aux collectivités territoriales (FNACT) qui prennent ce volet en charge. Et le PCA d’ajouter que le montant prévu en la matière est de 6 milliards Francs CFA.
Le ministre Ag Moussa a également annoncé au passage la tenue très prochainement d’une commission interministérielle de pilotage des transferts des compétences et des ressources de l’Etat aux collectivités territoriales. L’adoption du décret qui en détermine les modalités interviendra au plus tard en Mai 2018, a-t-il assuré.
– Effet d’une dynamique ascendante
L’augmentation des ressources en pleine crise n’est que la conséquence logique d’une dynamique gagnante insufflée à l’ANICT depuis l’avènement d’un nouveau DG. La structure est sur le point de tourner définitivement la page de la période sombre consécutive à la crise de 2012 ayant entraîné le retrait de partenaires financiers. Pour preuve, l’ANICT compte aujourd’hui le retour effectif de la KfW, de
L’AFD, du Royaume du Danemark et de Lux Développement, entre autres, tandis d’autres partenaires maintiennent le contact dans la perspective d’une collaboration sur le financement de projets.
Pour ce faire, l’attrait de l’Agence est constamment entretenu par le nouveau DG Modibo Cissé, lequel s’illustre par des jalons de réussite que traduisent de nombreuses initiatives d’amélioration de performance et de satisfaction des attentes des collectivités. Il s’agit d’un dynamomètre de mutation irréversible que conforte du reste un audit organisationnel sanctionné par des recommandations d’une nécessaire restructuration à l’effet de renforcer le volet financier du dispositif national d’appui aux Collectivités Territoriale. C’est dans ce cadre, par ailleurs, que le Fonds National d’Appui aux Collectivités Territoriales (FNACT) – dont la gestion est assurée par l’ANICT – a fait l’objet d’un examen minutieux. Et sa régionalisation figure au nombre des recommandations devant conduire à la responsabilisation des régions dans la gestion des fonds mis à la disposition de l’ANICT.
Quant au volume des fonds mis à la disposition du Fonds d’Investissement des Collectivités Territoriales (FICT) par les partenaires et financiers, il n’a eu de cesse d’accuser un accroissement dans des proportions significatives.
L’ANICT est également désignée structure nationale pour l’accréditation au fonds vert climat, suite à une correspondance de son Directeur Général,qui consiste pour une structure candidate de se conformer aux normes fiduciaires et aux catégories de risques environnementaux et sociaux, selon le type d’instrument, la taille des projets et les risques liés aux activités envisagées.
L’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales (ANICT) est aujourd’hui à la croisée de plusieurs activités avec comme objectif principal son développement ainsi que la mise en œuvre d’un choix de gouvernance découlant du processus d’Alger, en l’occurrence, la régionalisation. En plus des traditionnelles missions conformes à ses textes fondateurs, l’Agence poursuit concomitamment la conduite du processus de sa restructuration et de recherche de financement innovants, qui a atteint son pic avec la participation de l’ensemble du personnel et des partenaires locaux et étrangers.
Tous ces efforts fournis, avec l’appui des partenaires et de la tutelle, démontrent à suffisance la dynamique insufflée par sa direction aux activités conduites au quotidien. Aussi l’impact des efforts fournis commence-t-il déjà à produire ses effets, au regard des dispositions en cours pour la mise en œuvre des projets et programmes dont les financements lui sont confiés.
De nombreux autres efforts sont par ailleurs déployés dans le sens de l’amélioration des conditions de travail du personnel et de sa dotation en outils adéquats. D’autres initiatives sont également en cours dans le cadre de l’aménagement (embellissement) des locaux, de la sécurisation des accès (usage de badges numérisés) et de la reprise des enseignes lumineuses.
Idrissa Keïta